Chapitre
I
Généralités
Le Qigong (
) est connu en
Chine depuis un temps immémorial, il remonte à la nuit des temps
et jouit d'une longue histoire. Pour
cette raison, les Chinois le pratiquent dans des conditions
particulièrement favorables. L'école
taoïste et l'école
bouddhique, considérées comme appartenant aux deux grands
systèmes de la Loi
juste du Qigong, ont déjà révélé au public
beaucoup de méthodes ésotériques de la Grande Loi. Les moyens
de la cultivation et la pratique dans l'école
taoïstes sont très particuliers; l'école
bouddhique possède les siennes aussi. Le Falun Gong (

méthode de la Roue de la Loi) est une Grande Loi
pratiquée au niveau élevé dans l'école
bouddhique. Au cours de mes stages de transmission, je commence par
conditionner tout le monde de manière à les faire entrer un
état physiquement apte à effectuer la cultivation et la pratique
vers un niveau élevé, ensuite je les dote d'un
Falun (
Roue de la Loi) et du Mécanisme du
qi, enfin je leur transmets notre méthode de pratique. Et en plus, j'ai mon Corps de Loi qui vous protégera.
Pourtant cela est loin d'être
suffisant pour faire croître le Gong, il vous faut également
connaître les principes nécessaires de la cultivation et la
pratique du niveau élevé. Voilà le contenu de ce livre.
Comme
je parle de méthode du niveau élevé, je ne m'attarde plus sur la cultivation de tel ou tel méridien,
points vitaux et vaisseaux. Je parle de la cultivation et de la pratique sur la Grande Loi, qui peut
vraiment vous orienter dans la cultivation et la pratique vers le niveau
élevé. Cela peut vous paraître mystique au premier abord,
mais pour ceux armés de ferme volonté pour la pratique du Qigong,
sa subtilité émergera à force d'attention
et de compréhension dans la lecture.
1.
Origine du Qigong (



)
Le
Qigong dont on parle aujourd'hui ne
s'appelle pas en
réalité Qigong. Il a pris sa source dans la cultivation et la
pratique isolées des anciens chinois ou dans celle de religion.
Même si l'on a parcouru tous
les Soutras d'Alchimie
intérieure et Canons taoïstes, ou tous les Soutras bouddhiques, on
ne trouve pas ces deux mots "Qigong". Le Qigong a connu la
période de la formation embryonnaire de religion au cours de l'évolution de la présente civilisation
humaine. Avant la formation des religions, il existait déjà.
Après l'apparition des
religions, il a donc pris une couleur religieuse. Il était nommé
autrefois de diverses façons: la Grande Loi de bouddhification, la Grande Loi de la
cultivation dans la Voie,
l'Alchimie de cinabre à neuf
tours, la Loi d'Arhat, le Dhyâna de diamant, etc. De nos
jours, si on l'appelle Qigong, c'est pour mieux l'adapter
à la conception de nos contemporains et pour faciliter sa vulgarisation
dans la société. En fait, il s'agit
purement de la chose chinoise de cultivation et pratique sur le corps humain.
Etant
d'une histoire fabuleusement longue,
le Qigong n'est pas une invention
due aux êtres humains de notre cycle. Alors à quelle date a-t-il
fait son apparition? Certains disent que le Qigong a son histoire de 3.000 ans
et qu'il a connu son apogée
sous la dynastie des Tang (618-907), 5.000 ans pour d'autres
qui le croient aussi ancien que la civilisation chinoise. D'autres encore considèrent, d'après les découvertes
archéologiques, que le Qigong a pris sa genèse il y a
déjà 7.000 ans. A mon avis, le Qigong n'est
pas une invention de l'homme du
cycle présent, il relève de la civilisation préhistorique.
Une certaine personne dotée de pouvoirs paranormaux a
révélé que l'univers
où nous vivons aujourd'hui
est né en réalité d'une
recomposition après neuf explosions cosmiques, et que notre
planète a été maintes fois détruite et chaque fois
reconstituée avec ses êtres humains renouvelés. Aujourd'hui, on a découvert dans le monde bien des
objets qui sont d'au-delà de
la civilisation moderne. Si l'homme
a évolué à partir du singe selon l'évolutionnisme
de Darwin, la civilisation ne devrait pas dépasser la durée de
10.000 ans. Or dans les vestiges du temps révolu, on a trouvé
dans des grottes alpines, des peintures rupestres datant de 250.000 ans, dont
le goût esthétique hautement apprécié reste
inaccessible aux gens de notre époque. Dans le musée de l'Université nationale du Pérou est
conservée une grosse pierre, sur laquelle un homme est gravé qui
tient une lunette et est en train d'observer
les astres. Mais cette gravure est vieille de 30.000 ans. Comme on le sait,
Galilée a inventé en 1609 sa lunette pouvant grossir 30 fois, il
y a seulement plus de 300 ans de cela. Alors d'où
vient ce télescope 30.000 ans avant? On a découvert en Inde un
bâton de fer dont la pureté en fer atteint plus de 99 %, or la
fabrication d'un fer à si
haute teneur est impensable même pour la métallurgie moderne et
est au-delà des techniques de pointe de nos jours. Qui a donc
créé cette civilisation ? Les êtres humains étaient
censés demeurer alors peut-être à l'étape
de microbe, comment pouvaient-ils créer ces choses ? La
découverte de ces objets suscite l'attention
des scientifiques mondiaux qui, ne pouvant en donner une explication
satisfaisante, les appellent donc "la civilisation
préhistorique".
Pourtant,
les niveaux scientifiques variaient pour chacun des cycles de civilisation,
certains cycles étaient pourvus d'un
niveau scientifique très avancé, même plus avancé
que le nôtre. Seulement ces civilisations ont fini par périr. C'est pourquoi, à mon avis, le Qigong n'est pas une invention de l'homme
moderne, encore moins sa création. Il est du domaine de la civilisation
préhistorique, mais découvert et amélioré par l'homme moderne.
Le
Qigong, au lieu d'être une
"chasse gardée" purement chinoise, existe également
à l'étranger,
où on l'appelle magie
plutôt que Qigong, comme aux Etats-Unis, en Angleterre, etc. Aux
Etats-Unis, il y a un magicien qui s'appelle
David. C’est en
réalité un grand maître doté de pouvoirs
paranormaux. Il a fait montre de sa performance de traverser la Grande Muraille.
Au moment de sa démonstration, il se couvre d'un
drap blanc et s'applique contre la paroi
pour traverser ensuite la muraille. Mais pourquoi fait-il ainsi ? Parce que, de
cette manière, il peut donner à la grande partie des spectateurs
l'impression qu'il s'agit
d'un tour de magie. Il ne peut faire
autrement. Sachant qu'il y a en
Chine beaucoup de grands maîtres, il est obligé de se cacher sous
le drap pour entrer, de peur d'être
perturbé. Pour ressortir de l'autre
côté, il tend son bras et soulève le tissu, puis il
réapparaît entièrement. "Les profanes regardent en
spectateurs, les initiés en connaisseurs", naturellement le public
croit à une séance de magie. Si les Européens appellent
magie ces pouvoirs paranormaux, c'est
qu'ils ne s'en
servent pas pour cultiver le corps humain, mais seulement pour faire montre de
prodiges sur scène et divertir. En effet, au niveau inférieur, le
Qigong peut s'employer à
améliorer l'état de
santé de l'homme pour qu'on puisse le fortifier et le guérir ; et au
niveau élevé, il veut exactement dire faire la cultivation et la
pratique sur le Corps originel.
2. Qi et Gong (

)
Ce
que nous appelons le "qi" (
le souffle)
actuellement, les anciens le désignent par le mot qi (
)
. Il n'y a pas de différence
entre les deux terminologies qui signifient toutes les deux les effluves
universels, substance informe et invisible de l'univers.
Mais cela n'a rien à voir
avec le qi d'air.
Au moyen de la pratique, l'homme
pourra mettre en valeur l'énergie
de cette substance et la faire agir sur sa constitution physique de
manière à la fortifier et à dissiper les maladies. Or, le qi n'est
rien d'autre que le qi, vous en avez, les autres en
possèdent aussi, il n'existe
pas d'interaction entre le qi et le qi. Certains prétendent que ce qi fait l'effet de
guérison ou croient qu'on
peut guérir le malade en lui donnant un peu de qi. Tous ces concepts restent bien loin de la vérité,
car le qi n'a
absolument pas cette vocation de guérison. Tant qu'il
y a encore du qi pour le pratiquant,
cela signifie que son corps n'a pas
encore l'état laiteux et que
lui-même a encore des maladies.
Quand
un pratiquant a son Gong parvenu au haut niveau, ce qu'il
fait émaner de lui n'est plus
du qi. mais des flocons de haute
énergie, substance de haute énergie perceptible sous forme de
lumière, en particules ténues et extrêmement denses, c'est ce qu'on
appelle le Gong (
), qui sera alors
à même d'agir sur un
homme ordinaire et de guérir sa maladie. Une phrase dit : La
lumière de Bouddha illumine tout, bienséance et loyauté
brillent harmonieusement. Cela veut dire qu'un
pratiquant de la Loi
juste, ayant son corps muni d'un
grand volume d'énergie, est
capable de redresser tous les états anormaux situés sur son
passage et à la portée de son énergie, et de les rendre
normaux. Par exemple, si l'homme souffre
de maladie, c'est que son corps est
dans un état anormal ; une fois cet état rectifié, sa
maladie disparaît. Pour dire plus simplement, le Gong est de l'énergie. Le Gong revêt son
caractère matériel, et son existence objective pourra être
perceptible au pratiquant grâce à la pratique.
3. Force de Gong et pouvoirs de Gong (



)
Le
Gong, qui détermine définitivement le niveau de la force de Gong
du pratiquant, ne provient pas de sa peine fournie dans des exercices, mais il
s'obtient par la transmutation de la
substance dénommée « De » ( vertu
), par la
cultivation du Xinxing (Nature mentale 
). Ce processus de
transmutation ne se déroule pas comme les gens ordinaires se l'imaginent à travers des termes tels que l'installation du chaudron et du fourneau, la
cueillette de plantes et la préparation de la pilule de cinabre. Le Gong
dont on parle habituellement, se trouve à l'extérieur
du corps humain : il débute dans la partie inférieure du corps, s'accroît en spirale en même temps que l'élévation du Xinxing et forme enfin
au-dessus de la tête une colonne de Gong, dont la hauteur
détermine le niveau de la force de Gong du pratiquant. Or cette colonne
de Gong se trouve dans un espace bien profond, et est peu perceptible à
l'œil céleste des
pratiquants ordinaires.
Les
pouvoirs de Gong recourent au renfort de la force de Gong du pratiquant :
à celui situé au niveau élevé et pourvu d'une grande force de Gong correspondent des pouvoirs
puissants qu'il peut utiliser
à son aise, et inversement à une petite force de Gong
correspondent de faibles pouvoirs qu'on
ne peut utiliser librement, voire pas du tout. Pourtant, les pouvoirs
proprement dits ne représentent pas nécessairement la puissance
de la force de Gong du pratiquant et la hauteur de son niveau. Ce qui
décide du niveau atteint du pratiquant est la force de Gong, et non pas
les pouvoirs de Gong. Il est des pratiquants pourvus d'une
force de Gong inimaginable mais avec peu de pouvoirs en leur possession, puisqu'ils font leur pratique avec les pouvoirs «
bloqués ». Tout compte fait, c'est
la force de Gong qui est décisive, celle-ci s'obtient
par la cultivation du Xinxing et constitue le facteur le plus
déterminant.
Tous
les pratiquants s'intéressent
plus ou moins aux pouvoirs de Gong et ceux-ci sont tellement tentants dans la
société qu'un grand
nombre désire en posséder. Or l'acquisition
des pouvoirs sera impossible à un pratiquant dépourvu de bon
Xinxing .
Il
se peut qu'on trouve certains
pouvoirs chez des gens ordinaires, tel que l'œil
céleste, l'oreille
céleste, la télépathie, la prémonition, etc. Et
pour les pratiquants, l'acquisition
de ces pouvoirs varie selon chacun et généralement reste
partielle lorsqu'ils sont à l'état de l'illumination
graduelle. Mais d'autres pouvoirs
sont refusés aux gens ordinaires ; par exemple, celui de transmuer un
objet de notre espace en un autre leur est absolument impossible. Les grands
pouvoirs ne peuvent que s'obtenir
par la pratique. Le Falun Gong est une méthode résultant des
principes qui régissent notre Univers, il comprend donc tous les
pouvoirs que l'univers
recèle, mais l'acquisition de
ces pouvoirs dépend de la cultivation et la pratique du pratiquant. Le
souhait d'être pourvu de
quelques pouvoirs n'est sans doute
pas une erreur, mais un désir trop intense ne sera plus un souhait
modeste et risquera de provoquer des conséquences fâcheuses. Les
pouvoirs obtenus à bas niveau ne sont pas de grande utilité, l'intention de les posséder n'est rien d'autre
que pour les utiliser, afin de montrer certaines prouesses en public et de
devenir un fort parmi les gens ordinaires. Si c'est
vraiment le cas pour quelqu'un, cela
révèle justement sa faiblesse de Xinxing et justifie de ne pas
lui accorder des pouvoirs. D'ailleurs,
si certains pouvoirs étaient accordés à ceux dotés
de mauvais Xinxing, ces gens-là pourraient en faire mauvais usage, car
on ne peut jamais être sûr qu'un
homme ne puisse pas mal faire avec
son Xinxing sujet à caution.
D'autre part, tout pouvoir de Gong possible pour une
démonstration n'est pas de
force à changer la société humaine, ni à modifier
la vie normale de la société. Par contre, il est interdit aux
grands pouvoirs de se donner en spectacle, vu le danger et l'influence que cela représente. Car on ne
peut de toute façon pas renverser un immeuble pour son effet dramatique.
En ce qui concerne les pouvoirs particulièrement grands, leur
utilisation est pratiquement interdite voire impossible, sauf quelques
particuliers chargés de missions exceptionnelles, car l'usage est soumis à un contrôle
rigoureux du maître d'en haut
de celui qui l'utilise.
Il
arrive que des gens ordinaires imposent une démonstration aux
maîtres de Qigong et les obligent à faire des tours de force. Mais
ceux qui sont pourvus de pouvoirs ne veulent pas les montrer en public, car
cela leur est interdit. S'ils le
faisaient, l'état normal de
la société se trouverait perturbé. A l'homme de grande vertu est absolument interdite la
démonstration de ses pouvoirs. Il est des maîtres de Qigong qui
font montre de leurs pouvoirs à leur corps défendant, et
après, ils en éclatent en sanglots. Qu'on
ne leur force pas la main ! Cela leur fait de la peine de montrer leurs
pouvoirs. Un de mes élèves m'a
montré une revue, dans laquelle une nouvelle m'a
beaucoup révolté. Il s'agissait
de participer à une conférence internationale de Qigong, on
proposait à ceux dotés de pouvoirs paranormaux de se
présenter à un concours de pouvoirs et que les candidats
vainqueurs en seraient les participants. Cette nouvelle m'a
beaucoup peiné, et j'ai mis
plusieurs jours à m'en
remettre. Ça ne se fait pas de donner les pouvoirs en
compétition, et on va s'en
repentir. L'homme ordinaire n'en juge que par l'utilité
terrestre, mais le maître de Qigong doit garder le respect de soi.
Mais
quel en est le but si l'on veut
acquérir des pouvoirs ? Cela reflète l'état
d'esprit et l'aspiration
du pratiquant. Il est impossible d'obtenir
de hauts pouvoirs de Gong pour celui qui a des intentions impures et le Xinxing
suspect. Cela suggère une autre raison : avant votre illumination, votre
jugement du bien ou du mal porté sur les phénomènes ne
repose que sur des critères conventionnels selon les Lois de ce monde,
puisqu'il est impossible pour vous
de percer leur vérité et leurs causalités implicites. Si l'on voit des gens battus, injuriés ou
humiliés par d'autres, c'est sûr qu'il
y a des causes prédestinées, sans s'en
rendre compte, une intervention aveugle ne peut être qu'une sottise gênante. Quant à l'affection et à la rancune, au juste et
à l'injuste, propres aux gens
ordinaires, laissons-les aux lois de ce monde. Mais le pratiquant ne doit pas s'en occuper. Car avant votre illumination, la vraie
physionomie d'une affaire n'est peut-être pas ce que vous avez vu de vos
propres yeux. Par exemple, si quelqu'un
a donné un coup de poing à un autre, c'est
peut-être qu'ils sont en train
de liquider leur dette karmique, votre intervention risquerait de gêner
leur liquidation. Le karma est une substance noire, existant autour du corps
humain mais dans un autre espace, qui est susceptible de se transmuer en
maladie et en malheur.
En
effet, les pouvoirs de Gong existent potentiellement en chacun de nous, il est
seulement question de les mettre en valeur et de les renforcer au moyen de
pratiques continues. Pour un pratiquant qui ne cherche qu'à
acquérir des pouvoirs, c'est
ne pas voir plus loin que le bout de son nez et avoir à l'esprit un motif impur ; quel que soit son dessein
pour désirer les pouvoirs, sa pensée est certainement
mêlée de son désir personnel, qui gênera sa pratique
et le conduira enfin à aucune possession de pouvoir de Gong.
Il
arrive souvent qu'un pratiquant, s'étant exercé au Qigong pendant peu de
temps, essaie de soigner des malades avec l'idée
de faire un test de son efficacité. Mais pour celui qui est encore
faible en force de Gong, sitôt tend-il la main pour un coup d'essai qu'il
attire sur lui-même beaucoup de qi noir,
morbide et trouble du malade. Parce qu'il
n'est pas encore de force à
résister au qi morbide et est
à la fois démuni d'une
cloche de protection, il partagera le champ de qi du malade ; et ne pouvant s'en
garder avec sa force de Gong à bas niveau, lui-même se sentira
très mal à l'aise. Et
après un certain temps, il finira par souffrir de toutes sortes de
maladies si personne ne vient prendre soin de lui. Par conséquent, un
pratiquant muni de faible force de Gong ne peut pas traiter les malades,
à moins qu'il ne soit en
possession de pouvoirs et pourvu d'une
force de Gong d'une certaine
puissance. Or, bien qu'entrés
en possession de pouvoirs et capables de guérir, certains pratiquants
demeurent encore à bas niveau dans leur cultivation et pratique, ils
guérissent les malades avec en réalité leur propre
énergie, leur force de Gong accumulée en réserve. Comme le
Gong est l'énergie et l'entité spirituelle, il s'accumule donc difficilement, l'envoi du Gong ne signifie, pour le pratiquant que
la consommation de sa propre énergie. En même temps que l'on dépense cette énergie, la colonne
de Gong au- dessus de votre tête se raccourcit et se consomme d'autant, c'est
bien dommage ! Par conséquent, je déconseille aux pratiquants de
soigner un malade lorsqu'ils n'ont qu'une
faible force de Gong. Si ingénieux que soient vos moyens, vous ne faites
que consommer le peu d'énergie
en réserve.
Quand
la force de Gong atteint un certain degré, il est possible qu'apparaissent divers pouvoirs. Mais leur utilisation
n'en requiert pas moins la prudence.
Par exemple, quand vous aurez l'œil
céleste ouvert, cela ne va pas non plus si l'on
ne voit pas, il est sujet de se refermer si l'on
ne l'utilise toujours pas. Par
contre, il ne devra pas non plus s'employer
trop fréquemment, une utilisation à outrance laissera
échapper trop d'énergie.
Est-ce que cela veut dire qu'on ne
devra jamais les utiliser ? Sûrement non, sinon avec les pouvoirs
condamnés, à quoi sert votre pratique ? Seulement il est question
de savoir quand on peut les utiliser. Cette utilisation ne vous sera permise
que lorsque vous aurez atteint un certain niveau dans votre cultivation et
pratique et que vous serez doué de la capacité de compensation
automatique. Quand les pratiquants du Falun Gong parviennent à un
certain niveau dans leur pratique, la partie de leur Gong consommée peut
se reproduire et se compenser totalement par le Falun, qui maintient ainsi
automatiquement leur niveau de force de Gong, sans le laisser régresser
à aucun moment. C'est
justement là que résident les caractéristiques du Falun
Gong. Et alors seulement on sera libre de faire usage de ses pouvoirs de Gong.
4. Oeil céleste (
)
Le
canal principal de l'Œil
céleste se trouve entre le milieu du front et le Shangen (entre les deux
sourcils). La faculté de vue ordinaire de l'homme
est comparable au mécanisme d'un
appareil photo : elle s'effectue par
le réglage du corps vitré et de la pupille, en fonction de la
distance et de l'intensité de
la lumière ; les signaux sont transmis par l'intermédiaire
des neurones à la glande pinéale située à l'arrière du cerveau, sur laquelle se
dessinent enfin les images. La seconde vue qui est un pouvoir paranormal,
consiste à laisser la glande pinéale voir directement à
travers l'Œil céleste.
En général, les gens ordinaires ont l'Œil
céleste condamné, leur canal principal est réduit à
une fissure très fine, très noire, dénué de qi spirituel et donc non lumineux,
même certains l'ont
complètement bouché, aussi ne voient-ils rien avec l'Œil céleste.
Pour
ouvrir l'Œil céleste,
premièrement, on doit dégager le canal soit par le recours
à la force externe soit au moyen de sa propre pratique. La forme du
canal varie selon la personne et peut être ovale, ronde, en losange ou
triangulaire, elle deviendra d'autant
plus ronde qu'on effectue mieux sa
pratique. Ensuite, il faut que votre maître vous attribue un œil,
mais vous devrez en former un par vous même si nul maître ne vous
oriente dans votre pratique. Enfin, il faut que l'endroit
de l'Œil céleste soit
animé de qi de quintessence.
Nous
voyons habituellement avec nos deux yeux ordinaires et ce sont justement nos
yeux ordinaires qui obstruent le paysage menant à d'autres espaces, et ils jouent le rôle d'un écran, nous ne pouvons observer que le
monde matériel de notre espace. L'ouverture
de l'Œil céleste
consiste à voir sans utiliser nos deux yeux ordinaires. Quand on atteint
un niveau extrêmement élevé dans sa pratique, on peut
former par soi- même un Œil véritable, on peut voir avec l'œil véritable de l'Œil céleste ou avec l'œil véritable à l'endroit du
Shangen. Le bouddhisme prétend que chaque pore du corps humain
est un œil et que partout sur le corps ce sont des yeux, tandis que le
taoïsme croit que les points méridiens représentent autant d'yeux. Pourtant, leur canal principal se trouve
à un des deux endroits susmentionnés, où l'Œil céleste doit être ouvert en
premier lieu. Au cours de notre stage, j'ai
attribué à chacun de mes élèves ce qui sert pour
ouvrir l'Œil céleste,
mais l'effet varie pour chacun selon
sa condition physique : certains y voient un trou noir comme un puits profond,
cela veut dire que le canal est obscur ; d'autres
y distinguent un passage blanc, signe que ce canal est prêt à s'ouvrir si l'on
y discerne quelque chose devant ; d'autres
encore y trouvent quelque chose qui tourne, c'est
l'instrument posé par le
maître en vue de l'ouverture
de l'Œil céleste, et on
pourra voir quand on aura le canal percé ; d'autres
encore y aperçoivent un gros œil et le croient comme étant l'Œil de Bouddha, mais c'est
en réalité le leur, ce qui arrive généralement
à ceux doués d'une
meilleure prédisposition innée.
Selon
notre statistique, à chaque stage, plus d'une
moitié de pratiquants ont eu l'Œil
céleste ouvert. Parce qu'un
autre problème est impliqué après cette ouverture, ceux
qui ont un Xinxing suspect seraient sujets à en faire mauvais usage.
Afin de parer à cette éventualité, j'ouvre
votre Œil céleste directement au niveau de l'Œil
de sagesse, autrement dit au niveau élevé, de manière
à vous faire voir la scène des autres espaces et des
phénomènes apparus en cours de pratique, pour que vous puissiez
croire à leur authenticité et avoir une confiance
fortifiée dans la pratique. Comme les débutants n'ont pas encore leur Xinxing rehaussé
à la hauteur requise pour les hommes extraordinaires, une fois
dotés de facultés propres aux gens extraordinaires, ils seront
sujets à mal faire. Citons un exemple pour rire, si vous rencontrez dans
la rue un vendeur de billets de loterie, vous pourriez vous procurer tous les
billets gagnants avec le gros lot. Cela ne se fait pas. A cela s'ajoute une autre raison : comme notre ouverture de
l'Œil céleste se fait en
grand nombre parmi les stagiaires, vous pouvez vous imaginer, serait-ce encore
une société d’êtres humains si chacun avait l'Œil céleste ouvert à bas niveau
et était capable de transpercer du regard le mur et le corps humain ?
Comme cela pourrait gravement perturber l'état
de la société des gens ordinaires, il est donc interdit de le
faire. D'ailleurs, cela ne fait pas
de bien au pratiquant et ne fait qu'encourager
son esprit d'attachement. Par
conséquent, lors de l'ouverture
de l'Œil céleste, je
fais accéder le vôtre directement au niveau supérieur, au
lieu de l'ouvrir à bas
niveau.
Il
existe divers niveaux pour le classement de l'Œil
céleste, et à un niveau différent il voit un espace
différent. Le bouddhisme le divise en cinq niveaux, dits Cinq vues : la
vue de l'Œil de chair, la vue
de l'Œil du ciel, la vue de l'Œil de sagesse, la vue de l'Œil de Loi et la vue de l'Œil de Bouddha. Chaque niveau est
subdivisé en trois niveaux : le supérieur, le moyen et l'inférieur. L'Œil
céleste situé au niveau de l'Œil
du ciel et en-dessous de celui-ci n'est
bon que pour voir notre monde matériel, tandis que celui situé au
niveau de l'Œil de sagesse et
au-dessus de celui-ci permet donc de voir d'autres
espaces. Certains ont le pouvoir d'examen
pénétrant, susceptible de radiographier avec une précision
même inaccessible au balayage de tomographie informatisée. Mais ce
qu'ils voient reste dans le cadre de
notre monde matériel et on ne va pas au-delà de l'espace où nous vivons, leur Œil
céleste ne peut donc se classer dans la catégorie du niveau
élevé.
Le
niveau de l'Œil céleste
d'une personne tient à la
fois à la quantité de son qi
en quintessence et à la grosseur, à la luminosité et
à l'état d'obstruction de son canal principal. Mais le qi en quintessence joue un rôle
décisif dans une ouverture pleine ou non de l'Œil
céleste. Pour un enfant âgé de moins de 6 ans, l'ouverture de l'Œil
céleste se fait très facilement. Il suffit pour cela que je lui
adresse quelques mots sans la nécessité de recourir aux gestes de
la main. Parce que la nature d'un
enfant est encore très peu affectée par les mauvaises influences
provenant de ce monde matériel et que lui-même est loin d'avoir commis des méfaits, c'est ainsi que son qi en quintessence innée est gardé intact. Pour l'enfant âgé de plus de 6 ans, son
Œil céleste devient peu à peu difficile à ouvrir
à mesure qu'il est
exposé aux influences venant de l'extérieur
et d'autant plus avec son âge.
Et surtout la mauvaise formation acquise, la débauche et la dépravation
peuvent faire dissiper peu à peu son qi
en quintessence et le réduire enfin jusqu'à
néant. L'homme ayant
totalement perdu son qi en
quintessence peut le récupérer à l'aide
de sa pratique, mais cela demande beaucoup de temps et beaucoup de peine. C'est pourquoi le qi
en quintessence est extrêmement précieux.
Je
m'oppose à ce qu'on ouvre d'emblée
l'Œil céleste au niveau
de l'Œil du ciel, parce que, du
moment que les pratiquants demeurent encore à l'étape
de faible force de Gong, ils dépensent dans leurs examens
pénétrants plus d'énergie
qu'ils n'accumulent
au moyen de leur pratique. La perte excessive du qi spirituel finirait par refermer l'Œil
céleste qui, condamné à cet état, aura beaucoup de
difficultés pour se rouvrir. Aussi je tiens à ouvrir l'Œil céleste au niveau de l'Œil de sagesse, qui permet aux pratiquants de
voir des choses, qu'elles soient
distinctes ou non, existant dans d'autres
espaces. Les images peuvent paraître très claires, ou à
éclipses, ou floues, aux yeux de chacun selon ses conditions
innées, mais de toute façon vous pourrez percevoir une lueur.
Cela favorise la progression du pratiquant vers le niveau élevé.
Et pour ceux qui ne voient que vaguement, ils pourront réparer ce
défaut par leur pratique.
Pour
ceux à qui le qi en
quintessence paraît insuffisant, les images fournies à l'Œil céleste sont en noir et blanc,
tandis que les images s'avèrent
en couleur et plus distinctes pour ceux qui ont plus de qi en quintessence. Plus on en est pourvu, plus ce sera net. Il se
trouve des gens dont l'Œil
céleste est ouvert à leur naissance, d'autres
l'ont bouché presque
hermétiquement, le cas varie d'une
personne à l'autre. La
scène de l'ouverture de l'Œil céleste est comparable à une
fleur qui s'épanouit
pétale après pétale. Au moment du recueillement assis, on
commence par découvrir à l'endroit
de l'Œil céleste une
boule lumineuse, d'abord pas
très lumineuse, qui devient rouge. Quand on a l'Œil
céleste fermé très serré, son ouverture sera
peut-être accompagnée de réactions violentes : les muscles
se contractent à l'endroit du
canal principal et entre les deux sourcils comme s'ils
s'efforçaient d'y entrer, le front et les tempes sont en proie
à une sensation de gonflement et de douleur, tout cela ne
représente que des réactions lors de l'ouverture
de l'Œil céleste. Il
arrive que des gens dont l'ouverture
est facile puissent voir par hasard des choses. Au cours du stage, quelqu'un a par hasard vu mon Corps de Loi, mais la vision
a aussitôt disparu dès qu'il
s'est concentré, car à
ce moment-là il a utilisé ses yeux ordinaires. C'est pourquoi quand vous avez aperçu quelque
chose les yeux fermés, vous n'avez
qu'à rester en cet
état là, et peu à peu vous finirez par voir plus clair. Si
vous regardez avec attention, cela veut dire que vous avez recours à vos
yeux ordinaires et à votre nerf optique, et vous ne verrez plus rien.
L'Œil céleste à niveau
différent voit différents espaces. C'est
un principe souvent ignoré par certaines unités de recherches
scientifiques, et pour cette raison leurs expérimentations sur le Qigong
n'obtiennent pas l'effet escompté, même quelquefois des
résultats contraires apparaissent. Par exemple, pour vérifier les
pouvoirs de Gong, dans un institut de recherches on a élaboré un
moyen de test. On a demandé à des maîtres de Qigong de dire
ce qu'on avait mis dans une
boîte hermétiquement fermée. Mais la réponse fut
différente, parce que chaque maître a son Œil céleste
situé à un niveau différent. A l'issue
du test, les expérimentateurs en tirèrent la conclusion que l'Œil céleste n'est
qu'une duperie, une pure invention.
En fait, ce genre d'essai ne
favorise généralement que ceux qui ont l'Œil
céleste situé au niveau inférieur, car leur ouverture est
restreinte au niveau de l'Œil
du ciel et n'est bonne que pour voir
notre monde matériel. Et des maîtres de Qigong de cette
catégorie ont alors faussement été
considérés, par les gens ignorant cette raison, comme pourvus du
pouvoir le plus puissant. Un objet quelconque organique ou inorganique peut
apparaître sous des formes différentes dans des espaces
différents. Prenons par exemple une tasse, au moment de sa formation,
commence à exister en même temps dans un autre espace une
entité spirituelle, qui pouvait être précédemment
autre chose. L'Œil
céleste au niveau le plus bas voit que c'est
une tasse, celui au niveau un peu élevé voit son entité
spirituelle existant dans l'autre
espace, celui au niveau plus élevé voit la forme d'existence précédente de cette
entité spirituelle.
Avec
l'Œil céleste ouvert, il
arrive que certains possèdent la vision à grande distance et
peuvent voir les choses à des milliers de kilomètres. Chaque
individu a son espace occupé par lui-même, où ses
proportions sont comparables à un cosmos. Et dans son espace à
lui, l'homme est muni d'un miroir posé devant son front mais
invisible dans notre espace. Chacun a son miroir, seulement celui du non
pratiquant est placé à l'envers,
tandis que celui du pratiquant tourne graduellement vers la face et devient
apte à réfléchir ce qu'il
veut voir. L'homme est
extrêmement colossal dans son espace spécifique, son corps est
énorme, son miroir est de taille immense, il peut donc
réfléchir tout ce qu'il
veut voir. Mais, la seule réflexion des images est encore insuffisante
pour qu'on puisse les voir, il faut
que ces images demeurent dessus pendant le temps d'un
clin d'œil. Ce miroir peut
tourner ; il tourne à l'envers
après que vous avez jeté un coup d'œil
sur l'image réfléchie,
puis il retournera rapidement à la face, et ainsi de suite. Le film
présente des gestes cohérents au moyen de 24 images par seconde,
tandis que le miroir tourne beaucoup plus vite et donne donc une vision
cohérente et parfaitement nette. C'est
ça la vision à grande distance, c'est
aussi simple comme mécanisme. Un secret jalousement gardé avant,
je l'ai enfin éclairé
en quelques mots.
Les
espaces se révèlent à nos yeux très complexes.
Notre espèce humaine ne connaît que l'espace
où nous vivons actuellement, sans avoir les moyens de prouver l'existence des autres espaces. Si nous, les
maîtres de Qigong, en avons vu plusieurs dizaines et qu'on puisse les expliquer sur le plan
théorique, la justification reste sans données scientifiques. Il
y a des phénomènes dont on peut nier l'existence,
mais ils sont là et sont bel et bien apparus dans notre espace. Par
exemple, il y a une région qu'on
appelle les îles Bermudes, surnommées Triangle démoniaque,
où des bateaux et des avions ont disparu et ont réapparu bien des
années plus tard. Personne ne peut expliquer ce phénomène,
car personne n'a pu sortir de la
convention de la présente pensée humaine. En
réalité, cette zone-là constitue un passage menant
à un autre espace. Or ce passage n'est
pas muni d'une porte formelle
comparable aux nôtres, sa porte consiste en l'état
d'un concours de circonstances, et
il est bien possible pour les bateaux de s'y
glisser lorsqu'ils surprennent le
moment où sa porte est ouverte. L'homme
est insensible à ce décalage d'espaces,
son passage dans l'autre espace peut
donc s'accomplir en un clin d'œil. Le décalage spatio-temporel entre
notre espace et l'autre ne peut se mesurer
avec des kilomètres, une distance de quelques milliers ou quelques
dizaines de milliers de kilomètres devient peu de distance ici, car ces
deux espaces-là coexistent en même temps et au même lieu. Et
l'instant où le bateau entre
dans l'autre espace et en
mécanisme enfin par contingences, le monde de notre Terre peut avoir
déjà connu plusieurs dizaines d'années,
parce qu'il y a une
différence de temps entre les deux espaces. Et dans chaque espace
coexistent encore des mondes unitaire, dont l'ensemble
de la structure s'avère
très compliqué et comparable au diagramme structural d'un atome : chaque boule est reliée à
d'autres, des boules sont
réparties partout, des fils de connexion se croisent partout.
Quatre
ans avant la
Deuxième Guerre mondiale, un pilote de l'armée de l'air
anglaise a effectué un vol de mission et a été surpris par
un orage à mi-chemin. Grâce à son expérience, il a
trouvé un aéroport abandonné. Lorsque
l’aéroport a apparu à sa vue, il a découvert
brusquement une autre scène : un ciel absolument sans nuage à
perte de vue, comme tombé d'un
autre monde. A sa plus grande surprise, les avions sur l'aéroport
étaient peints en jaune et des gens s'affairaient
sur le lieu. Après son atterrissage, personne ne s'est
occupé de lui. Voyant le ciel dégagé, il a pris le parti
de s'en aller et a
décollé. Quand il a quitté l'aéroport
à la même distance qu'il
venait de l'avoir vu lors de son
arrivée, il a replongé dans l'orage.
Avec grande peine, il est retourné à sa base. Il a fait un
rapport et écrit son journal de vol, mais son supérieur ne l'a pas cru. Quatre ans plus tard, la Deuxième Guerre
mondiale a éclaté, il a été envoyé en
garnison à cet aéroport abandonné, il a retrouvé
alors la même scène qu'il
avait vue quatre ans avant. Nous les maîtres de Qigong, savons bien en
quoi consiste cette aventure. Il a anticipé ce qu'il
devait faire quatre ans plus tard, en d'autres
termes, il a joué à l'avance
sa scène avant la représentation de la pièce, puis il est
retourné à la première scène pour recommencer à
jouer dans l'ordre normal.
5. Thérapie par le Qigong et
traitement à l'Hôpital (







)
Théoriquement,
soigner un malade par le Qigong est tout à fait différent que par
la médecine. Le diagnostic établi en Occident recourt à
des moyens propres à la société des ordinaires, comme les
analyses, la radioscopie, etc. En fait, ces moyens se bornent à observer
le foyer morbide existant dans notre espace, mais ils ne sont pas capables de
capter les messages en provenance d'autres
espaces ni de savoir la vraie cause de la maladie. Pour un cas bénin,
les médicaments sont efficaces pour anéantir ou chasser les
agents pathogènes (c'est le
virus selon la médecine occidentale, le karma selon le Qigong) ; quand
il s'agit de cas très graves,
les médicaments sont impuissants et de plus, une dose excessive pourrait
dépasser le seuil de tolérance du malade. La raison en est que
certaines maladies ne sont pas à la portée des moyens d'ici-bas, elles sont si graves que leur cure
dépasse la compétence de ces moyens d'ici-bas,
il en résulte que ces maladies sont incurables à l'hôpital.
La
médecine chinoise, en tant que médecine traditionnelle de notre
pays, est inséparable de la cultivation des pouvoirs paranormaux de l'homme. Nos anciens ont accordé une grande
importance à la cultivation et pratique du corps humain : le
confucianisme, le taoïsme, le bouddhisme ainsi que les étudiants en
confucianisme parlaient tous de pratique du recueillement assis. Celui-ci est
aussi une forme de kungfu, et avec le
temps, on peut également acquérir du Gong et des pouvoirs bien
que n'ayant pas pratiqué le
gong. Comment la médecine traditionnelle de l'acupuncture
et des moxas connaît-elle si bien les méridiens humains, et sait
que les points méridiens sont reliés de façon verticale et
jamais de façon horizontale ou croisée ? Pourquoi la description
est-elle si exacte ? Si de nos jours, les gens doués de pouvoirs paranormaux
ont vu la même représentation que la médecine
traditionnelle chinoise a décrite, c'est
que dans l'antiquité, les
médecins célèbres étaient en général
aussi pourvus de pouvoirs paranormaux. Les grands médecins de notre
histoire, comme Li Shizhen, Sun Simiao, Bian Que et Hua Tuo, tous étaient
en réalité de grands maîtres de Qigong dotés de
pouvoirs paranormaux. La médecine traditionnelle chinoise parvenue jusqu'à nos jours, garde seulement ses techniques
de cure et de diagnostic, tout en laissant de côté la partie
concernant les pouvoirs de Gong. A l'origine,
les médecins établissaient leur diagnostic avec les yeux
(pouvoirs paranormaux compris), et plus tard on en a tiré la technique
de prendre le pouls. Si on ajoutait aux moyens actuels de la médecine
traditionnelle chinoise la possibilité des pouvoirs paranormaux, la
médecine occidentale ne pourrait rattraper le niveau de la
médecine chinoise même dans de longues années à l'avenir.
La
thérapeutique par le Qigong consiste à éliminer
radicalement les causes pathogènes. A mon avis, les maladies ne sont que
l'effet du karma, guérir le
malade veut dire l'aider à
réduire son karma. Certains maîtres de Qigong préconisent
le moyen d'évacuer le qi noir du malade et de lui insuffler le
qi vital. S'ils
ont dissipé le qi noir
à un niveau quasi superficiel, ils ignorent cependant la cause
fondamentale qui provoque ce qi.
Aussi le malade est-il exposé à une rechute quand reviendra le qi noir. En fait, le qi noir n'est
pas à l'origine de la
maladie, seulement son existence fait souffrir le malade. La cause fondamentale
de la maladie est qu'il existe un
être subtil dans un autre espace, ce fait est pourtant ignoré de
bien des maîtres de Qigong. Or, cet être subtil est bien
féroce, souvent on est incapable de l'attaquer
et on n'ose le faire. La
thérapie par le Falun Gong le prend comme cible et vise à le
chasser car il est la cause fondamentale de la maladie ; elle pose une cloche
de protection à l'endroit
morbide pour le mettre à l'abri
de toute pénétration de la maladie.
Le
Qigong peut s'employer à
guérir, mais à condition de ne pas affecter l'état de la société des gens
ordinaires. Son emploi à grande échelle risque de le perturber,
il est donc défendu et n'aboutirait
d'ailleurs qu'à
un effet de guérison bien médiocre. Comme on le sait, avant qu'un maître de Qigong n'ouvre
un dispensaire, un hôpital ou un centre de convalescence par cure de
Qigong, il peut s'avérer
efficace dans son traitement, une fois établi en professionnel, il aura
d'emblée une chute de son
efficacité. Ce qui montre qu'il
n'est pas permis de remplacer les
fonctions d'une
société des gens ordinaires par des moyens surnaturels. Sinon,
ces moyens se trouvent rabaissés inévitablement au même
niveau que ceux de la société des gens ordinaires.
Le pouvoir
paranormal, lorsqu'il s'emploie à radiographier le corps humain, est
capable de l'examiner couche par
couche, comme s'il s'agissait de coupes. Son examen peut atteindre les
tissus mous ainsi que n'importe
quelle partie du corps. Aujourd’hui, le balayage par la tomographie
informatisée permet de voir très clairement, mais c'est en fin de compte le recours à une
machine donc l'usage est
coûteux et demande trop de temps et trop de films, c'est donc moins pratique et d'ailleurs
moins précis que le pouvoir paranormal. Il suffit au maître de
Qigong de fermer les yeux et de passer un regard de son Œil céleste
sur le malade pour voir d'emblée
et distinctement n'importe quelle
partie de son corps. N'est-ce pas de
la haute technologie ? C'est une
haute technologie même plus sophistiquée que celle d'aujourd'hui.
Pourtant, ce niveau-là existait déjà dans la Chine antique, c'était la haute technologie de l'Antiquité. Hua Tuo a vu une tumeur dans le
crâne de Cao Cao
et lui a proposé une opération. Mais Cao Cao ne l'a pas supporté et croyait à un
attentat, il a fait arrêter le médecin. Mais cela ne l'a pas empêché de mourir de sa tumeur.
Dans l'histoire, beaucoup de
médecins traditionnels célèbres étaient
dotés de pouvoirs paranormaux. Seulement, dans la société
moderne, on s'enlise trop dans une
recherche utilitaire et laisse tomber dans l'oubli
nos traditions anciennes.
Par
notre pratique du Qigong au niveau élevé, on entend
reconnaître la tradition, la continuer et la développer dans l'application afin de
remettre en valeur le bien-être de la société humaine.
6. Qigong de l'école bouddhique et religion
bouddhiste (





)
Quand
on mentionne le Qigong de l'école
bouddhique, beaucoup de gens pensent alors que l'école
bouddhique, qui consiste à la bouddhification, doit relever
naturellement du cadre de la religion bouddhiste. J'en
profite pour déclarer solennellement que, le Falun Gong, en tant que
Qigong de l'école bouddhique,
est une Grande Loi orthodoxe et n'a rien à voir avec la religion bouddhiste.
Le Qigong de l'école
bouddhique est une chose, la religion bouddhiste en est une autre. Si tous les
deux visent le même but de cultivation et pratique, ils y parviennent par
des moyens différents, par des exigences différentes à
cause de leurs portes de Loi différentes. Ici, j'ai
mentionné le mot "Bouddha", et je le redirai encore quand je
parlerai de pratique du niveau élevé. Mais ce mot au sens propre
du terme n'a pas de teinte
superstitieuse. Il y a des gens qui deviennent très nerveux à
entendre le mot "Bouddha" et vous prennent tout de suite pour semeur
de superstitions. Pourtant, c'est
bien loin de la vérité. Le mot "Bouddha" vient de l'Inde et est originellement en sanscrit. On l'a translitéré en chinois comme
"Fo-Tuo" (
), mot de deux
caractères. Mais on a souvent omis le dernier caractère et dit
seulement le premier "Fo"(
), qui signifie, si
on le traduit en chinois, l'Eveillé,
ou l'homme en éveil.
Dans
sa propagation actuelle, le Qigong de l'école
bouddhique est connu sous deux genres. Le premier provient directement du
bouddhisme et a vu apparaître maints bonzes éminents au cours de
son développement plusieurs fois millénaires. Au cours de leur
cultivation et pratique, lorsqu'ils
atteignaient un niveau très élevé, venaient alors des
maîtres célestes qui les enseignaient et les initiaient dans une
transmission véritable du niveau encore plus élevé. Cette
transmission fut continuée plus tard en choisissant toujours un seul
disciple, et ce n'est qu'à l'approche
de la fin de sa vie qu'un bonze
éminent la confiait à un seul disciple et le faisait se
perfectionner d'après la
théorie du bouddhisme pour avoir une sublimation de l'ensemble. Ce genre de Qigong paraît
étroitement lié au bouddhisme. Par la suite, il y a eu des bonzes
chassés de leurs monastères, comme pendant la Grande Révolution
culturelle, leurs méthodes étaient transmises parmi le peuple et
s'y est répandu largement.
L'autre genre, bien qu'il
soit aussi un Qigong de l'école
bouddhique, n'a jamais fait partie
du bouddhisme ; il est pratiqué toujours de façon isolée,
ou parmi le peuple, ou dans des montagnes reculées. Les méthodes
de ce genre possèdent chacune leurs points forts très singuliers
et demandent un choix strict d'un
disciple de promesse, homme de grande vertu et vraiment apte à une
pratique vers le niveau élevé. Mais, de telles personnes, on n'en trouve qu'une
au terme d'une longue
période. Ces méthodes sont impossibles à divulguer et
à transmettre publiquement, car elles réclament aux pratiquants
un très haut Xinxing tout en lui conférant une rapidité
extraordinaire dans l'accroissement
du Gong. Les méthodes de ce genre sont nombreuses. Il en est de
même pour le Qigong taoïste qui comprend aussi différentes
écoles, comme celle de Kunlun, celle de Emei, celle de Wudang, etc. Et
même chaque école comporte encore diverses portes de loi dont les
méthodes se distinguent fortement les unes des autres, et il ne faut pas
les mêler dans la pratique.
Le
bouddhisme est un système de cultivation et pratique instaurée il
y a plus de 2,000 ans par Sakyamuni, il vient d'expériences
de son illumination sur la base de la cultivation et la pratique existant
déjà en Inde. Sa doctrine peut se résumer en trois mots :
Observance Concentration
Sagesse. L'observance des préceptes est au service de la
concentration. Si le bouddhisme ne préconise pas les exercices, en fait
le bouddhiste les fait implicitement, dans son recueillement, l'esprit concentré. Car, lorsqu'il a l'esprit
en paix pour entrer en recueillement, l'énergie
de l'Univers commence
déjà à s'accumuler
en lui, aussi y voit-on l'effet de
la pratique de Qigong. Les préceptes du bouddhisme visent à
éteindre tous les désirs d'un
homme ordinaire et à renoncer à tout ce à quoi il tient.
Cela pour accéder à l'état
de quiétude et de non-agir, et après quoi on sera capable d'entrer en concentration. C'est
dans la concentration qu'on
poursuivra son ascension jusqu'à
l'Illumination et à la
plénitude de la Sagesse,
et on pourra enfin connaître l'Univers
et sa vraie physionomie.
Au
début de sa vie de prédications, Sakyamuni n'avait que trois occupations dans toute sa journée
: Prêcher la Loi
(principalement la Loi
des Arhats) aux disciples, mendier avec son bol à aumône et
pratiquer la méditation assise. Après le décès de
Sakyamuni, entre le bouddhisme et le brahmanisme ont eu lieu des conflits, qui
aboutirent à la fusion de ces deux religions en une seule, l'hindouisme. Donc, aujourd'hui
il n'y a plus guère de
bouddhisme en Inde. Au cours du développement et de l'évolution postérieure du bouddhisme,
est apparue l'école du Grand
Véhicule qui s'est
propagée jusqu'à l'arrière pays de la Chine et qui est devenue le
bouddhisme chinois d'aujourd'hui. Le bouddhisme du Grand Véhicule
préconise non seulement le culte de Sakyamuni
vénéré comme Maître fondateur, mais c'est la croyance en de multiples bouddhas, le culte
en maints Tathâgâtas tels que Bouddha Amitâbha,
Bhaishajyaguru, etc. Et son but de pratique se rehausse en même temps que
se multiplient ses préceptes. De son vivant, Sakyamuni avait
prêché à certains disciples la Loi des bodhisattvas. Ses mots
ont été agencés et développés plus tard pour
devenir le bouddhisme du Grand Véhicule d'aujourd'hui, dont les pratiques prétendent à la Voie des bodhisattvas.
Maintenant en Asie du sud-est sont conservées encore les traditions du
Petit Véhicule, qui utilisent les pouvoirs occultes dans les
cérémonies liturgiques. Au cours de l'évolution
du bouddhisme, une de ses branches a pénétré au Tibet et a
formé le Tantrisme tibétain, une autre a traversé le
XinJiang pour entrer dans les contrées du peuple Han de notre pays sous
le nom du Tantrisme des Tang (qui disparut dans la Proscription du
Bouddhisme dans les années Huichang), tandis que une autre branche en
Inde est devenue le Yoga.
Le
bouddhisme ne parle pas de pratique ni d'exercice
du Qigong. Cela pour préserver les méthodes traditionnelles du
bouddhisme, et c'est aussi la raison
importante pour laquelle le bouddhisme a pu rester prospère pendant plus
de 2.000 ans sans connaître de déclin. Son refus à ce qui
vient de l'extérieur a
justement beaucoup facilité la préservation de ses propres
traditions. Cependant, les méthodes du bouddhisme ne sont pas tout
à fait identiques : Le Petit Véhicule met l'accent
sur le salut de soi ainsi la cultivation et la pratique personnelles, tandis
que le Grand Véhicule a déjà progressé jusqu'au salut de soi et d'autrui,
et au salut universel des êtres humains.
7. Loi juste et Voie perverse (



)
La
porte latérale et la Voie
gauche sont également qualifiées de méthodes de la porte
singulière. Même avant l'apparition
des religions existaient déjà diverses écoles de Qigong.
Beaucoup de méthodes hors des religions se répandent parmi le
peuple, seulement la plupart d'entre
elles n'ont pas accédé
à un système de pratique parfait et ne reposent pas sur une
théorie achevée. Pourtant, les méthodes de la porte
singulière, qui se transmettent aussi parmi le peuple, sont déjà
parachevées et complètement systématisées, et en
plus caractérisées par une cultivation et pratique
spécifique et accélérée. Ces méthodes sont
habituellement appelées la porte latérale et la Voie gauche. Mais pourquoi
les appelle-t-on ainsi ? Si on le comprend au pied de la lettre, la porte
latérale signifie une porte percée à côté de
la porte principale, la Voie
gauche fait allusion à la maladresse. Les gens estiment que les moyens
de cultivation et pratique de l'école
bouddhique et taoïste sont de la
Loi juste, et que toutes les autres méthodes sont des
portes latérales et des Voies gauches, ou des Lois perverses. Mais ce n'est pas vrai. Depuis toujours les méthodes
de porte latérale et Voie gauche restent en pratique
ésotérique et se transmettent avec le choix d'un seul disciple, sans pouvoir être
divulguées parmi les masses, car elles sont peu intelligibles au public
en cas de révélation. Et ces écoles elles-mêmes
prétendent également qu'elles
ne sont ni d'ordre bouddhique ni d'ordre taoïste. Leurs méthodes exigent
beaucoup du pratiquant sur le Xinxing, elles s'effectuent
conformément aux caractéristiques de l'Univers,
elles prônent la bienfaisance et le maintien du bon Xinxing. Leurs
maîtres éminents possèdent tous plus d'un atout et quelques autres capacités
singulières bien formidables. J'ai
rencontré trois grands maîtres de la porte singulière qui m'ont fait la transmission, ce que j'ai reçu d'eux
est introuvable dans les écoles bouddhiques et taoïstes. Ce qu'ils transmettent est en général
très difficile à travailler au cours de la pratique, les choses
qu'on obtient par la pratique s'avèrent aussi très
particulières. Par contre, dans les soi-disant méthodes
bouddhiques et taoïstes qui se propagent actuellement, certaines manquent
de stricte exigence sur la cultivation du Xinxing, aussi leur est-il impossible
d'accéder à un haut
niveau de cultivation et pratique. Par conséquent, il faut envisager les
méthodes de chaque école avec un esprit dialectique.
Le
Qigong des Arts martiaux est arrivé à sa forme actuelle
après une très longue évolution, le parachèvement
de sa théorie et de ses méthodes de pratique a atteint son
aboutissement avec un système qui lui est propre. Mais à proprement
parler, il s'agit seulement d'une manifestation de pouvoirs de Gong possibles
à acquérir même au plus bas niveau avec les méthodes
de la pratique interne. Car tous les pouvoirs de Gong obtenus dans la pratique
du Qigong des arts martiaux, on peut les acquérir tous dans les
méthodes de la pratique interne. La pratique du Qigong des arts martiaux
commence aussi par travailler sur le qi.
Par exemple, avant de fendre une pierre avec la main, on s'exerce d'abord
à rouler le bras pour que la main soit armée du qi ; à force d'exercices, ce qi
connaîtra un changement qualitatif et deviendra des flocons d'énergie comme l'existence
d'une lumière et, à
cette étape-là, cette énergie en Gong pourra devenir
efficace. Comme le Gong est d'une
substance supérieure, il est spirituel et soumis à la
pensée du cerveau. Le Gong existe dans un autre espace et vient à
votre aide quand vous pensez frapper, et vous n'avez
pas besoin d'animer vos membres avec
du qi. A mesure que vous avancez dans
vos exercices, votre Gong se renforce et ses particules deviennent plus
ténues, et son énergie plus formidable. Il s'ensuit qu'apparaissent
alors des capacités de kungfu comme "Paume à Grains de
Fer" et "Paume à Grains de Cinabre", depuis peu, on parle
de la "Cloche d'Or" et de
la "Robe de Fer" dans les magazines, les films et à la
télévision. Il s'agit
là de kungfu obtenus dans la combinaison de la pratique interne avec les
exercices des arts martiaux, autrement dit c'est
le résultat d'une pratique
conjointe de la cultivation interne et externe. Or, la pratique interne
nécessite en premier lieu la cultivation du De (Vertu
) et celle du
Xinxing. Théoriquement parlant, quand cette capacité de kungfu
est renforcée jusqu'à
un certain degré, elle est capable de faire émaner du pratiquant
de Gong qui se répand autour du corps pour former une couche de
protection grâce à sa grande densité. La plus grande
différence entre le Gong des arts martiaux et la pratique interne
réside, sur le plan théorique, en ce que les exercices du Qigong
des arts martiaux s'effectuent en
mouvements violents sans connaître aucun mouvement de recueillement. Dans
ce cas là, le qi évolue
sous la peau et dans les muscles au lieu d'entrer
dans le Dantian (
champs de
cinabre). Il en résulte que le Qigong des arts martiaux ne cultive pas
la vie et n'y arrive pas.
Il
y a des gens qui n'ont jamais
pratiqué le Qigong, mais en une seule nuit ils entrent en possession du
gong d'une puissance impressionnante
et peuvent guérir des malades. On les appelle aussi maître de
Qigong, et eux-mêmes donnent aussi des cours. Parmi eux, certains ne se
sont jamais initiés à aucune méthode de pratique, d'autres n'ont
appris que quelques gestes et se contentent de les remanier pour se poser en
professeurs. Les personnes de ce genre ne méritent pas d'être maître de Qigong, car ils n'ont rien à transmettre aux autres. Ce qu'ils enseignent est inapte à guider les gens
à faire la cultivation et la pratique vers le niveau
élevé, tout au plus cela ne vous est utile que pour guérir
la maladie et fortifier la santé. Mais d'où
vient leur gong de cette nature ? D'abord,
nous abordons la pratique inverse. Il s'agit
ici d'une sorte de pratique
concernant uniquement de très bonnes personnes, douées d'un Xinxing excellent, souvent avancées en
âge, au-delà de 50 ans. Il est trop tard pour commencer, d'ailleurs, ce n'est
pas facile de rencontrer un maître compétent qui transmet la
pratique conjointe sur la nature et la vie. Lorsque l'idée
leur vient de vouloir faire la pratique, le maître d'en haut vient leur insuffler beaucoup d'énergie qui est à la hauteur de
Xinxing, afin qu'ils fassent la
cultivation et la pratique, en ordre inverse, du haut vers le bas, ce qui a l'avantage d'être
plus rapide pour leur pratique. Le maître d'en
haut s'active dans le ciel à
produire l'énergie et ne
cesse de les en alimenter par l'extérieur
de leur corps ; et notamment au moment où ils travaillent à la
thérapie et à l'arrangement
d'un champ de qi. l'énergie
fournie par le maître d'en
haut vient comme transportée par un tuyau. Cependant, certains d'entre eux ne savent pas eux-mêmes d'où provient cette énergie. C'est ça la pratique inverse.
Une
autre forme de ce genre est l'emprunt
du gong, qui s'effectue sans
distinction d'âge. Outre sa
Conscience principale, l'homme a
aussi une ou plusieurs Consciences secondaires et souvent la secondaire est
venue d'un niveau supérieur
à celui du Conscience principale. Pour certaines personnes, leur
Conscience secondaire relève d'un
niveau si haut qu'il est de force
à communiquer avec un Eveillé. Alors, quand ces gens-là
manifestent le désir de s'initier
à la pratique, leur Conscience secondaire voulant aussi s'élever à un niveau plus
élevé s'adresse
aussitôt à un grand Eveillé pour faire l'emprunt du Gong. Avec cet emprunt l'homme se voit alors pourvu du Gong en une seule
nuit et peut guérir des malades et leur enlever les douleurs.
Habituellement, il effectue sa thérapeutique par le moyen de former un
champ de qi, et en utilisant encore d'autres moyens comme transfuser l'énergie à des particuliers ou
enseigner quelques manières de se guérir.
Il
se trouve souvent des gens qui commencent bien au début et parviennent
à se faire un nom remarquable grâce à leur force de Gong,
et reçoivent renom et fortune. Mais, lorsque leur recherche du gain et
de la célébrité occupe une grande place dans leur esprit
et l'emporte sur leur pratique, leur
Gong se voit alors en pleine régression, il s'affaiblit
de plus en plus et finalement disparaît.
Il
arrive qu'une personne puisse
soudainement parler une langue. Ce genre de langue peut se parler relativement
couramment, mais elle n'est pas une
langue de la société humaine. Comment l'appelle-t-on
? On l'appelle la langue cosmique.
En fait, ce n'est qu'une langue utilisée par les être
subtils se trouvant à un niveau pas très élevé.
Actuellement, de pareils cas ont eu lien dans notre pays chez pas mal de
pratiquants du Qigong. Même certains d'entre
eux sont capables de parler plusieurs langues différentes de ce genre.
Bien sûr, les langues propres à notre société
humaine s'avèrent
suffisamment nombreuses et complexes pour dépasser le chiffre de 1.000.
Mais la faculté de parler la langue cosmique peut-elle constituer un
pouvoir cultivé par soi-même ni un pouvoir accordé de l'extérieur, l'homme
qui la parle n'est que
contrôlé par un être subtil venant d'ailleurs.
C'est une vie venant d'un niveau un peu élevé, tout au moins
un peu supérieur à celui de nos êtres humains, c'est justement cet être subtil qui parle. L'homme parleur ne fait que la besogne d'un porte-voix, et la plupart des parleurs ne savent
pas non plus ce que signifient essentiellement leurs paroles, seul celui
doté de télépathie est capable de comprendre grosse modo
le sens. Cependant, après avoir parlé, pas mal de parleurs s'enorgueillissent de leur prouesse, et
considèrent cette faculté comme pouvoir de Gong, mais elle ne l'est vraiment pas. En fait, un œil
céleste au niveau élevé pourrait distinguer incontestablement
un être subtil placé obliquement au-dessus d'eux,
et qui parle par l'intermédiaire
de leur bouche.
L'être subtil transmet à l'homme la langue cosmique et en même temps lui
donne une partie de Gong, mais ainsi il tient désormais cet homme entre
ses mains, ce qui ne relève pas de la Loi juste. Bien qu'il
demeure dans un espace du niveau un peu supérieur, il n'est pas sorti d'une
pratique de la Loi
juste, il ne sait donc pas comment apprendre aux pratiquants à dissiper
les maladies et à fortifier la santé, ainsi il adapte ce moyen
pour donner son énergie au moyen de paroles. Comme cette énergie
émane de lui d'une
façon diffuse, elle n'est que
très faible et est susceptible d'agir
quelque peu sur les cas bénins, mais est impuissante face aux maladies
graves. Le bouddhisme raconte que les hommes célestes n'ont ni souffrance ni conflit, ils sont donc
incapables de se cultiver et pratiquer, parce qu'ils
n'ont pas l'occasion
de passer par des épreuves pour s'élever
à un niveau supérieur ; par conséquent ils cherchent
à aider les êtres humains à se fortifier et à se
guérir, afin qu'ils puissent
aussi progresser quelque peu dans leur ascension. C'est
ça la langue cosmique, qui n'est
ni un pouvoir ni le Qigong.
De
toutes les possessions par messages, c'est
l'esprit inférieur qui cause
un préjudice assez grave, ce qui est du sans exception à une
pratique de la Loi
perverse. Cela nuit horriblement à l'homme
et a des conséquences terribles pour lui. Certaines personnes se
montrent peu assidues dans leur pratique et sont constamment hantées par
le désir intense de soigner des malades et s'enrichir.
Peut-être que c'est un pratiquant
prometteur ou qu'il a un
maître qui s'occupe de lui,
mais tout tourne mal quand il prétend à la thérapie et
à la fortune, et sa hantise finit par lui attirer cet esprit malsain.
Celui-ci n'habite pas dans notre
espace matériel, mais son existence est un fait indéniable.
Alors
le pratiquant a subitement trouvé ouvert son Œil céleste et
se voit pourvu de Gong. En fait, c'est
un esprit de possession qui s'est
emparé de son cerveau et lui impose les images qu'il
a vues, ce qui donne au pratiquant l'impression
d'avoir son Œil céleste
ouvert, en fait son œil céleste n'est
ouvert pas du tout. Pourquoi l'esprit
de possession veut-il l'aider et lui
attribuer du Gong ? Parce que dans notre Univers, il est interdit aux animaux d'accéder à leur perfection de pratique,
les animaux n'ayant pas de
cultivation du Xinxing, n'arrivent
jamais à s'élever
à un niveau élevé, et la Loi juste leur est toujours refusée. Pour
cette raison, il a envie de posséder le corps humain pour obtenir de l'essence corporelle. Il y a une règle qui
régit l'Univers : sans perte
pas de gain. Cet esprit animal va au-devant de vos désirs, il vous aide
à faire fortune et à gagner la célébrité.
Mais ses aides ne sont pas gratuites, en échange il veut votre essence
corporelle. Quand il vous relâchera, vous n'aurez
plus rien et vous deviendrez très faible ou même
végétatif. Cela résulte justement d'un
Xinxing exempt de droiture. La droiture l'emporte
sur cent maléfices, et vous serez à l'abri
de toutes choses maléfiques si vous gardez la droiture au cœur,
autant dire être un pratiquant loyal, refuser toutes tentations de toutes
sortes et pratiquer la Loi
juste exclusivement.
Pour
certains pratiquants, bien qu'ils
apprennent une méthode de pratique appartenant à la Loi juste, ils ne peuvent pas
être exigeants envers eux-mêmes, ils n'insistent
pas sur le Xinxing et pensent toujours à des choses mauvaises pendant
leur pratique. C'est exactement de
faire inconsciemment la pratique dans la
Loi perverse. Par exemple, au moment du recueillement debout
ou assis, quoique la personne soit en état de pratique, elle a cependant
l'esprit ailleurs et pense à
l'argent, à la
célébrité et au gain, et à la punition d'un tel qui est méchant envers elle avec des pouvoirs de gong ; ou bien elle pense
à l'acquisition de tel ou tel
pouvoir de Gong, ajoute des choses mauvaises dans son Gong, elle tombe en
réalité dans une pratique de la Loi perverse. C'est
très dangereux, puisque cela risque d'attirer
des choses néfastes comme l'esprit
animal inférieur, et même quelquefois de devenir
possédé sans le savoir. Cela parce qu'il
est fortement obsédé par son esprit d'attachement,
ça ne va pas si on apprend la
Voie avec un esprit de recherche. Si un pratiquant n'a pas la pensée juste, même son
maître ne peut rien faire pour le protéger. Aussi le pratiquant
doit-il garder rigoureusement le Xinxing et avoir la droiture à l'esprit sans prétendre à rien, sinon,
il aura peut-être des problèmes.
Chapitre II Le Falun Gong (

)
Le Falun Gong prend son origine dans la
grande Loi de cultivation et pratique de Falun ; c’est une méthode
de pratique particulière du Qigong de l'école
bouddhique, mais il revêt des traits distinctifs qui le distinguent des
autres méthodes de pratique bouddhiques. Autrefois, c'était une méthode avec cultivation et
pratique spécifiques et intensives, qui ne s'adressait
qu'à la personne
éminemment prédisposée et douée d'un Xinxing excellent. Pour répondre à
l'appel d'un
plus grand nombre ayant la volonté de se perfectionner, et pour aider
davantage de pratiquants à progresser, cette méthode a
été spécialement adaptée pour qu'elle soit présentée au public sous
forme de méthode facile à vulgariser. Il n'empêche
que le Falun Gong dépasse de loin les autres méthodes de pratique
ordinaire, à la fois sur le plan du contenu et du niveau.
1. Fonction du Falun (



)
Le
Falun (
, la roue de la Loi) de notre Falun Gong est
la réplique de l'Univers et
revêt les mêmes caractéristiques que celui-ci. Les
pratiquants qui s'appliquent au
Falun Gong verront s'accroître
rapidement leur force de Gong et pouvoir de Gong et, de plus, en peu de temps,
ils formeront en eux un Falun d'une
puissance incomparable. Une fois formé, le Falun prend son existence en
tant que vie douée d'intelligence
et d'ordinaire ne cesse de tourner
automatiquement dans le bas-ventre du pratiquant. Il travaille à
cueillir sans interruption l'énergie
de l'Univers et à œuvrer
sur cette énergie pour la transmuer en Gong au sein du Corps originel du
pratiquant, ce qui donne ainsi l'effet
que la Loi agit
sur l'homme.
En
d’autres termes, le Falun ne cesse d'agir
sur le pratiquant même si celui-ci ne demeure pas à tout moment en
pratique. Pour le pratiquant lui-même, le Falun peut donner le salut de
soi et joue le rôle de fortifier sa santé, de développer
son intelligence et sa sagesse, de lui épargner la déviation dans
sa pratique et de le protéger contre les perturbations venant des gens n'ayant pas un bon Xinxing. Pour son usage au profit
d'autrui, le Falun peut aussi leur
donner le salut et s'emploie
à guérir, à exorciser et à redresser tous les
états anormaux. Il tourne sans répit dans le bas-ventre, faisant
alternativement neuf tours dans les sens des aiguilles d'une
montre et neuf tours dans les sens inverse. Lors de sa rotation dans le sens
des aiguilles d'une montre, il
absorbe puissamment l'énergie
de l'Univers en quantité
énorme, et la rotation deviendra de plus en plus forte avec l'accroissement de la force de Gong, et cette force
se révèle inaccessible par des moyens artificiels comme insuffler
le qi par-dessus la tête avec
les mains. Au moment de ses tours en sens inverse, le Falun dégage de l'énergie, il apporte le salut à tout
le monde en redressant les états anormaux et favorisant l'entourage du pratiquant. De toutes les
méthodes de Qigong connues en chine, le Falun Gong est la seule qui a
pour effet que "la Loi
agit sur l'homme".
Le
Falun est la chose la plus précieuse et ne s'achète
pas, même à prix d'or.
Quand mon maître me l'a
transmis, il m'a dit que ce Falun,
personne ne le transmet jamais, même les pratiquants millénaires
avaient envie de l'avoir et n'y arrivaient pas. Il fallait attendre une
très longue période pour que notre porte de la Loi trouve un disciple digne
de sa transmission, ce n'est pas le
cas dans d'autres méthodes
qui prennent un disciple après quelques décennies. Aussi notre
Falun est-il d'une valeur
inestimable. Celui que je vous transmets aujourd'hui,
bien que moins puissant que l'originel
à la suite de l'évolution,
n'en demeure pas moins
précieux. L'ayant une fois en
sa possession, le pratiquant est pour ainsi dire déjà à
mi-chemin de sa pratique, il ne reste plus qu'à
élever son Xinxing pour que l'avenir
lui réserve un niveau très élevé. Naturellement,
ceux qui manquent d'affinité
prédestinée ne pourront plus continuer leur pratique dans l'avenir, et leur Falun disparaîtra en
conséquence.
Bien
qu'étant du Qigong bouddhique,
le Falun Gong dépasse tout à fait la limite de l'école bouddhique pour s'orienter vers tout l'Univers.
La pratique de l'école
bouddhique s'effectue selon sa
propre doctrine, il en est de même pour l'école
taoïste qui a la sienne, mais aucune d'elles
n'est arrivée à
expliquer de fond en comble la raison d'être
de notre univers. Tout comme l'être
humain, à part sa composition matérielle, l'Univers
a ses propres caractéristiques, qui se ramènent à trois
mots : "Zhen-Shan-Ren"(

vrai-bon-patience).
La pratique dans l'école
taoïste repose principalement sur la compréhension du
"Zhen" (
vrai), tel que
dire vrai, agir vrai, retourner à la racine et revenir à l'authenticité naturelle, et enfin devenir un
homme véritable. La pratique dans l'école
bouddhique met l'accent sur le mot
"Shan" (
bon), pour avoir
la compassion universelle visant au salut universel des êtres humains.
Notre porte de la Loi
pratique conjointement
Zhen-Shan-Ren, c'est une
pratique visant directement à l'essence
de l'Univers pour qu'on s'identifie
enfin à lui.
Le
Falun Gong étant une méthode qui cultive conjointement la nature
et la vie, il est demandé à son pratiquant, arrivé
à un certain niveau du Gong et du Xinxing, d'accéder
à l'état d'illumination (ou le Gong totalement
libéré) et à l'achèvement
du corps incorruptible même s'il
vit encore dans ce monde d'ici-bas.
La pratique du Falun Gong peut se diviser en diverses étapes, et grosso
modo comme lla Loi du monde d'ici-bas, la Loi au-delà du monde d'ici-bas, etc. A vous tous, nos pratiquants
résolus, je vous souhaite une pratique assidue et l'élévation incessante de Xinxing pour
arriver à votre plénitude de perfection.
2. Forme du Falun et sa structure (





)
Le
Falun de notre Falun Gong est une entité substantielle de haute
énergie, qui est à la fois spirituelle et rotative. Il tourne d'après les règles régissant le
cours des astres et le mouvement de tout l'Univers.
Le Falun est une miniature de l'Univers
en un sens.
Au
milieu du Falun se trouve une marque bouddhique "
"
(appelée svastika en sanscrit, signifiant le réceptacle de bon
augure), elle est d'une teinte quasi
dorée et se dégage sur le fond en couleur vermeille très
vive, constituant ainsi le noyau du Falun. Le cercle extérieur du Falun
est orangé. Quatre diagrammes du Taiji et quatre Faluns de l'école bouddhique sont disposés de
façon alternative sur les quatre points cardinaux et les quatre points
collatéraux. Les deux diagrammes du Taiji en rouge et noir proviennent
de l'école taoïste ; les
deux autres en rouge et bleu, de l'école
de la Grande Voie
innée. Les quatre petits Faluns sont aussi dorés, la couleur du
fond du cercle change périodiquement selon l'ordre
: rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet, et présente une
vue magnifique (voir la couverture). Par contre, la couleur du noyau de "
" et celle des
diagrammes du Taiji demeurent toujours les mêmes. Tout le Falun ainsi que
ses petits Faluns et cette marque
tournent ensemble.
Le Falun prenant racine dans l'Univers,
l'Univers tourne, ses galaxies
tournent, aussi le Falun tourne. Un homme doué de l'Œil céleste à bas niveau peut
voir le Falun tourner comme un ventilateur ; tandis qu'un
homme doué de l'Œil
céleste au niveau élevé peut voir le panorama sur le
Falun, c'est vraiment très
magnifique et revigorant. ça
peut inciter le pratiquant à s'évertuer
plus hardiment dans sa cultivation et sa pratique.
3 Caractéristiques de cultivation et
pratique du Falun Gong (






)
(1) La Loi
agit sur l'homme (

)
Les
pratiquants du Falun Gong peuvent non seulement progresser rapidement dans leur
force de Gong et dans leur pouvoir de Gong, mais aussi former en chacun d'eux en très peu de temps un Falun. Sa
formation une fois achevée, le Falun fait montre d'une
puissance formidable, et est capable de préserver le pratiquant de
toutes déviations et de le protéger contre les
harcèlements venus des gens dotés de Xinxing inférieur.
Sur le plan théorique, notre pratique diffère complètement
de la pratique traditionnelle des autres méthodes. Cela parce que le
Falun, une fois formé, est en rotation automatique et
perpétuelle, il existe en tant que vie douée d'intelligence et d'ordinaire
ne cesse d'accumuler l'énergie dans le bas-ventre du pratiquant. Ce
n'est qu'au
moyen de sa rotation que le Falun automatise son absorption de l'énergie de l'Univers.
Et grâce à cette rotation automatique et incessante, notre
méthode aboutit au but que "la Loi agit sur l'homme",
en d'autres termes, le Falun agit
à tout moment sur le pratiquant bien que celui-ci ne soit pas
constamment en état d'exercice.
Tout le monde le saisit, le commun des mortels doit travailler le jour et se
reposer la nuit, il ne dispose donc que d'un
temps très restreint pour se consacrer à la pratique. Et il est
vain de garder à chaque instant l'idée
d'être en pratique ou aller en
quête de tel ou tel moyen pour arriver à s'exercer
24 heures sur 24 effectivement. Or le Falun ne cesse de tourner et absorbe de l'Univers beaucoup de qi (la forme d'être
de l'énergie primitive) ; il
ne connaît pas de répit, et à tout moment le jour comme la
nuit, accumule en lui dans tous ses points le qi qu'il aspire et le
transmue en substance supérieure qui deviendra finalement le
"Gong" chez le pratiquant, voilà que la Loi agit sur l'homme. La pratique du Falun Gong n'a rien à voir avec la théorie de
pratique de toutes les autres écoles du Qigong, qui s'engagent dans la Voie de l'alchimie
de cinabre.
On
fait la cultivation et la pratique sur le Falun et sans suivre la Voie de l'alchimie de cinabre, cela constitue le trait le
plus remarquable dans la pratique du Falun Gong. Jusqu'ici,
n'importe quelle méthode
déjà révélée au public, qu'elle soit du bouddhisme ou du taoïsme, des
écoles populaires ou de maintes écoles de la porte latérale,
suit sans exception la Voie
de l'alchimie de cinabre. C'est ce qu'on
appelle Qigong de l'alchimie de
cinabre. Les taoïstes, les bonzes et bonzesses, tous effectuent leur
pratique dans cette voie. Après leur mort, il est apparu dans leurs
reliques incinérées des pilules cristallisées, qui sont
très dures et très belles à voir, mais on ne sait pas
leurs matières composantes par l'analyse
des appareils scientifiques modernes. En réalité, il s'agit d'une
substance de haute énergie, cueillie dans l'autre
espace et introuvable dans le nôtre, et elle est justement de la chose qu'on l'appelle
la pilule de cinabre. Mais, pour atteindre l'état
d'illumination durant sa vie
présente au moyen du Qigong de l'alchimie
de cinabre, on n'échappe
quasiment jamais à l’échec. Dans le passé, les
pratiquants engagés dans cette voie devaient faire circuler leur pilule
de cinabre. Pourtant, lorsque la pilule arrivait au palais Niwan, beaucoup d'entre eux ne réussissaient pas à l'en ressortir et finissaient par mourir
étouffés. Quelques-uns voulaient la faire sauter mais ne
trouvaient pas le moyen. Il s'est
passé cette histoire chez un pratiquant ; son grand-père n'a pu atteindre sa perfection et a craché la
pilule de cinabre à son père au moment de sa mort, mais son
père a subi le même sort et l'a
crachée avant sa mort, et jusqu'à
présent il n'aboutit à
rien quand même. Cette voie paraît vraiment trop difficile !
Naturellement dans ce genre de méthodes il y en a qui sont
également excellentes, auxquelles vous aurez raison de vous initier si
vous pouvez recevoir une transmission véritable. Mais, le
problème est que le maître ne vous a peut-être pas fait une
transmission de niveau élevé.
Tout
homme est motivé par une Conscience principale qui dirige d'ordinaire
ses actions et ses réflexions. Parallèlement, il coexiste encore
en l'homme une ou plusieurs
Consciences secondaires et des messages transmis par ses aïeux. La
Conscience principale et la Conscience secondaire partagent le même nom.
En général, la Conscience secondaire se montre plus capable que
la Conscience principale et relève d'un
niveau plus élevé, elle ne se laisse pas éblouir par notre
société des gens ordinaires et peut voir l'espace
qui lui est propre. Beaucoup de méthodes s'engagent
dans le chemin de cultiver la Conscience secondaire, tandis que le corps
charnel du pratiquant et sa Conscience principale ne font fonction que de
véhicule. Le pratiquant lui-même ne s'en
rend pas compte généralement et, au contraire, il s'enorgueillit de sa pratique. Vivant dans sa
société concrète, l'homme
renonce difficilement aux choses du réel, surtout ce à quoi il
tient beaucoup. C'est pourquoi
beaucoup de méthodes insistent sur une pratique s'effectuant
en l'état concentré,
en concentration absolue, au cours de laquelle la Conscience secondaire se
perfectionne dans une autre société et progresse vers le niveau
plus élevé. Pourtant, un jour avec sa cultivation atteinte, la
Conscience secondaire s'en va en
emportant le Gong, et il n'en reste
plus rien pour le Corps originel et la Conscience principale. De même que
tout effort mis dans la pratique sa vie durant devient peine perdue. C'est déplorable, non ? Il est des
maîtres de Qigong qui sont pourvus de divers pouvoirs d'une puissance formidable et jouissent d'une grande réputation, ils ne savent
pourtant pas que leur Gong ne s'implante
pas en eux-mêmes.
Notre
Falun Gong vise directement à cultiver la Conscience principale et
demande que le Gong s'implante bel
et bien en vous, bien sûr, votre Conscience secondaire bénéficie
aussi d'une part de Gong pour
progresser dans sa position dépendante. Pour ce faire, notre
méthode exige beaucoup de votre Xinxing, elle le met à l'épreuve dans la société des
gens ordinaires et dans les conditions les plus compliquées. Par
là vous progresserez et vous vous sublimerez comme une fleur de lotus
sortie de la fange, c'est pour cela
qu'il vous sera permis d'accéder à votre perfection.
Voilà pourquoi notre Falun Gong est tellement précieux, il est
précieux du fait qu'il vous
assure la possession du Gong par vous-même. Mais c'est
encore très difficile, car il vous engage dans une voie qui vous met
à l'épreuve dans une
circonstance la plus compliquée.
Puisque
le but de votre pratique consiste à cultiver la Conscience principale,
donc il faut absolument que celle-ci soit à tout moment maître de
votre pratique. Il faut que la Conscience principale décide en tout,
sans se laisser être à la disposition de la Conscience secondaire.
Sinon, un jour avec sa perfection, cette dernière emportera tout votre
Gong, tandis que votre Corps originel et votre Conscience principale seront
vidés de tout. Au cours de votre pratique vers le niveau
élevé, il ne faut évidemment pas que votre Conscience
principale demeure inconsciente comme endormie et que vous ne sachiez
même pas quelle méthode vous pratiquez, vous devez garder l'esprit conscient, sachant bien que vous êtes
en pratique, que vous faites la pratique vers le niveau élevé, et
que vous travaillez maintenant à rehausser votre Xinxing. C'est alors que vous aurez en main l'initiative et vous obtiendrez ainsi le Gong par
vous-même. Quelquefois, si vous demeurez enfoncé dans l'extase assoupie et avez fait quelque chose sans
savoir comment l'avoir fait, c'est en réalité votre Conscience
secondaire qui entre en fonction et commande. Il arrive que, lorsque vous
êtes en recueillement assis, vous voyez soudain un autre " vous
" assis en face, c'est votre
Conscience secondaire qui est là. Par contre, si vous êtes assis
face au nord en recueillement et soudain vous remarquez un changement de place,
vous vous demandez : n'étais-je
pas assis face au Nord ? Comment se fait-il que je sois sorti de moi-même
? C'est votre "moi
véritable" qui est sorti du corps, tandis que votre corps charnel
et votre Conscience secondaire restent encore là, assis sur place. Donc,
c'est bien possible de discerner l'un de l'autre.
La
pratique du Falun Gong ne demande pas au pratiquant un oubli total de soi, car
cela ne convient pas à la grande Loi de pratique de notre Falun Gong, la
pratique doit s'effectuer avec l'esprit lucide. De plus, quand la pratique est
toujours présidée par une forte Conscience principale, cela vous
préserve des déviations éventuelles et vous rend
invulnérable aux êtres maléfiques d'ordre
quelconque. Par contre, avec un relâchement à l'excès de la Conscience principale, certains
êtres maléfiques en profiteraient pour venir vous habiter.
(3)
Pas d'orientation
ni d'heure élue pour la
pratique (






)
Beaucoup
de méthodes de Qigong accordent de l'importance
à l'orientation et à l'heure pour les exercices. Mais cela n'a pas de sens pour nous. Le Falun Gong s'effectue suivant les caractéristiques de l'Univers et les principes de son évolution,
il n'y a donc pas d'orientation ni d'heure
de préférence pour notre pratique. Le pratiquant en exercice est
tout à fait comme assis sur le Falun en rotation perpétuelle, il
s'oriente donc vers toutes les
directions. Et de plus, notre Falun est synchronisé avec l'Univers, l'Univers
est en mouvement, la Galaxie
l'est aussi, les neuf
planètes gravitent autour du soleil, la terre tourne aussi sur
elle-même, alors comment déterminer les quatre points cardinaux ?
Notre notion sur le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest n'est établie que par rapport à la
terre et sur la terre. Par conséquent, sur quelque point que vous vous
plantiez pour la pratique, vous vous exercez toujours vers toutes les
directions.
Quelques-uns
prétendent que la meilleure heure de pratique est vers minuit et midi ou
d'autres heures. Nous n'y prêtons pas attention parce que, même
si vous êtes hors de pratique, le Falun agit toujours sur vous et vous
aide à tout moment à continuer votre pratique : la Loi agit sur l'homme. Le Qigong de l'alchimie
de cinabre fait travailler l'homme
sur la pilule de cinabre, tandis que le Falun Gong fait travailler la Loi sur l'homme, vous pourrez y consacrer plus de temps
lorsque vous aurez davantage de loisir, et peu, s'il
fait défaut, tout dépend de votre disponibilité.
4. Cultivation conjointe sur la nature et la
vie (


)
Le
Falun Gong est une méthode visant à cultiver la nature et la vie.
Au moyen de la pratique, on transforme d'abord
son Corps originel pour ne pas l'abandonner,
la Conscience principale ne faisant qu'un
avec le corps charnel, on parviendra à une plénitude de
perfection d'ensemble.
Le
corps humain est composé de chair, de sang et d'os,
qui ont leurs éléments et leurs structures moléculaires
différents les uns des autres. Avec la pratique, la matière
moléculaire du corps sera transmuée en une substance de haute
énergie, ainsi les composants du corps humain ne seront plus les
mêmes et connaîtront un changement qualitatif. Pourtant, c'est parmi les gens ordinaires que le pratiquant
effectue sa cultivation et pratique, il vit dans la foule et doit être
soumis à l'état de la
société humaine. C'est
pourquoi la transformation intervenue ne touche pas à ses structures
moléculaires d'autrefois pour
que l'ordre des molécules
reste tel quel, seule la matière moléculaire a connu une
modification. Le corps de chair demeure aussi tendre qu'autrefois,
les os durs, et le sang fluide. Une coupure fait quand même saigner la
chair. Selon la doctrine des cinq éléments de la Chine antique,
toute la création universelle est constituée de métal,
bois, eau, feu et terre ; il en est de même pour le corps humain. Or,
lorsqu'il y a chez le pratiquant une
transformation du Corps originel, à savoir qu'une
substance de haute énergie est venue remplacer sa matière
moléculaire, le corps humain n'est
plus fait de sa matière d'antan.
C'est la raison pour laquelle on dit
: "ne plus être dans les cinq éléments".
Ce
qui caractérise le plus une méthode cultivant conjointement la
nature et la vie, c'est de prolonger
le cours de la vie de l'homme et de
retarder sa vieillesse. Ces traits s'avèrent
très sensibles dans notre Falun Gong, qui suit la voie comme suit : en
procédant à un changement radical de la matière
moléculaire du corps humain, notre méthode travaille à
emmagasiner dans chaque cellule la substance de haute énergie cueillie,
quand celle-ci se substitue enfin à la matière cellulaire, il n'y a plus de métabolisme au sein du corps
humain, l'homme a enfin
quitté les cinq éléments et possède un corps
composé de substance cueillie dans d'autre
espace, cet homme-là ne sera plus soumis aux contraintes temporelles de
notre espace, il gardera sa jeunesse éternelle.
Sous
toutes les dynasties, il y a eu des bonzes éminents jouissant d'une grande longévité. De nos jours,
des gens plusieurs fois centenaires marchent dans la rue, on ne les
reconnaît pas, parce qu'ils
ont l'air bien jeunes et s'habillent comme des gens normaux. La durée
de vie de l'homme ne devrait pas
être aussi courte qu'aujourd'hui, du point de vue scientifique, il doit vivre
plus de 200 ans. Selon le registre des documents, un Anglais du nom de Famcath
a vécu 207 ans, un Japonais qui s'appelle
Mitsu Taira a vécu 242 ans, un bonze chinois qui s'appelait
Hui Zhao a vécu 290 ans sous les Tang. Selon les annales
régionales du district de Yongtai du Fujian, un nommé Chen Jun
est né la première Zhonghe (881 ap. J.-C.) sous le règne
de l'empereur Xizong des Tang, et
est mort en 1324 dans les années de Taiding des Yuan, il a vécu
443 ans. Ce ne sont pas des contes du style des mille et une nuits, mais des
faits enregistrés dans des documents. Après un certain temps de
pratique, nos stagiaires du Falun Gong ont tous le visage sensiblement
déridé et rayonnant de santé, ils se sentent légers
et n'ont plus de fatigue dans leur
marche et leur travail manuel, c'est
presque général pour tous nos pratiquants. Pour ma part, j'effectue ma pratique depuis plusieurs
décennies, on est unanime pour dire que j'ai
presque les mêmes traits que vingt ans avant, et ce pour la même
raison. Puisqu’il y a dans notre Falun Gong des choses fort puissantes
pour la cultivation de la vie, nos pratiquants donnent par leur apparence une
différence d'âge
distinct par rapport aux gens ordinaires, ils paraissent beaucoup plus jeunes
que leur âge. Par conséquent, prolonger la vie et retarder la
vieillesse constituent le trait le plus saillant d'une
méthode effectuant une pratique conjointe sur la nature et la vie.
Notre
corps humain est un microcosme. L'énergie
corporelle faisant le tour autour du corps, on l'appelle
circulation du microcosme ou circulation du Tour du ciel. Du point de vue du
niveau, relier le méridien directeur avec le méridien gouverneur,
ce n'est qu'un
Tour du ciel d'ordre superficiel,
qui n'a en fait aucun effet sur la
cultivation de la vie. Le vrai petit Tour du ciel consiste néanmoins
à relier le Palais Niwan avec le champ de cinabre et à former
ainsi une circulation interne. Cette circulation s'élargit
peu à peu en animant les autres méridiens de façon
expansive, de l'intérieur
vers l'extérieur, pour que
tous les méridiens du corps soient enfin dégagés et
reliés. Notre Falun Gong demande que son pratiquant ait tous ses
méridiens dégagés et reliés dès le
début de sa pratique.
Le
grand Tour du ciel est une circulation effectuée dans les huit
méridiens extraordinaires afin que l'énergie
parcoure le corps tout entier. Quand le pratiquant a son grand Tour du ciel
libre à la circulation, il connaîtra un tel état : il
pourra se soulever du sol, comme ce que décrivent les livres de l'alchimie de cinabre : "s'envoler
en plein jour". Pourtant, vous serez en général retenu par
un blocage dans quelque partie du corps, qui vous empêchera de vous
envoler. Mais cela vous apportera un autre état : vous marcherez allègrement,
poussé dans le dos. Ayant son grand Tour du ciel prêt à la
libre circulation, le pratiquant est susceptible d'entrer
en possession d'un pouvoir, qui peut
s'employer à faire
déplacer entre les organes internes leur qi respectif : le qi du
cœur peut se déplacer à l'estomac,
celui de l'estomac peut aller loger
dans les intestins... A mesure que s'accroît
la force de Gong, ce pouvoir pourrait devenir celui de
télékinésie en cas d'utilisation
hors du corps humain. Ce genre de Tour du ciel susmentionné est
appelé également le Tour du ciel de minuit et midi ou le Tour du
ciel de Qian Kun. Mais sa seule circulation n'est
pas de force à transmuer le corps, il faut à cette fin un autre
Tour, qu'est le Tour du ciel de Mao
You, qui fonctionne de pair avec lui. Le Tour du ciel de Mao You suit l'itinéraire que voici : l'énergie se dégage du Huiyin (le
périnée) ou du Baihui (le sommet du crâne) et évolue
le Gong sur la ligne qui coupe le corps en deux, la face Yin et la face Yang,
autrement dit le long du flanc du corps.
La
circulation du Tour du ciel de Falun Gong prend une envergure beaucoup plus
étendue que celle des huit Méridiens extraordinaires dans les
autres méthodes, elle déploie sa circulation dans tout le
réseau de méridiens entrecroisés du corps, et demande que
celui-ci soit d'emblée,
intégralement et parfaitement dégagé et relié pour
s'ouvrir à une circulation
totale. Pourtant, dans notre Falun Gong, tout ce travail est automatique, sans
demander de pratique spéciale ni d'idée
employée à les conduire. A le faire ainsi, vous tomberez dans la
déviation. Dans les cours de mon stage, je vous doterai du
mécanisme du qi à l'extérieur de votre corps, qui est toujours
en circulation automatique. Le mécanisme du qi étant une chose exclusivement préparée pour
la pratique au niveau élevé, fait partie de l'automatisme de notre pratique, il est en rotation
perpétuelle tout comme le Falun, et sa circulation entraîne celle
de l'énergie dans les
méridiens du corps. Bien que vous ne pratiquiez pas le Tour du ciel,
tous vos méridiens sont déjà animés à la
circulation, du fond comme de l'extérieur,
sous l'effet de la rotation du
mécanisme du qi. Nos exercices
ne sont que pour renforcer le mécanisme du qi déposé à l'extérieur
du corps.
Le
dégagement des méridiens a pour objet de faire circuler l'énergie, afin de susciter un changement dans
la matière moléculaire des cellules et de la transmuer en
substance de haute énergie. Les méridiens du non-pratiquant sont
obstrués voire même très minces, tandis que ceux du
pratiquant deviendront peu à peu lumineux et seront
dégagés aux endroits bouchés. Un pratiquant initié
pourra avoir ses méridiens élargis, qui deviendront beaucoup plus
larges à mesure qu'il s'avancera vers le niveau élevé. Il
arrive que certains les aient de la grosseur d'un
doigt. Cependant, le dégagement des méridiens proprement dit ne
représente pas le niveau de votre Gong ni le niveau atteint dans votre
pratique. A force de pratique, les méridiens ne cessent de grossir et de
s'illuminer et deviendront enfin
tout un bloc. A ce moment-là, vous n'aurez
plus de méridiens ni de points méridiens, ou inversement, vous
aurez des méridiens et des points méridiens partout dans le
corps. Mais cela ne signifiera quand même pas que vous soyez parvenu
à votre perfection, cet état-là n'est
qu'une des manifestations apparues
au cours de la pratique du Falun Gong, ce n'est
que la manifestation d'un niveau.
Parvenu à cette étape-là, on est déjà au
bout de sa pratique de la Loi du
monde d'ici bas, et on porte en
même temps une apparence saillante
de trois fleurs s'ouvrant sur
la tête. C'est alors que le
Gong du pratiquant est fort considérable et revêt des formes
visibles, sa colonne de Gong s'élève
déjà à une hauteur terrible. Et sur sa tête
apparaissent trois fleurs, dont une ressemble à un lotus, une à
un chrysanthème. Ces trois fleurs tournent en rond tout en pivotant, sur
chacune d'elles se dresse encore une
colonne si haute qu'elle touche le
ciel. Ces trois colonnes et ces trois fleurs tournent ensemble aussi en rond et
en même temps sur elles- mêmes. Entre-temps, le pratiquant sentira
sa tête très lourde. Mais jusqu'alors,
il a accompli seulement le dernier pas dans sa pratique de la Loi du monde d'ici-bas.
5. Idées (
)
La
pratique du Falun Gong ne s'effectue
pas avec l'intervention des
idées. Celles-ci à proprement parler ne sont capables de rien
sauf donner des instructions. En fait, le vrai exécutant est le pouvoir
de Gong qui, en tant qu'entité
spirituelle, a la faculté de penser et est soumis aux messages de
commandement du cerveau. Mais l'opinion
est très partagée à ce propos entre beaucoup de gens
notamment dans les milieux du Qigong, on tend à considérer que
les idées peuvent accomplir maintes actions. Certains disent que les
idées sont capables de procurer des pouvoirs, d'ouvrir
l'Œil céleste, de
guérir et de transporter, c'est
pourtant une fausse vue. Au niveau inférieur, l'idée
utilisée par les gens ordinaires commande les organes des sens et les
membres du corps ; tandis qu'au
niveau supérieur, l'idée
sublimée chez le pratiquant est susceptible de commander aux pouvoirs d'accomplir des actions, autant dire que les pouvoirs
sont à la disposition de son idée. Voilà ce que nous
pensons des idées. Il arrive qu'un
maître de Qigong soigne un malade sans faire le moindre geste, et le
malade se déclare guéri. On croît que c'est l'idée
qui a joué son rôle de guérisseur, en fait, c'est le maître de Qigong qui envoie une sorte
de pouvoir de Gong et lui commande de guérir ou faire autre chose. Et
son pouvoir de Gong file dans un autre espace, sans que les gens ordinaires l'aperçoivent, pour cette raison, ceux qui l'ignorent croient que l'idée
en est l'exécutante. Certains
croient faussement que l'idée
est capable de guérir, il faut éclaircir ce malentendu qui
pourrait induire les gens en erreur.
La
pensée humaine est à la fois une sorte de message, une sorte d'énergie et une forme d'existence
substantielle. Lorsqu'on pense, se
produisent en même temps dans le cerveau des vibrations d'une fréquence déterminée.
Souvent les récitations incantatoires se révèlent
très efficaces, mais pourquoi ? C'est
parce que l'univers a aussi sa
propre fréquence de vibrations : quand les incantations
prononcées vibrent sur la même fréquence que celle de l'univers, elles font alors leur effet. Bien
sûr, il faut que leur message produit soit de nature
bénéfique pour être efficace, car l'Univers
n'admet jamais l'existence de ce qui est pervers. L'idée est aussi une forme de pensée
spécifique, et c'est par sa
propre pensée qu'un grand
maître de Qigong du niveau élevé contrôle et commande
ses Corps de Loi. Ces derniers ont aussi leur propre pensée et sont capables
d'agir et de régler des
problèmes indépendamment, chacun d'eux
étant devenu un "soi" entièrement autonome. De
même, ils connaissent la pensée du maître de Qigong et
agissent en conséquence. Par exemple, lorsque le maître de Qigong
veut soigner un malade, son corps de loi va donc l'accomplir,
et il n'y va pas cependant sans
cette idée du maître. Il prend aussi initiative d'accomplir des choses qu'il
considère comme excellentes. Parce qu'il
y a ce genre de maître Qigong qui, n'étant
pas parvenu à l'état d'illumination, reste ignorant de certaines choses,
tandis que son corps de loi sait déjà.
L'idée comprend aussi un autre sens, il s'agit de l'inspiration.
Celle-ci ne vient pas de la Conscience principale qui a des connaissances
plutôt limitées. Donc ce serait peu possible de compter seulement
sur la Conscience principale pour créer quelque chose qui n'a jamais existé dans la
société. L'inspiration
provient en effet de la Conscience secondaire. Certains écrivains ou
scientifiques se torturent le cerveau dans leur création ou leur
recherche mais n'arrivent à
rien, ils se donnent un répit et sortent faire un tour. Subitement l'inspiration leur vient alors que leur esprit est
distrait, ils se livrent aussitôt à l'écriture
et achèvent leur création. Cela parce que, quand la Conscience
principale reste très puissante et a sa mainmise sur le cerveau, elle ne
laisse pas la moindre place à l'inspiration.
Sitôt que la Conscience principale se trouve dans un relâchement,
la Conscience secondaire se met en fonction et domine le cerveau. La Conscience
secondaire se trouve dans un autre espace, elle ne se laisse pas restreindre
par l'espace d'ici-bas
et peut donc créer quelque chose d'original.
Mais son rôle ne saurait non plus dépasser l'état
de la société des gens ordinaires, ni l'affecter,
ni intervenir dans l'évolution
sociale.
L'inspiration prend ses sources dans deux domaines, d'une part dans la Conscience secondaire, elle n'est jamais aveuglé par les
phénomènes de ce monde, elle est donc capable de fournir l'inspiration. D'autre
part dans la révélation et le commandement donnés par une
vie supérieure située à un niveau élevé.
Quand on a l'esprit inspiré
par cette vie supérieure, on verra sa pensée toute élargie
et on arrivera souvent à des résultats spectaculaires. Pourtant,
toute la société, de même que tout l'univers
évoluent toujours selon leurs principes déterminés, rien n'est un fait du hasard.
6. Niveaux dans la cultivation et pratique
du Falun Gong (






)
Comme
le Falun Gong démarre sa pratique à un niveau très
élevé, son pratiquant entre en possession du Gong en très peu
de temps. La grande Voie paraît toujours extrêmement simple et
facile. Vue dans son ensemble, si le Falun Gong propose peu de gestes au
pratiquant, ces gestes contrôlent néanmoins tous les aspects de
son corps et beaucoup de choses qui vont se produire en lui. A condition que
votre Xinxing puisse faire un progrès, votre Gong s'accroîtra rapidement, sans faire trop d'efforts artificiels ni recourir à tels ou
tels moyens comme l'installation du
chaudron et du fourneau, la cueillette d'herbes
médicinales et la préparation de la pilule de cinabre, le
régime de feu et la dose d'herbes
cueillies. De plus, toute méthode recourant au circuit d'énergie conduite par les idées se
révèle très compliquée et sujette à des
déviations. Maintenant, je vous offre ici une porte de Loi qui est
à la fois la plus habile, la meilleure et la plus difficile. Pour
parvenir à l'état du
"corps laiteux", une pratique initiée dans d'autres méthodes doit s'acharner
pendant une dizaine ou plusieurs dizaines d'années,
ou même plus longtemps ; par contre, avec nous, vous serez d'emblée amené à cet
état-là. Et vous serez passé par ce niveau-là sans
même avoir le temps de vous en rendre compte, il se peut aussi que cela
ne dure que quelques heures. Peut-être qu'un
jour, vous aurez le corps très sensible, mais cette sensibilité
ne durera que quelques moments, cela signifie en effet qu'un
grand niveau a été franchi.
Ayant
reçu le conditionnement corporel, nos stagiaires du Falun Gong sont
déjà parvenus dans l'état
apte à une pratique de la grande Loi, à savoir l'état du "corps laiteux ". Seul cet
état du corps permet d'entrer
en possession du Gong. Les gens dotés de l'œil
céleste du niveau élevé peuvent voir le Gong se former sur
la peau, qui pénètre ensuite à l'intérieur
du corps et y est déposé en réserve ; il se reproduit par
la peau et rentre de nouveau, ainsi cela s'opère
de façon répétée en s'acheminant
d'un niveau à l'autre, quelquefois à un rythme bien
accéléré. C'est
là la première phase de l'acquisition
du Gong, et après quoi le corps du pratiquant n'est
plus celui d'un homme ordinaire. Et
l'homme ne sera plus malade
après être arrivé à l'état
du "corps laiteux", peut-être qu'il
aura plus tard mal ici ou là, ou qu'il
souffrira à un certain endroit du corps tout comme un malade, pourtant
ce ne sera plus la maladie qui le fera souffrir, ce sera l'action de son karma qu'il
subit. Quand on parvient à la deuxième phase, ces entités
spirituelles produites sur la peau sont déjà de forme très
grande, elles savent bouger et parler. Elles surgissent tantôt
clairsemées tantôt denses et parlent quelquefois entre elles. C'est dans ces entités spirituelles que s'emmagasine en quantité l'énergie qui sera destinée à
transformer votre Corps originel.
Parvenu
au très haut niveau de la pratique du Falun Gong, on voit quelquefois
apparaître sur soi des petits bébés, et on en a plein le
corps. Ils sont espiègles et aiment s'amuser,
mais ils sont doués d'un
heureux caractère. La pratique donne également naissance à
une autre sorte de corps subtil, c'est
l'enfant originel. Il est assis sur
un lotus et est très beau. Cet enfant originel sorti de la pratique est
le fruit du mariage de Yin et
Yang du corps humain, tous les
pratiquants des deux sexes sont capables d'en
avoir un à force de pratique. L'enfant
originel est tout petit à son début et grandit progressivement
pour atteindre enfin la taille du pratiquant, il lui ressemble comme sa
réplique et habite en lui. Les gens dotés de pouvoirs paranormaux
en le voyant prétendent qu'il
a un double corps, ce qui signifie en réalité que le pratiquant a
parachevé la cultivation de son corps véritable. En plus notre
pratique fait naître encore beaucoup de Corps de Loi. En un mot, tous les
pouvoirs existant dans l'univers
peuvent se retrouver dans notre Falun Gong, de même que nous avons tous
les pouvoirs que possèdent les autres méthodes.
Au
moyen de la pratique, les méridiens du pratiquant peuvent s'élargir et ne cesseront de devenir plus
larges, pour former tout un bloc, autrement dit, on aboutira à l'état sans méridiens ni points
méridiens ou inversement, on aura des méridiens et des points
méridiens plein le corps. Mais cela ne signifie pas que vous êtes
parvenu à votre Voie, ce n'est
qu'une des manifestations apparues
au cours de la pratique du Falun Gong, une manifestation que revêt un de
ses niveaux. A cette étape-là, vous êtes déjà
au bout de votre cultivation et pratique de la Loi du monde d'ici-bas,
le Gong que vous avez acquis est déjà considérable et a
des formes visibles, la colonne de Gong s'est
alors élevée à une hauteur terrible avec trois fleurs s'ouvrant sur la tête. Cependant, vous n'avez fait votre dernier pas que dans la cultivation
et pratique de la Loi
du monde d'ici-bas.
Si
on fait encore un pas en avant tout disparaît, tout son Gong est enfoui
dans l'espace le plus profond
à l'intérieur du
corps, et le pratiquant entre alors dans l'état
du "corps de blancheur limpide", son corps devient transparent.
Encore un pas de plus, on commencera la pratique de la Loi au-delà du monde d'ici-bas, autant dire la cultivation et la pratique
du corps de Bouddha. Et le Gong qu'il
obtiendra de nouveau sera de nature supranaturelle. C'est
alors qu'il sera d'une puissance incomparable voire illimitée
et, il sera un grand éveillé en continuant son ascension vers le
niveau plus élevé. Cela dépend bien sûr du
résultat de votre cultivation du Xinxing. Tel niveau on atteint par la
cultivation et pratique, à tel rang du fruit on se place. Les
pratiquants armés de ferme volonté obtiendront la Loi juste et leur Fruit de
perfection, c'est ce qu'on appelle la plénitude.
Chapitre III Cultivation et pratique du Xinxing
(


)
Tous les pratiquants du Falun Gong doivent
placer la cultivation et la pratique du Xinxing au premier plan et avoir la
ferme certitude que le Xinxing constitue le facteur crucial dans l'accroissement du Gong, c'est
la vérité qu'on voit
dans la pratique du niveau élevé. Strictement parlant, la force
de Gong qui détermine le niveau atteint, on ne l'acquiert
pas par les exercices, mais par la cultivation du Xinxing. Elever le Xinxing, s'il est facile d'en
parler, s'avère très
difficile dans l'action. Les
pratiquants doivent payer très cher, il leur faut élever leur
sens de l'éveil, supporter
les peines dans les souffrances et endurer ce qui est difficile à
endurer, etc. Pourquoi certains pratiquants n'ont-ils
pas progressé dans l'accroissement
du Gong malgré de longues années de pratique ? La cause
fondamentale en est que, d'une part,
ils ont négligé la cultivation du Xinxing, et d'autre part ils ne sont pas initiés à
une Loi juste du niveau élevé. C'est
là un problème dont il faut absolument révéler la
vérité. Beaucoup de maîtres de Qigong, dans leurs
transmissions, insistent sur la cultivation du Xinxing, c'est
la transmission dans le vrai sens du terme, tandis que d'autres,
qui se contentent d'enseigner des
gestes et des manières sans parler de la cultivation du Xinxing, donnent
en réalité une transmission perverse. Par conséquent, le
pratiquant doit faire de grands efforts dans l'élévation
du Xinxing pour continuer sa pratique au niveau toujours plus
élevé.
1. Connotation du Xinxing (



)
Le
Xinxing défini par le Falun Gong est impossible à résumer
en ce qu'on entend par le
"De", il inclut des contenus beaucoup plus riches, y compris tous les
aspects du "De". Comme le "De" ne représente qu'un des aspects du Xinxing d'une
personne, c'est encore insuffisant
de recourir à la seule notion de "De" pour comprendre la
connotation du Xinxing. Celui-ci inclut le problème de l'attitude vis-à-vis du "gain" et de
la "perte". Le gain, c'est
qu'il faut obtenir l'identification aux caractéristiques de l'Univers. Ce qui compose toutes les matières
que contient l'Univers est
"Zhen-Shan-Ren", l'assimilation
d'un pratiquant à la
caractéristique de l'Univers
se manifeste justement par ce "De". La "perte"
suggère l'abandon de toutes
pensées et actions mauvaises telles que la convoitise, la recherche du
gain, la luxure, les désirs personnels, le meurtre, la brutalité,
le vol, la fourberie, la jalousie, etc. Si on continue sa pratique vers le
niveau élevé, il faut encore renoncer à tous les
désirs de recherche intrinsèques de l'homme,
autrement dit, renoncer à tout esprit d'attachement,
devenir entièrement désintéressé à toutes
sortes de renom et de gain personnel.
Un
homme intégral est composé par un corps de chair et un
caractère. Il en est de même pour notre univers qui
possède, outre sa matérialité, la caractéristique
"Zhen-Shan-Ren". Celle-ci existe même dans chaque fine
particule de l'air. Elle s'incarne dans la société des gens
ordinaires, par le fait que les bonnes actions sont à l'honneur et que les mauvaises sont punies. Au niveau
élevé, elle témoigne de son existence par la possession
des pouvoirs de Gong. Ceux qui s'adaptent
à cette caractéristique sont des hommes bons, ceux qui agissent
à l'encontre sont mauvais ;
ceux qui se conforment à elle et s'identifient
à elle sont des gens parvenus à la Voie. Cela demande donc
au pratiquant d'avoir
nécessairement un Xinxing très élevé pour s'assimiler à cette caractéristique,
afin d'effectuer sa pratique vers le
niveau élevé.
S'il est relativement facile d'être
un homme bon, le fait de cultiver le Xinxing n'est
pas tellement facile. Le pratiquant doit être préparé
psychologiquement, souhaiter rectifier son
cœur, d'abord avoir
rendu sa volonté sincère. La société où nous
vivons dans ce monde d'ici-bas est
complexe. Vous voulez accomplir un bienfait, mais vous vous verrez
empêché par quelqu'un d'autre; vous vous montrez le plus inoffensif, mais
vous pouvez être en butte à des attaques pour diverses raisons. Il
y en a ici qui relèvent de causes peu naturelles, pouvez-vous prendre
conscience du pourquoi ? Comment comptez-vous réagir ? Toutes les
affaires dans notre bas monde, qu'elles
soient vraies ou fausses, justes ou erronées, constituent à tout
moment un test pour notre Xinxing. Pouvez-vous toujours vous contrôler
selon une exigence rigoureuse sur le Xinxing lorsque vous êtes victime d'une humiliation sans raison, que votre
intérêt vital est lésé, que vous êtes face
à la tentation de l'argent ou
à la luxure, que vous êtes entraîné dans la lutte
pour le pouvoir, que vous êtes l'objet
de jalousie et de haine, que vous êtes au milieu de différends
sociaux et de conflits familiaux, et que vous plongez dans des douleurs
physiques ou morales ? Naturellement, si vous pouvez bien agir en toutes
circonstances, vous êtes déjà un grand Eveillé.
Comme la plupart de nos pratiquants débutent en hommes ordinaires, leur
cultivation du Xinxing ne peut que progresser petit à petit. Mais, les
pratiquants armés d'une ferme
volonté doivent avoir la résolution de faire face aux
épreuves et aux difficultés les plus rudes, c'est par là qu'ils
accéderont enfin au fruit de perfection. Je souhaite que tous nos
pratiquants puissent veiller avec rigueur à leur Xinxing, pour
accélérer autant que possible l'accroissement
de leur force de Gong.
2. Perte et Gain (

)
On
parle de perte et de gain sans exception dans le milieu de Qigong comme dans le
milieu religieux. Le gain veut dire l'obtention
du Gong. Quant à la perte, elle signifie pour certains faire don de soi
; accomplir de bonnes œuvres ou secourir ceux qui sont en
difficulté. Même les moines disent de même : on doit faire l'aumône. Voilà une
interprétation sur la perte dans le sens trop étroit du mot. Pour
nous, la notion de perte prend ici un sens large et représente quelque
chose de très étendu. Ce à quoi nous vous demandons de
renoncer, c'est l'esprit inhérent aux gens ordinaires, l'esprit auquel vous tenez le plus ; vous devez
être capable de renoncer à ce qui vous paraît important et
à ce que vous croyez impossible d'abandonner,
c'est là une perte dans le
vrai sens du terme. Faire de bonnes œuvres et la largesse pour montrer
quelques sentiments de compassion ne représentent qu'une partie de cette perte.
Les
gens ordinaires sont épris de profit et de
célébrité, ils veulent vivre mieux, avoir du
bien-être et gagner davantage d'argent,
c'est le but des gens ordinaires. Il
en est autrement pour nous, les pratiquants. Ce que nous désirons
à la place, c'est le Gong.
Nous devons mettre de côté nos intérêts personnels et
nous montrer plus désintéressés, mais cela ne vous fait
pas perdre réellement telle ou telle chose. Comme nous faisons notre
pratique dans la société des gens ordinaires, nous devons vivre
comme eux. L'essentiel n'est pas de vous faire perdre réellement quelque
chose, mais de vous demander de bannir l'esprit
d'attachement. Ce qui vous
appartient ne sera pas perdu, ce qui ne vous appartient pas sera impossible
à obtenir ; même si vous l'obtenez
avec effort, vous le rendrez après à son vrai maître. S'il y a gain, il y a perte. Sans doute, on ne peut
avoir d'un seul coup une
élévation marquante dans tous les aspects, de même qu'il est impossible d'être
un Eveillé en une seule nuit. Par contre, il nous est tout à fait
possible de progresser petit à petit dans notre cultivation et d'avoir une élévation progressive.
Autant vous avez de pertes, autant vous aurez de gains. Si vous regarder
toujours légèrement les relations d'intérêt,
vous pourrez tranquillement obtenir peu mais jouir du calme. Ainsi, vous
perdrez peut-être quelque peu sur le plan matériel, mais vous
gagnerez davantage en De et obtiendrez plus de Gong. C'est
là que se trouve la raison, on ne vous demande pas un échange
avec sacrifice de vos profits et de votre célébrité, il s'agit là d'un
problème à comprendre avec votre sens de l'éveil.
Un
pratiquant cultivant la grande Voie disait : je ne veux pas ce que les autres
veulent, ce que les autres ont me fait défaut ; je possède
cependant ce qui manque aux autres, et je veux ce que les autres ne veulent pas.
Rarement un homme ordinaire a ses désirs rassasiés, il veut tout,
sauf le caillou qu'il ne ramasse pas
sur le sol. Mais ce pratiquant disait qu'il
voulait bien ramasser ce caillou-là. Comme un proverbe dit que ce qui
est rare est cher, un caillou ne vaut rien ici mais au-delà il devient
plus précieux. Cela révèle une vérité que
les gens ordinaires sont incapables d'exprimer.
Pas mal de maîtres dotés de grand De qui sont déjà
parvenus à leur perfection sont privés de tout. Pour eux, il n'existe rien à quoi ils ne peuvent renoncer.
Rien
n'est plus juste que ce chemin de
pratique, personne n'est plus
intelligent que le pratiquant. Ce peu de chose que les gens ordinaires se
disputent ou ce peu d'avantage qu'ils désirent n'est
que temporaire. Et même si on a un peu de bonnes choses en luttant, en
les ramassant, en les obtenant que cela fait-il ?Des gens ordinaires disent que l'on n'a
rien apporté en venant dans ce monde, on n'emportera
rien en le quittant ; on est né avec les mains vides et on meurt avec
les mains vides, même nos os seront incinérés et
réduits en cendre. Que vous soyez un millionnaire ou un fonctionnaire
haut placé, vous n'emporterez
rien avec vous. Mais votre Gong vous suivra, car il existe toujours en votre
Conscience principale. Je dois vous dire que le Gong n'est
pas facile à obtenir, il est trop précieux et trop difficile
à acquérir pour s'acheter
à prix d'or. Lorsque votre
Gong atteint un niveau très élevé et que l'idée vous vient d'abandonner
votre pratique, à condition que vous ne commettiez pas de
méfaits, votre Gong pourra se transformer en toutes choses
matérielles selon votre volonté, et vous obtiendrez tout ce que
vous désirez. Mais, sauf les avantages terrestres dont vous
bénéficierez, vous n'aurez
plus rien de ce qui doit appartenir à un pratiquant.
Tentés
par les intérêts personnels, certains recourent à des
procédés déloyaux pour s'approprier
ce qui ne leur appartient pas, ils se croient bénéficiaires aux
dépens des autres. En fait, les avantages obtenus sont acquis en donnant
aux autres leur De en échange, seulement ils n'en
ont pas conscience, un pratiquant y verra son Gong réduit, et un
non-pratiquant payera par sa vie raccourcie ou par d'autres
moyens de réduction. En tout cas, cette dette sera réglée
tôt ou tard, c'est la raison
du ciel. Il y a des gens qui souvent malmènent les autres et les
blessent ou les injurient, etc. En agissant ainsi, ils envoient leur De
à leurs victimes, dans les mêmes proportions que les douleurs qu'ils leur infligent.
Certains
croient qu’être un homme bon est au détriment de soi.
Certes, un homme bon subit des pertes aux yeux des gens ordinaires, mais il
obtient en compensation ce que les gens ordinaires n'ont
pas moyen d'obtenir, c'est le De-- substance blanche, chose
extrêmement précieuse. Qui n'a
pas de "De" n'aura pas le
Gong. C'est la vérité
absolue. Pourquoi des pratiquants n'arrivent-ils
pas à faire croître leur Gong malgré leur pratique ? Parce
qu'ils n'ont
pas progressé dans la cultivation de leur "De". Beaucoup de
gens parlent du "De" et en soulignent la cultivation, mais ils ne
révèlent pas la raison véritable sur la transmutation du
"De" en Gong, ils laissent la question à la
compréhension personnelle des pratiquants avec leur sens de l'éveil. Les soutras bouddhiques de plus de
dix mille chapitres, et ce que de son vivant Sakyamuni a prêché
pendant plus de 40 ans, tout leur contenu se résume en un seul mot de
"De" ; les ouvrages sur la pratique, rédigés dans la
Chine antique, dissertent sans exception sur le De ; les cinq mille
caractères du Dao-De-Jing écrit par Laozi parlent
également de De, mais certaines personnes n'arrivent
tout de même pas à s'éclairer
dessus.
Nous
parlons de perte, l'acquisition se
fait toujours avec la perte, si vous voulez sincèrement être
initié dans la pratique, vous rencontrerez sans doute des
épreuves. Dans la vie du pratiquant, celle-ci se manifeste d'une part sous forme de douleurs physiques, vous
avez mal ici ou là dans votre corps, mais ce n'est
plus une maladie ; d'autre part des
conflits d'intérêts,
des histoires, des désaccords, surgissent soudainement dans la
société, au sein de la famille ou entre collègues, cela
pour que vous ayez autant d'occasions
d'élever votre Xinxing. Ces
épreuves surviennent souvent au moment le moins attendu et paraissent
impétueuses. Quand vous rencontrez une affaire bien fâcheuse qui
vous rend tout embarrassé et couvert de honte, quelle sera alors votre
réaction ? Vous serez peut-être calme et sans
arrière-pensée. Si vous réussissez sur ce point-là
dans votre comportement, votre Xinxing s'élèvera
à travers cette épreuve, et votre Gong s'accroîtra
d'autant. En conséquence,
pouvant endurer un tout petit peu, vous obtiendrez un tout petit peu ; autant
vous aurez payé, autant vous recevrez. Seulement, dans les
épreuves, on ne se rend pas toujours compte de ce qu'elles représentent. Mais on doit faire de
son mieux pour en prendre conscience, on ne doit pas se confondre avec les gens
ordinaires, on doit faire montre de conscience face à ces contradictions
quand elles viennent. Comme nous menons notre pratique parmi les gens
ordinaires, notre cultivation du Xinxing doit s'effectuer
aussi dans le creuset des gens ordinaires ; inévitablement on fera
quelques culbutes et on en tirera la leçon. Il est impossible de voir s'accroître son Gong dans la facilité en
ne voulant rencontrer aucun ennui.
3. Cultivation simultanée de
"Zhen-Shan-Ren" (
-
-
)
Notre
école de la Loi
réclame la cultivation simultanée de "Zhen-Shan-Ren".
"Zhen" signifie qu'on doit
dire vrai, agir vrai, retourner à l'origine
et revenir à l'authenticité
initiale, et enfin devenir un homme véritable. "Shan" veut
dire avoir la compassion, avec laquelle on accomplit des bienfaits et apporte
le salut à tout le monde. Nous insistons notamment sur le
"Ren", c'est seulement
à force d'endurer avec
patience qu'on parviendra à
travers sa pratique à être homme de grande vertu. "Ren"
est quelque chose de fort puissant, qui dépasse le "Zhen" et
le "Shan". Au cours de tout le processus de votre cultivation et
pratique, il vous est toujours demandé d'endurer
avec patience, de garder le Xinxing, et de ne pas agir de façon
inconsidérée.
Le
fait d'endurer avec patience n'est pas facile lorsqu'on
est dans l'adversité.
Certains disent : ne serait-on pas un "Ah Q" si on se laissait battre
et injurier sans réagir, et même avalait les humiliations devant
ses parents et ses amis ? Mais à mon avis, personne ne vous traitera d'imbécile si vous êtes normal à
tous points de vue avec une intelligence en aucun point inférieure aux
autres, à une seule chose près que vous faites peu de cas des
intérêts personnels. Le Ren n'est
nullement la lâcheté ni la conduite de "Ah Q", elle
représente au contraire une ferme volonté et un bon
contrôle de soi. Un héros dans l'histoire
chinoise, Han Xin, a subi l'humiliation
de passer sous les jambes d'un
voyou, c'est là un grand Ren
dont il a fait preuve. Un dicton ancien dit : "Face à un outrage,
un vulgaire se cabre en dégainant son épée". Quand un
homme ordinaire essuie une humiliation, il sait tirer son épée, se
répandre en injures ou en venir aux mains. Ce n'est
facile pour personne de venir en ce monde passer sa vie. Pourtant, certaines ne
vivent que pour cette vaine dignité, une telle vie serait trop
inconsidérée et trop fatigante. Un proverbe chinois dit : "Avec
un pas en arrière, on gagne le ciel et la mer". Quand vous
rencontrez des désagréments, reculez d'un
pas et vous déboucherez sur des nouvelles perspectives.
Comme
pratiquant, vous devez non seulement supporter et garder une attitude
généreuse à l'égard
de celui qui vous contrarie ou vous fait un affront, mais aussi vous avez
à le remercier de ce qu'il
fait. S'il n'avait
pas de conflit avec vous, comment pourriez-vous élever votre Xinxing ?
Comment vous serait-il possible de transformer la substance noire en blanche au
moyen de ces douleurs subies ? Comment feriez-vous croître votre Gong ? C'est un moment de souffrance quand on est dans les
épreuves, mais il faut se contrôler, car les épreuves
augmenteront à mesure que votre force de Gong se renforcera, l'important est de voir si vous êtes capable d'élever votre Xinxing. Au début, vous
en êtes peut-être fâché, vous avez de la peine
à réprimer votre fureur et vous en suffoquez, cela vous fait mal
au foie et à l'estomac. Mais
vous n'avez pas laissé
éclater votre colère, vous avez tout avalé, c'est très bien, vous commencez
déjà à apprendre à endurer avec patience, et
à le faire volontairement. Vous verrez votre Xinxing progresser de
façon continue et graduellement, vous vous trouverez enfin vraiment
indifférent à ce genre de bagatelles, c'est
alors que vous aurez fait un progrès plus grand. Les gens ordinaires
font toujours grand cas de ces accrochages et de ces vétilles, ils ne
vivent que pour leur vaine dignité et sont incapables d'avoir la moindre patience, ils sont capables de
tout quand la colère leur monte à la tête. En tant que
pratiquant, vous devez minimiser ce que les autres voient grand, vous devez le
considérer comme tout petit ou même infime. Parce que vous visez
si haut et si loin et que vous allez vivre aussi longtemps qu'existera l'Univers.
Maintenant, revenez à nouveau à la considération de ce
genre de choses, et vous les trouverez vraiment négligeables. En pensant
plus grand, vous pourrez passer toutes ces choses.
4. Abandonner la jalousie (



)
La
jalousie est un immense handicap pour la pratique, elle affecte gravement le
pratiquant et porte une atteinte directe à sa force de Gong, elle risque
d'ailleurs de blesser les
condisciples, et elle dérange gravement enfin votre pratique vers le
niveau plus élevé. Pour un pratiquant, il lui faut s'en débarrasser entièrement. Il en est
qui, ayant atteint un certain niveau dans leur pratique, n'arrivent pourtant pas à bannir la jalousie.
Moins ils réussissent à la supprimer, plus la jalousie tend
à se renforcer. Cette réaction rend très fragile leur
Xinxing déjà élevé dans d'autres
domaines. Pourquoi est-ce que je tiens à parler de jalousie ici
particulièrement ? Parce qu'elle
est extrêmement intense chez nous les Chinois, de façon plus
flagrante et pèse plus lourdement sur l'esprit
des gens sans que beaucoup s'en
rendent compte. La jalousie est une mentalité caractéristique de
l'Orient, qu'on
appelle communément la jalousie orientale ou la jalousie asiatique. Les
Chinois sont très introvertis et très réticents, et ne
révèlent pas facilement leurs pensées, ce qui est sujet
à les pousser à la jalousie. Chaque médaille a son revers,
ce caractère introverti a aussi son aspect négatif. Les
occidentaux paraissent relativement plus extravertis. Par exemple, quand un enfant
a reçu à l'école
une bonne note, il court joyeusement à la maison en s'exclamant : "j'ai
cent points...", et les voisins ouvrent la porte ou la fenêtre et le
félicitent pour partager sa joie ; "Mes félicitations,
Tom". Il en va tout autrement en Chine, on serait choqué par ce cri
triomphant et on penserait : qu'est-ce
qu'il y a de si important pour faire
parade, seulement cent points. L'attitude
est ici carrément différente, ce qui dénote un sentiment
de jalousie.
Les
hommes jaloux méprisent les autres et n'acceptent
pas que ceux-ci les dépassent. Voyant que les autres se montrent
supérieurs à eux, ils perdent leur équilibre psychologique
et les trouvent insupportables, ils ne se résignent pas à cette
infériorité. Selon eux, on doit ensemble bénéficier
de l'augmentation de salaire et
toucher la même prime, et ensemble on partagera la malchance. Quand les
autres gagnent plus qu'eux, la
jalousie leur brûle les yeux. En un mot, ils ne supportent jamais qu'on les dépasse. Dans cette ambiance, un
scientifique ayant réussi dans ses recherches n'ose
pas toucher le prix, par crainte de jalousie, quelqu'un
d'autre est gratifié d'un titre honorifique, il préfère le
taire, pour ne pas s'attirer
jalousie et propos sarcastiques. Il y a aussi des gens qui ne supportent pas
une conférence tenue par un autre maître de Qigong, et vont y
semer le trouble. C'est là un
problème du Xinxing. Parmi les pratiquants qui s'exercent
au Qigong ensemble, il y en a qui font la pratique depuis peu de temps mais
entrent en possession de pouvoirs, c'est
alors qu'on entend un autre dire :
Qu'est-ce qu'il
a de si formidable ? J'ai fait la
pratique pendant bien des années, j'ai
obtenu dans les stages de Qigong un tas de diplômes, comment est ce
possible qu'il possède
déjà des pouvoirs de Gong, tandis que moi, je n'en ai pas ? La jalousie s'élève
déjà en lui. La pratique demande un examen de soi, on doit mettre
plus d'efforts à cultiver
soi-même, on doit chercher la cause en soi-même. A quelque endroit
qu'on soit soi-même
insuffisant, on doit s'efforcer
à l'élévation
de soi, utilisant ses efforts vers l'intérieur.
Si vous concentrez vos efforts sur l'extérieur,
vous verrez que les autres auront déjà progressé dans leur
cultivation et atteint leur perfection, tandis que vous seul ne serez pas parvenu
à la vôtre, vous aurez fait la pratique en vain, n'est-ce pas ? En ce qui concerne la cultivation et
la pratique, il faut essayer de le faire par vous-même !
La
jalousie peut également porter atteinte aux autres pratiquants. Par
exemple, des propos désobligeants peuvent faire que les autres seront
incapables d'entrer en état
de recueillement. Quand un homme jaloux est pourvu de quelques pouvoirs de
Gong, il se peut que la jalousie l'incite
à blesser les autres pratiquants avec ses pouvoirs. Par exemple, un
pratiquant vraiment pas mauvais pratiquait en assise, comme il avait du Gong
sur son corps, il était là, grand comme une montagne. Arrivent
deux êtres, dont l'un d'eux était autrefois un bonze, qui bien que
pourvu d'une certaine force de Gong,
n'avait pas atteint sa perfection
à cause de sa jalousie. A l'approche
du pratiquant aussi, son compagnon dit : il y a là untel qui fait sa
pratique, faisons un détour pour le contourner ! Alors l'ancien bonze a dit : autrefois j'ai arraché d'un
coup de main une bonne partie du mont Taishan. Puis il a voulu donner un coup
de paume au pratiquant, mais sa main est restée suspendue en l'air, parce que le pratiquant était en
pratique de la Loi
juste, il était donc cuirassé d'une
cloche de protection, c'est pourquoi
celui-là était incapable de le frapper. Mais c'était un cas grave parce que le bonze
voulait blesser un pratiquant de la
Loi juste, il a été puni par la suite. L'homme jaloux est aussi dangereux pour autrui que
pour lui-même.
5. Abandonner l'esprit d'Attachement
(



)
L'esprit d'attachement
signifie la persistance ou la recherche excessive par le pratiquant pour une
chose ou un but, si bien qu'il ne
peut s'en détacher et
même il devient obstiné malgré les conseils des autres.
Certains cherchent à obtenir des pouvoirs de Gong en ce monde d'ici-bas, ce qui influence inévitablement
leur progrès vers le niveau élevé. Plus ce désir
devient intense, plus il leur est difficile de lâcher prise, et plus leur
psychologie devient instable et déséquilibrée. Finalement,
ils pensent qu'ils n'ont rien acquis de la pratique et commencent
à mettre en doute ce qu'ils
ont appris. L'esprit d'attachement provient du désir de l'homme et se caractérise par des objectifs ou
des desseins précis et concrets, mais très restreints,
ordinairement le pratiquant lui-même ne peut en prendre conscience. Chez
les hommes ordinaires, les attachements sont nombreux et variés. Pour
atteindre un but ou se procurer un objet, ils peuvent user de tous les moyens.
Mais les attachements apparaissent tout autrement chez les pratiquants. Par
exemple, aspirer à posséder certains pouvoirs de Gong, se
complaire dans quelque vision, se passionner pour telle ou telle
démonstration, etc. Pour un pratiquant, à quoi qu'il prétende, il est faux d'avoir une recherche, il faut renoncer à tout
cela. L'école taoïste
préconise le néant, l'école
bouddhique prêche le vide et l'initiation
à la porte du vide. Comme nous devrons enfin parvenir à l'état de néant et de vide, il faut
supprimer tout attachement et délaisser tout ce à quoi vous tenez
le plus. Citons l'exemple d'aspirer à des pouvoirs de Gong, vous en
voulez parce que vous désirez les utiliser, ce qui est en fait à
l'encontre des
caractéristiques de notre univers : aussi voit-on là un
problème du Xinxing. Les désirer est tout simplement pour en
faire parade et à prouver combien vous êtes capable. Pourtant ces
choses-là ne sont pas faites pour la démonstration. Même si
vous êtes nourri d'une bonne
intention pour en faire bon usage seulement, ce que vous aurez accompli comme
bienfait ne sera pas nécessairement un bienfait. Car, en recourant
à des moyens supranormaux pour s'occuper
des affaires des gens ordinaires, ce ne sera peut-être plus des
bienfaits. Quelqu'un m'a entendu dire, pendant les cours du stage, que 70
% des stagiaires avaient l'œil
céleste ouvert ; puis il se dit : pourquoi n'ai-je
rien senti de cela ? Au cours de sa pratique suivante, il concentre son
attention sur l'endroit de l'œil céleste jusqu'à
avoir enfin un mal de tête, mais il ne voit rien quand même. C'est ça un esprit d'attachement.
Chacun diffère des autres dans sa constitution physique et dans sa
prédisposition innée, il est impossible qu'on
puisse voir avec son œil céleste au même moment et qu'on l'ait
situé au même niveau. C'est
tout à fait normal que certains puissent voir, tandis que d'autres
ne le puissent pas.
Les
attachements peuvent empêcher le progrès de la force de Gong et le
retarder, dans les cas graves, ils orientent le pratiquant vers une Loi
perverse. Notamment pour certains pouvoirs de Gong, ils peuvent s'employer à de mauvais usages à cause
du bas Xinxing du pratiquant. Un Xinxing instable sujet à caution peut
entraîner le pratiquant à mal faire avec ses pouvoirs de Gong ;
ces genres d'exemples ne manquent
pas. Il se trouve quelque part qu'un
élève a accédé à la possession d'un pouvoir de Gong capable de commander la
pensée. C'est à dire
qu'au moyen de ses pensées il
est capable d'imposer sa mainmise
sur la pensée et l'action d'un autre. Avec ce pouvoir, cet élève
a commis des méfaits. Certains pratiquants ont des visions apparues dans
leur pratique, ils désirent toujours les voir dans les détails
pour les tirer au clair. C'est aussi
un attachement. Certains ont quelque goût excessif qui est devenu une
manie et ne peuvent s'en abstenir, c'est encore un autre attachement. Comme la
prédisposition des pratiquants et leur but sont différents pour
chacun d'eux, les uns ont pour objet
d'accéder à une
cultivation suprême les autres se contentent d'entrer
en possession de quelque chose. L'état
d'esprit de ces derniers leur
confère inévitablement des limites dans leur but de pratique, s'ils n'arrivent
pas à se débarrasser de cet attachement, leur Gong ne progressera
pas malgré la pratique. Par conséquent, les pratiquants doivent
demeurer complètement indifférents à tous
intérêts matériels, se priver de toute poursuite et laisser
tout suivre son cours naturellement, cela pour ne donner prise à aucun
attachement. Cela dépend en fin de compte du Xinxing du pratiquant. Sans
le rehaussement radical du Xinxing, la perfection sera impossible au pratiquant
à cause de tout attachement.
6. Karma (
)
Le
karma est une substance noire à l'opposé
du De. On doit l'appeler dans le
bouddhisme le karma des démérites, et nous le dénommons
simplement le karma. Pour cette raison, le fait de commettre des méfaits
est appelé accumuler le karma. Le karma ou l'œuvre
des démérites est né dans les méfaits commis dans
la vie présente et dans les vies précédentes de l'homme, tels que tuer, outrager les autres, disputer
des intérêts à autrui, faire des médisances
derrière le dos d'un autre,
des grossièretés à l'égard
d'autrui, etc. Tout cela donne lieu
à l'accumulation du karma. En
outre, une partie du karma d'une
personne est héritée de ses aïeux ou provient de ses parents
et amis. Quand une personne donne des coups de poing à quelqu'un d'autre,
elle envoie en même temps sa substance blanche à sa victime, et au
même endroit de son corps où sa substance blanche perdue sera
remplacée par la noire. Le fait de tuer les êtres est le pire des
péchés et le pire des méfaits, qui peut engendrer du karma
d'un poids très lourd. Le
karma est origine importante des maladies de l'homme,
bien sûr il ne se manifeste pas nécessairement sous forme de
maladie, il peut aussi se convertir en ennuis rencontrés, etc. Mais tout
cela se produit sous l'effet du
karma. Pour cette raison, le pratiquant ne doit absolument pas mal faire, car
toute action négative produira des messages négatifs, qui
influeront gravement sur sa pratique.
Certains
préconisent la cueillette du qi végétal
et en enseignent les moyens au cours de leur transmission. Ils se font un
plaisir d'expliquer quel arbre a le
meilleur qi et quelle est la couleur
du qi de tel ou tel arbre. Dans un
parc au nord-est de notre pays, il y a des gens qui s'exercent
dans on ne sait pas quel genre de Qigong, ils se roulent par terre ; une fois
relevés, ils tournent autour des pins pour cueillir le qi végétal. En six mois
seulement, ces arbres se sont étiolés à cause de cette
cueillette. Ce qu'ils ont fait est
à la fois accumuler le karma et tuer un être ! La cueillette du qi végétal est une
mauvaise action, tant au point de vue de l'équilibre
écologique et du reboisement du pays, qu'au
point de vue de la pratique au niveau élevé, l'univers est vaste et infini, partout se
répand du qi libre à
votre cueillette, vous pouvez en cueillir à satiété, mais
pourquoi tenez-vous à blesser ces plantes ? En tant que pratiquant, ne
vous reste-t-il pas un sentiment de compassion ?
Toutes
les choses de la création ont un esprit. La science moderne a
déjà prouvé que les plantes ont non seulement une vie mais
aussi une intelligence, qu'elles
sont douées de pensées, de sentiments et de facultés
extra-sensorielles. Quand votre Œil céleste atteint le niveau de l'Œil de la Loi, vous découvrez une autre vision du
monde ; quand vous sortez, les pierres, les murs et les arbres vous parlent.
Tout objet est habité par un être, et cet être est
entré en lui lorsque cet objet était encore en formation. La
division des objets en matières organique et inorganique n'est qu'une
invention des être humains de notre planète. Un bonze a même
le cœur navré lorsqu'il
casse un bol. Car, du bol brisé s'échappe
donc son être qui n'a pas
achevé le trajet de sa vie et ne sait plus où loger. C'est pourquoi il voue une haine farouche à
son assassin, et le poids du karma de celui-ci s'alourdira
d'autant plus que cette haine s'acharnera. Même certains maîtres de
Qigong vont aussi à la chasse, mais où est leur compassion ? Ni
l’école bouddhique ni l’école taoïste n'agissent à l'encontre
de la loi du ciel. Ce qu'ils font
est incontestablement l'acte du
tuer.
Quelqu'un peut dire qu'il
a accumulé avant beaucoup de karma à cause d'aller à la pêche et d'avoir tué des poulets et des poissons, ne
pourra-t-il alors plus être initié dans la pratique ? Si, parce
que vous avez fait cela dans l'ignorance
des conséquences, et cela ne causera pas plus de karma, il suffit de ne
plus recommencer. Seulement, la récidive sera intolérable en
commettant des fautes en toute connaissance de cause. Certains de nos
stagiaires ont contracté un karma de ce genre. Mais, le fait que vous
participiez à notre stage montre bien que vous êtes doué d'une prédestination et capables donc d'effectuer la pratique vers le niveau
élevé. Mais faut-il tuer les mouches ou les moustiques quand ils
rentrent dans la chambre ? Les tuer n'est
pas encore une faute pour vous, qui agissez ainsi au niveau où vous
êtes. Tant pis pour eux si l'on
ne réussit pas à les chasser dehors. Quand un être doit
mourir, il mourra naturellement. De son vivant, Sakyamuni voulait un jour
prendre un bain et a demandé à un de ses disciples de nettoyer la
baignoire. Celui-ci y a trouvé des insectes et est revenu lui demander
ce qu'il fallait faire. Le bouddha a
répété : c'est
la baignoire que je vous ai dit de nettoyer. Le disciple a compris subitement
et l'a nettoyée. Pour
certains problèmes il ne faut pas prendre trop au sérieux, et on
ne vous demande pas d'être
prudent à l'excès. Si
à tout moment, on a l'esprit
très tendu dans la vie compliquée, par crainte de commettre la
moindre faute, cela ne va pas, à mon avis. Cela est à juste titre
un attachement, la crainte elle-même est un attachement.
On
doit nourrir un cœur de compassion, on ne sera plus sujet à des
erreurs si l'on agit en toutes
circonstances dans le cœur de compassion. Avec moins de souci pour vos
intérêts personnels et plus de bonté au cœur, vous
aurez toutes vos actions accomplies sous ce contrôle, aussi vous
sera-t-il peu possible de commettre des méfaits. Par contre, si vous
prenez une attitude belliqueuse, êtes constamment prêt à
disputer et à lutter, même une bonne affaire sera
altérée dans vos mains. J'ai
rencontré des gens qui ne se montrent pas tolérants quand ils se
croient du côté de la vérité. Pour eux, quand ils
ont raison, les voilà assurés d'avoir
enfin trouvé de quoi malmener les autres. Et puis, il ne faut pas faire
de ragots sur telle ou telle affaire même si vous la trouvez
révoltante, car tout ce qui vous révolte n'est
pas forcément erroné. En tant que pratiquant qui ne cesse de
progresser dans l'élévation
de son niveau, on ne doit pas parler à tort et à travers, parce
que chacune de ces phrases prononcées est chargée d'énergie et peut agir sur les gens
ordinaires. Sinon, on risque de commettre des méfaits et d'accumuler du karma, notamment quand on ne voit pas
les vrais aspects d'un
problème et ses causalités latentes.
Tout
comme la loi céleste, la loi terrestre exige de nous de payer à
qui on est redevable. Même un homme ordinaire devra aussi payer son
dû. Toute la vie durant, les épreuves et les malheurs qu'on ressent ne résultent que du poids de son
karma, parce qu'on doit s'acquitter de ses dettes. Quant à nos vrais
pratiquants, ils verront des changements dans la voie de leur vie
déjà tracée, ils seront engagés dans une nouvelle
voie convenable à la pratique. Le poids du karma que vous portez en vous
sera en partie réduit par le maître, et la partie restante servira
à élever votre Xinxing. Et vous la rembourserez ou la liquiderez
en compensation au moyen de votre pratique et de votre cultivation du Xinxing.
Tous les problèmes que vous rencontrez désormais ne seront plus
fortuits, il faut que vous y soyez prêt psychologiquement. Il s'agit de vous laisser essuyer des épreuves et
de vous faire abandonner tout ce à quoi les gens ordinaires ne peuvent
pas renoncer. Vous allez rencontrer beaucoup d'ennuis,
et ces problèmes pourront vous arriver de votre famille et de tous les
côtés de la société. Il se peut qu'un malheur tombe soudainement sur vous, ou que vous
soyez même l'objet de
reproches et d'une injustice et que
ce soit la faute de celui qui vous donne tort, etc. Normalement, un pratiquant
ne devrait pas être malade, mais une maladie sérieuse s'abat sur vous un jour, de façon inattendue
et très brutalement, et vous souffrez violemment ; vous vous faites
examiner à l'hôpital,
mais le diagnostic n'aboutit
à rien. Quelque temps après vous êtes guéri tout
seul, on ne sait pas comment. En fait, c'est
sous cette forme que vous avez remboursé certaines dettes
contractées. Peut-être qu'un
jour, votre conjoint ou conjointe vous cherche des noises et vous fait une
scène sans raison valable, une petite chose peut provoquer une querelle
violente, et après coup cela lui paraît ridicule aussi. Comme vous
êtes pratiquant, vous devez vous rendre compte pourquoi il vous arrive ce
genre de choses, c'est le karma qui
vient opérer et vous demande un remboursement. A ce moment-là,
vous devez vous maîtriser, garder votre Xinxing pour réduire les
disputes à rien, et chérir cette occasion tout en le (ou la)
remerciant de vous aider dans votre réduction du karma.
Quand
on reste longtemps à pratiquer le recueillement assis, on a mal dans les
jambes et souvent il y a des gens qui ont une douleur
désespérément atroce, celui ayant l'Œil
céleste ouvert au niveau élevé peut voir, au moment
où la douleur devient très aiguë, un grand bloc de substance
noire qui diminue de l'intérieur
et de l'extérieur du corps du
pratiquant. La douleur dans l'assise
en lotus paraît pénétrante et lancinante à l'excès, certains pratiquants doués d'un bon sens de l'éveil
s'y obstinent sans détacher
les jambes et laissent la substance noire diminuer et se transmuer en celle
blanche et enfin en Gong. Pourtant le karma du pratiquant ne saurait être
totalement extirpé au moyen d'exercices
et de la pratique assise, on aura encore à élever son Xinxing,
à aiguiser son sens de l'éveil
et à subir des épreuves. Mais le plus important est d'agir en homme de bon cœur. Les pratiquants du
Falun gong se voient très tôt nourris de compassion, il y a bien
des gens qui, sitôt assis là en pratique, commencent à
verser des larmes sans motif, ils s'affligent
en pensant à n'importe quoi
et voient chacun dans le malheur, c'est
le sentiment de compassion qui s'élève
en eux. C'est-à-dire que
votre nature innée et votre "moi véritable" commencent
à communiquer avec la caractéristique cosmique
"Zhen-Shan-Ren". Quand vous êtes habité par cette
compassion, tous vos comportements sont animés de bonté. Et
même au premier coup d'œil,
on remarque plein de bonté dans votre cœur comme dans vos
expressions, à ce moment-là, personne ne vous malmènera.
Si quelqu'un essaie encore de vous
faire mal, vous pourrez, poussé par votre compassion universelle, ne pas
lui rendre la pareille. La compassion est aussi une force, elle vous incitera
à ne pas agir comme les gens ordinaires.
Quand
vous êtes placé devant les épreuves, votre compassion vous
aide à les franchir, en plus mon Corps de Loi vous garde et
protège votre vie, mais cela n'empêche
pas que vous deviez en tout cas subir vos épreuves. Par exemple, quand j'étais à Taiyuan, j'avais dans mon stage un vieux couple. Un jour, ils
ont traversé en hâte la rue pour assister à temps à
mon stage. A peine au milieu de la rue, arrive à toute vitesse une
voiture qui a renversé la vieille dame. La femme a été
traînée à plus de 10 mètres et est tombée
lourdement sur le pavé. La voiture a fait encore plus de 20 mètres
avant de s'arrêter. Le
chauffeur a sauté de sa voiture et a émis des propos
désobligeants, ses compagnons ont fait de même. Mais la vieille
dame n'avait jusque-là rien
dit, elle s'est rappelé mes
paroles. Elle s'est relevé et
a dit : ce n'est rien, ce n'est rien, je ne suis pas blessée. Puis elle
a pris le bras de son vieux compagnon et est entrée dans la salle de
conférence. Mais si elle avait crié à ce moment-là
"Oh ! Je suis blessée partout ! Conduisez-moi à l'hôpital". Alors, elle aurait eu un
réel traumatisme, mais elle ne l'a
pas fait. Après cet événement, elle m'a dit : Maître, je sais ce que cela signifie.
C'était pour m'aider à réduire mon karma ! Avec cet
accident, s'en est allée une
grande épreuve, un grand bloc de karma. On peut s'imaginer
dans quel bon état était son Xinxing et son sens de l'éveil ; à son âge et une
voiture à si grande vitesse, elle a pu se relever saine et sauve
après avoir été traînée si loin et être
tombée si lourdement, c'est
qu'elle a pu penser juste.
Il
arrive que des épreuves, lorsqu'elles
surviennent, semblent être immenses et ne vous laisser aucune issue bien
que vous vous creusiez la tête pour trouver un moyen. Vous tournez en
rond peut-être pendant plusieurs jours et enfin, vous tombez sur une
solution et la situation tout à coup tourne bien. En effet, c'est que votre Xinxing s'est
élevé entre temps, et l'épreuve
a disparu d'elle-même en
conséquence.
Pour
sublimer votre état d'esprit,
il vous faut passer par le creuset de toutes sortes d'épreuves
de ce monde. Par là, si votre Xinxing s'améliore
réellement et devient stable, votre karma se verra réduit, votre
épreuve également disparue et votre Gong accru. Mais si vous n'avez pas réussi à garder le Xinxing
dans ce test-là et avez commis des fautes, ne vous découragez
pas, essayez d'en tirer la
leçon et de trouver vos insuffisances, mettez plus d'efforts dans l'application
des "Zhen-Shan-Ren". Car il se peut qu'une
nouvelle épreuve pour le Xinxing s'ensuive
immédiatement. A mesure que le progrès de la force de Gong, les
épreuves prévues pour mettre votre Xinxing à l'épreuve peuvent être encore plus
violentes et plus brusques. Chaque épreuve franchie représente
pour vous une augmentation de la force de Gong, et chaque échec retarde
son progrès. A petite épreuve, on a une petite augmentation de la
force de Gong ; à grande épreuve, une augmentation grande. J'espère que chaque pratiquant se
prépare bien pour endurer de grandes épreuves, et ait la
détermination et la volonté d'affronter
de grandes difficultés. Sans avoir payé de soi on n'obtient jamais le véritable Gong. Car il n'y a aucune raison de pouvoir obtenir le Gong dans
le bien-être, sans rien payer ni endurer aucune épreuve. Sans l'amélioration radicale du Xinxing, avec un
attachement quelconque, on ne parviendra jamais à être un grand
Eveillé.
7. Attirer des démons (
)
Le
fait d'attirer des démons
veut dire qu'au cours de la pratique,
apparaissent au pratiquant des phénomènes ou des visions qui
perturbent sa pratique. Ils ont pour but d'empêcher
le pratiquant de progresser vers le niveau élevé. Autant dire que
ce sont des démons qui viennent réclamer leur dû.
Il
est inéluctable de rencontrer l'interférence
des démons quand on est arrivé à la pratique du niveau
élevé. Un homme ainsi que ses aïeux commettent
inévitablement des actions mauvaises leur vie durant, et ces
méfaits sont appelés karma. La prédisposition bonne ou non
d'une personne décide du
poids de son karma. Même un homme parfait a aussi son karma à
porter. Seulement, avant d'être
initié dans la pratique, on ne s'en
rend pas compte. Si vous vous exercez simplement pour fortifier votre
santé et guérir votre maladie, les démons vous laissent
tranquille. Par contre, une fois que votre pratique s'oriente
vers le niveau élevé, ils viennent vous importuner. Ils vous
dérangeront de diverses façons, afin d'entraver
votre pratique vers le niveau élevé et de vous barrer la
perfection. L'apparition des
démons se manifeste sous diverses formes : il y en a qui se montrent
comme l'aspect des
phénomènes de notre vie quotidienne, et d'autres
qui interviennent sous forme de messages venant d'autres
espaces. Ainsi, une fois assis là pour votre recueillement, vous
êtes dérangé, de sorte qu'il
vous sera impossible de trouver votre quiétude et d'effectuer votre pratique vers le niveau
élevé. Ou, sitôt que vous êtes en pratique assise,
vous êtes assailli par le sommeil ou d'innombrables
pensées, qui vous empêchent d'entrer
en état de pratique. Ou bien encore, votre pratique à peine
commencée, l'environnement
silencieux est soudain troublé par des bruits de pas, des claquements de
porte, des klaxons, des appels téléphoniques et autres tapages,
qui vous mettent dans l'incapacité
de trouver la tranquillité.
Il
existe encore un autre genre, c'est
le démon de la luxure. Au cours de la pratique assise ou en rêves,
apparaîtra dans une vision du pratiquant une belle femme ou un bel homme,
venu pour le tenter avec ses charmes et des gestes aguichants pour exciter son
appétit sexuel. Si vous échouez pour la première fois,
ça peut recommencer de plus belle pour vous tenter, jusqu'à ce que vous renonciez à la
pensée de cultiver et pratiquer vers le niveau élevé. Voilà
une épreuve très difficile à passer, et à cause d'elle pas mal de pratiquants abandonnent à
mi-chemin. J'espère que vous
vous préparerez mentalement à cette épreuve. Si quelqu'un d'entre
vous n'a pas bien gardé son
Xinxing et a échoué pour la première fois, il faut en
tirer une leçon sérieusement. Parce que le démon reviendra
vous harceler de façon répétée, et vous ne
connaîtrez le répit que lorsque vous aurez parfaitement
gardé votre Xinxing et banni complètement de vous cet
attachement. C'est une grande
épreuve qu'il faut passer de
toute façon, sinon, il vous sera impossible d'obtenir
la Voie et de
réussir à votre cultivation.
Une
autre forme de démon est qu'on
voit soudain, en cours de pratique ou en rêve, des visages hideux
très féroces et très distincts, ou des démons
armés de couteaux comme s'ils
étaient prêts à tuer. Mais ils ne peuvent rien faire d'autre que d'être
menaçants, et ils sont incapables de vous atteindre même s'ils frappent réellement, car le maître
a déjà mis autour du corps du pratiquant une cloche de protection
pour le garder intact. Ces menaces n'ont
pour objet que de vous empêcher de continuer la pratique. Toutes ces
apparitions sont éphémères, appartenant à un niveau
et à une étape déterminée. Cela peut durer quelques
jours, une ou plusieurs semaines. La durée dépend du Xinxing de
la personne et à la fois de l'attitude
qu'elle prend face à ces
phénomènes.
8. Prédisposition et Sens de l'Eveil (



)
La
prédisposition désigne la substance blanche que porte une
personne en venant au monde, à savoir le "De", substance
perceptible. La personne qui l'a de
qualité est infailliblement douée d'une
bonne prédisposition. La personne bien prédisposée tend
facilement à l'authenticité
initiale et à entendre la
Voie, parce qu'il
n'y a pas d'entrave
dans son esprit. Dès qu'elle
entend parler d'enseignement du
Qigong et de cultivation et pratique elle manifeste son intérêt et
son désir d'apprendre, se
montrant prédisposée à correspondre à l'univers. La situation est justement comme ce que
Laozi a dit : "Lorsqu'un homme
élevé entend la
Voie, il l'applique
avec zèle ; lorsqu'un homme
moyen entend la Voie,
tantôt il la prend tantôt il la laisse ; lorsqu'un homme inférieur entend la Voie, il éclate de
rire, s'il ne rit pas, la Voie ne serait plus la Voie". Celui qui peut
facilement revenir à l'authenticité
naturelle et entendre la Voie
est certainement "l'homme
élevé". Par contre, l'homme
ayant plus de substance noire ou l'homme
moins prédisposé a son corps drapé d'un
écran, qui le rend incapable d'accepter
les bonnes choses. S'il est
entré en contact avec elles, cet écran peut l'engager à les mettre en doute, ce qui est en
réalité l'effet du
karma.
Quand
on parle de prédisposition, cela touche inévitablement au
problème du sens de l'éveil.
Quand on dit compréhension avec sens de l'éveil,
certains le prennent toujours pour de l'intelligence.
Mais, l'homme intelligent ou malin
aux yeux des gens ordinaires s'éloigne
trop de notre cultivation et pratique en question, ce genre d'hommes intelligents a généralement
trop de peine à recevoir leur illumination, toute leur attention va vers
le monde matériel, ils ne se laissent jamais défavoriser en rien
ni ne lâchent le moindre avantage. Certains en particulier, fiers de leur
érudition et de leur intelligence, considèrent notre pratique
comme comparable aux contes des mille et une nuits. La cultivation du Xinxing
est pour eux quelque chose d'impensable
et, à leurs yeux, les pratiquants ne sont que des idiots et des
superstitieux. Ainsi, la compréhension avec le sens de l'éveil dont nous parlons ne désigne
pas l'intelligence de l'homme mais le retour à l'authenticité naturelle de sa nature humaine,
le fait d'être un homme bon et
de correspondre aux caractéristiques cosmiques. La prédisposition
s'accompagne toujours d'un bon sens de l'éveil.
Pourtant, bien que la prédisposition détermine le sens de l'éveil, ce dernier ne se soumet pas
entièrement à la restriction de la précédente. Si
bien prédisposé que soit un homme, s'il
manque d'une bonne
compréhension pour prendre conscience, ce sera aussi vain pour lui. Par
contre, des gens dépourvus de bonne prédisposition mais
dotés d'un bon sens de l'éveil peuvent quand même progresser
vers le niveau élevé. Nous sommes pour le salut universel, aussi
prêtons-nous plus d'attention
au sens de l'éveil qu'à la prédisposition. Bien que vous
portiez en vous une quantité de substance mauvaise, une fois
résolu à effectuer la pratique vers le niveau
élevé, vous voilà déjà armé d'une juste pensée. En vous nourrissant de
cette pensée, vous arriverez finalement, malgré tout, à
votre perfection, seulement vous avez à perdre un peu plus par rapport
aux autres.
Un
pratiquant a son corps déjà épuré, après l'apparition du Gong en lui, il ne lui est plus
possible d'être malade, car la
substance de haute énergie de son corps ne permet pas la présence
de la substance noire. Mais certains demeurent toujours incrédules et se
croient encore malades en disant: mais, pourquoi je souffre tellement!
Réfléchissez, ce que vous avez reçu, c'est du Gong, qui est la meilleure chose du monde!
Et comment pourriez-vous ne pas souffrir? La cultivation et la pratique
nécessitent justement une perte relative. En fait ce ne sont que des
choses superficielles, sans la moindre influence sur votre corps, cela
paraît bien être une maladie mais il ne l'est
pas du tout, cela dépend entièrement de votre sens de l'éveil pour le comprendre. Un pratiquant doit
être non seulement capable d'endurer
les épreuves des épreuves, il faut qu'il
possède aussi un bon sens de l'éveil.
Mais certains pratiquants refusent de faire un effort pour comprendre quand ils
rencontrent des ennuis. Bien que j'insiste
ici sur une pratique du niveau élevé et vous dise comment un
pratiquant se doit d'être
exigeant envers lui-même selon un critère élevé, ces
gens-là se laissent encore confondre avec les gens ordinaires, ils ne
peuvent même pas se situer à l'état
d'un vrai pratiquant pour effectuer
leur pratique, et ils ne croient pas non plus qu'ils
puissent se trouver au niveau élevé.
L'éveil dont on parle au niveau
élevé, veut dire l'état
illuminé. En cela on parle d'illumination
subite et d'illumination graduelle.
Dans le premier cas, tout le processus de cultivation et pratique du pratiquant
se déroule avec ses pouvoirs bloqués. Après avoir parcouru
tout le processus de pratique et avec son Xinxing rehaussé, le pratiquant
verra ses pouvoirs de Gong se libérer entièrement à la
dernière seconde de sa pratique, d'un
seul coup et par une explosion. Il aura d'emblée
son œil céleste ouvert au niveau ultime, et son esprit pourra entre
en contact avec des vies supérieures se trouvant dans d'autres espaces et de correspondre avec elles, il
verra subitement la vraie physionomie de tous les espaces et de tous les mondes
cellulaires de l'univers, et sera
doté de grands pouvoirs supranaturels. L'illumination
subite est un chemin des plus difficiles, elle demande depuis toujours de
choisir comme adepte l'homme
parfaitement prédisposé, et les méthodes de pratique qui l'adoptent ne sont que celles avec transmission
à un seul disciple. Ce chemin est insupportable pour les pratiquants ordinaires.
Moi-même, j'ai suivi la voie
de l'illumination subite.
Ce
que je vous transmets à présent relève d'une pratique d'illumination
graduelle. Dans le processus de votre cultivation et pratique, vous obtiendrez
les pouvoirs de Gong à mesure qu'ils
feront leur apparition, mais cela ne veut pas dire absolument que vous pourrez
en disposer quand vous entrez en leur possession. Avant que votre Xinxing ait
atteint la hauteur voulue et tant que vous n'arrivez
pas à vous maîtriser pour ne pas en faire mauvais usage, ces
pouvoirs de Gong ne sont pas à votre disposition, mais ils seront
à vous en fin de compte. Par votre cultivation et pratique, vous
progressez graduellement vers des niveaux toujours plus hauts, et vous
éclaircirez peu à peu la vérité de l'univers. Finalement, vous arriverez à la
plénitude de votre perfection, tout comme dans la Voie de l'illumination subite. L'illumination
graduelle est une voie plus aisée et sans danger. Mais, ce qui est
difficile, c'est que vous pourrez
voir tout le processus de votre cultivation et pratique, vous devrez vous
montrer plus exigeant envers vous- même.
9. Esprit en quiétude (

)
Certaines
personnes ne peuvent pas avoir l'esprit
calme au cours de la pratique, et vont en quête de méthodes pour entrer
en état tranquille. Quelqu'un
m'a demandé : Maître,
pourquoi ne puis-je pas me recueillir avec l'esprit
calme ? Pourriez-vous me donner un moyen ou une manière pour que je
puisse calmer ma pensée au cours de mon recueillement assis ? A mon
avis, même si c'était
un immortel qui vous en donnait le moyen, vous n'arriveriez
pas à vous calmer ! Et pourquoi ? Parce que c'est
votre esprit qui a perdu la quiétude. Vous vivez dans cette
société, votre esprit est sans cesse travaillé par les
sept sentiments et les six désirs, par toutes sortes d'intérêts personnels, même par
ceux de vos parents et amis, tout cela occupe même un grand espace et est
porté très haut dans votre pensée. Dans ce cas-là,
comment pourriez-vous vous calmer au cours de votre recueillement assis ? Vous
faites un effort pour les refouler, mais ces pensées font tout de
même surface automatiquement.
Le
bouddhisme préconise dans ses méthodes de pratique
"observance, concentration, sagesse". L'observance,
ça veut dire qu'il faut
renoncer à ce à quoi on est attaché. Certaines
méthodes recourent à l'invocation
continue du nom du Bouddha, elles demandent qu'on
le répète dans l'état
recueilli pour que l'esprit
concentré sur cette seule idée en chasse mille autres. Mais c'est un genre de kungfu
plutôt qu'une méthode.
Si vous ne me croyez pas, vous pouvez essayer de le faire, en psalmodiant le
nom du Bouddha, vous aurez sûrement la tête bouillonnant de mille
autres idées. Naguère, les lamas tibétains devaient évoquer
le nom du Bouddha quelque cent mille fois par jour, cela durait toute la
semaine. A force de récitation, ils avaient des étourdissements
et à la fin il ne restait plus rien dans leur tête que le nom du
Bouddha, par là une seule idée avait chassé mille autres.
Mais c'est plutôt un genre de kungfu, je doute que vous en soyez
capable. Il y a encore des méthodes qui vous conseillent de vous
concentrer sur le champ de cinabre, de compter ou de fixer vos yeux sur un
objet, mais tout cela n'arrive pas
à vous assurer une tranquillité absolue. Un pratiquant doit avoir
un cœur de quiétude, il doit essayer de se détacher de ses
intérêts personnels et d'abandonner
son cœur avide.
En
fait, accéder ou pas à l'état
de quiétude et à l'état
de concentration, ça reflète la hauteur du kungfu et le niveau atteint par le pratiquant. La capacité
qu'on a d'entrer
en état recueilli dès qu'on
prend la position assise, est une manifestation de son niveau atteint. Ce n'est pas grave si vous êtes incapable d'avoir l'esprit
calme pour le moment, vous pourrez y parvenir progressivement au cours de votre
cultivation et pratique. On améliore son Xinxing petit à petit,
de même qu'on fait
croître son Gong peu à peu. Sans le détachement des
désirs et des intérêts personnels, il est impossible d'accroître son Gong.
Le
pratiquant doit exiger beaucoup de lui-même à tout moment, selon
un critère strictement établi. Dans la société
actuelle, se trouvent divers phénomènes complexes, maintes choses
malsaines, mesquines et débordantes des sept sentiments et six
désirs, qui exercent sans cesse leur influence sur les pratiquants.
Télévision, films et œuvres littéraires ne font que
vous inciter à devenir un fort parmi les gens ordinaires, un homme plus
réaliste. Si vous ne pouvez pas vous détacher de tout cela, plus
vous serez éloigné du Xinxing et de l'état
d'esprit d'un
pratiquant, et moins vous obtiendrez de Gong. Le pratiquant doit refuser ou
éviter le plus possible le contact avec ces choses mesquines et
malsaines, il faut qu'il se comporte
comme s'il regardait sans les voir,
écouter sans les entendre, et qu'il
fasse preuve d'impassibilité
et reste sans broncher face à toute tentation. Moi, je dis souvent que l'esprit des gens ordinaires ne peut pas m'affecter. Les louanges ne peuvent me plaire ni les
injures me mettre en colère. Des interférences sur le Xinxing
arrivant chez les autres aussi bien que chez les gens ordinaires, ne produit
aucun effet sur moi. Un pratiquant se doit de manifester son
indifférence envers tout profit et avoir son cœur détaché
comme si tout lui paraissait moins que rien, c'est
alors que votre esprit se voit déjà préparé pour
comprendre la Voie. Sans
désir obstiné de prétendre à la
célébrité et au gain, et considérer le renom, le
profit et les autres conditions comme choses futiles, vous n'aurez pas à vous tracasser et à vous
indigner, et vous serez toujours dans un état psychologiquement
équilibré. Quand on se détache de tout, on retrouve
naturellement la quiétude.
Je
vous ai déjà prêché la grande Loi et transmis tout
un ensemble de méthodes de pratique en cinq parties, j'ai déjà épuré votre
corps et déposé en vous le "Falun" et le
"mécanisme du qi", et je vous ai déjà
envoyé mes Corps de Loi qui vous protégeront. Je vous ai déjà
donné tout ce qu'il faut vous
donner. C'est moi qui ai
travaillé pendant le stage, et désormais, c'est
à vous de déployer vos efforts. Le devoir d'un
maître consiste à faire votre initiation, et la cultivation et
pratique de chacun d'entre vous
dépendra de vos propres efforts. Je suis convaincu que vous parviendrez
à votre plénitude de cultivation et pratique, pourvu que vous
puissiez saisir à fond la grande Loi, mettre le cœur à la
comprendre, maintenir à tout moment votre Xinxing, assidument cultiver
réellement, résister aux épreuves des épreuves et
endurer avec patience ce qui est difficile à endurer.
Pour
votre cultivation du Gong, la voie est dans votre cœur ; (





)
Pour
voguer dans la Grande Loi
illimitée, les épreuves sont votre bateau. (





)
Chapitre IV Méthode de pratique du
Falun Gong (



)
Le Falun Gong est une méthode
bouddhique de pratique particulière, mais sa singularité le
distingue de toutes les autres méthodes de pratique bouddhique. Comme
notre méthode de pratique appartient à la Grande Loi de pratique
du genre supérieur, en tant que méthode intensive, elle ne s'adressait autrefois qu'à
l'homme ayant une
prédisposition suréminente ou à l'homme
doué d'un Xinxing
supérieur, elle était pour cette raison difficile à
répandre. Afin de permettre d'une
part au plus grand de s'élever
et de connaître notre école de la Loi, d'autre
part pour satisfaire les demandes d'un
grand nombre de pratiquants doués d'une
ferme résolution, j'ai
essayé d'adapter notre
méthode de pratique à la propagation pour la transmettre
largement. Malgré cela, elle dépasse de loin les autres
méthodes de pratique sur le plan du contenu et du niveau.
Ceux
qui pratiquent le Falun gong peuvent non seulement recevoir un accroissement
rapide de la force de gong et des pouvoirs de gong, mais aussi peuvent former
en peu de temps dans leur pratique le Falun d'une
puissance illimitée. Après sa formation, le Falun ne cesse de
tourner automatiquement dans le bas-ventre, d'absorber
et transmuer l'énergie de l'Univers, pour la transformer enfin en gong dans le
corps originel du pratiquant, de cette façon cela réalise le but
de Loi agissant sur l'homme.
Notre
méthode de pratique se compose de cinq exercices, tels que : Bouddha
étend ses mille bras, Exercice de position debout du Falun, Exercice de
lier les deux pôles cosmiques, la grande circulation du Falun, Renfort
des pouvoirs divins.
- Fozhan Qianshou Fa (Bouddha
étend ses mille bras)




- Falun Zhuangfa (Position debout
du Falun)



- Guantong Liangji Fa (Relier les
deux pôles cosmiques)



- Falun Zhoutian Fa (Tour du ciel
de Falun)




- Shen tong jia chi Fa (Renfort des
pouvoirs divins)




- Quelques remarques et indications
nécessaires à la pratique du Falun Gong.
1. Fozhan Qianshou Fa (



Bouddha étend ses mille
bras)
Principes
: "Bouddha étend ses mille bras" est pour
l'essentiel la détente du
corps et le dégagement de tous les méridiens. Après les
exercices, les débutants peuvent obtenir très vite de l'énergie ; et les pratiquants initiés
peuvent progresser rapidement. Comme cette partie d'exercices
vise au dégagement de tous les méridiens dès le
commencement, la pratique débute donc à un très haut
niveau. Les gestes de cette partie sont assez simples, mais ces gestes simples
contrôlent néanmoins d'une
façon microscopique tout ce qui va naître dans toute notre
pratique, car la grande Voie est toujours extrêmement simple et facile.
Au moment de pratiquer ces exercices, on sent le corps se réchauffer et
on éprouve une sensation particulière produite par un champ d'énergie très fort, parce que tous les
passages d'énergie existant
dans le corps ont été étirés et
dégagés. Ces exercices visent à dégager les
endroits noués pour les rendre libres à la circulation d'énergie, à mettre en œuvre le
mouvement fort d'énergie en
réserve dans le corps et sous la peau, et à absorber beaucoup d'énergie de l'Univers,
d'ailleurs ces exercices peuvent
aider le pratiquant à se trouver rapidement dans l'état
d'un champ d'énergie
de Qigong. En tant que partie de base dans le Falun Gong, ces exercices doivent
être pratiqués au début, ils sont également un des
moyens de pratique intensive accélérée.
Formules :
Shenshen Heyi,
Dongjing Suiji ; 


, 


;
Dingtian Duzun, Qianshou Foli. 


, 


.
Corps et esprit unis,
Le mouvement calme
suivant le mécanisme,
Seul et respectable
en haut du Ciel,
Se tient le Bouddha
aux mille bras
Préparation
: tout le corps reste détendu mais pas
relâché, les deux pieds écartés de la largeur des
épaules, debout naturellement, les deux jambes un peu courbées,
les genoux et les hanches se trouvent dans une position de glisse ; le menton
un peu en arrière, la langue touche doucement le palais, laissez une
fente entre les dents, la bouche fermée, fermez doucement les yeux, le
visage a l'air serein et aimable. On
se sentira très grand au moment de la pratique.



(Liangshou Jieyin) faire le nœud du Jieyin avec les deux mains.
Levez
les deux mains et tournez les paumes vers le ciel. Les pouces joints
légèrement et les quatre autres doigts liés ensemble et
les mains posées l'une sur l'autre, la main gauche est posée dessus pour
l'homme, la main droite est
posée dessus pour la femme, les mains prennent une forme ovale et se
posent à la hauteur du bas-ventre. Les deux hauts du bras et les deux
coudes un peu avancés pour creuser les aisselles. (Fig. 1-1)



(Mile Shenyao) Maitreya s'étire.
Les
gestes commencent par le nœud de Jieyin,
levez les deux mains en gardant le Jieyin,
les deux jambes se tendent au fur et à mesure de la levée des
mains, quand les mains arrivent devant la tête, le nœud du Jieyin se défait et les paumes
tournent peu à peu vers le ciel, quand les mains arrivent au-dessus de
la tête, les paumes sont tournées vers le ciel, les dix doigts se
font face, les pointes des doigts sont distantes de 20-25 cm. (Fig.1-2). Et en
même temps, tendez la tête vers le ciel, foulez la terre avec les
deux pieds, redressez-vous et soulevez deux mains avec force depuis la racine des
paumes, étirez peu à peu tout le corps, gardez cette position en
vous étirant presque 2-3 secondes, relâchez immédiatement
tout le corps. Revenez à une position de glisse surtout pour les genoux
et les hanches.





(Rulai Guanding) Tathagata déverse
de l'énergie par le sommet de
la tête.
Pour
continuer la suite de la position précédente, tournez les deux
mains en même temps vers l'extérieur
dans un angle de 140 degrés et formez en entonnoir avec les mains,
tendez les poignets et abaissez les paumes, (Fig.1-3). Les deux paumes s'abaissent en s'orientant
vers la poitrine, la distance entre la main et la poitrine est presque de 10 cm, les mains continuent
à s'abaisser vers le
bas-ventre. (Fig. 1-4)



(Shuangshou Heshi) salutation avec les
mains jointes.
Quand
les mains arrivent au bas-ventre, ensuite relevez-les à la hauteur de la
poitrine pour les joindre (Fig.1-5). Ce geste demande les doigts contre les
doigts, le bas de la paume contre le bas de la paume, mais en laissant les
paumes creusées, les deux coudes un peu avancés, les deux
avant-bras forment une ligne droite. (Sauf la salutation et le Jieyin, gardez les deux mains en forme
de paume de lotus, les gestes suivants sont pareils).






(Zhangzhi Qiankun) La paume tend vers le
ciel et la terre.
Les
gestes commencent par la salutation. Lâchez les deux paumes d'une distance de 2-3 cm et commencez en
même temps à tourner les paumes, la main gauche (la main droite
pour la femme) tourne vers la
poitrine pour l'homme, la main
droite tourne vers l'extérieur
de poitrine, la main gauche est en haut et la main droite est en bas, et les
avant-bras sont au même niveau (Fig.1-6). Puis étendez l'avant-bras gauche vers le côté gauche
en avant, la paume vers le sol, la main se lève à la hauteur de
la tête ; la main droite est encore devant la poitrine, paume vers le
ciel. Avec la main gauche qui arrive à sa place peu à peu,
étirez tout le corps peu à peu, tendez la tête vers le
ciel, foulez la terre avec les deux pieds. Etendez la main gauche vers le
côté gauche en avant, la main droite est devant la poitrine,
étendez-la vers l'extérieur
avec un mouvement du haut du bras, (Fig. 1-7). Etirez-vous pendant 2-3
secondes, relâchez immédiatement tout le corps. Remettez la main
gauche en état pour faire la salutation devant la poitrine avec la main
droite. puis tournez de nouveau les paumes, la main droite (la main gauche pour
la femme) est en haut, la main gauche est en bas (Fig. 1-8).
Répétez les gestes de la main gauche avec la main droite, c'est-à-dire, étendez l' avant-bras droit vers le côté droit
en avant, la paume vers le sol, la main se lève à la hauteur de
la tête ; la main gauche est encore devant la poitrine, paume vers le
ciel. Après étirement (Fig. 1- 9) relâchez immédiatement
tout le corps. Retirez la main pour faire la salutation devant la poitrine
(Fig. 1-5).






(Jinhou Fenshen) Le singe d'or sépare son corps.
Commencez
par la salutation. Etendez les deux mains de chaque côté pour qu'elles forment une ligne avec les épaules,
étirez tout le corps peu à peu, tendez la tête vers le
ciel, foulez la terre avec les pieds, tendez les deux mains vers deux
côtés avec force, de la force dans les quatre directions
(Fig.1-10), étirez-vous pendant 2-3 secondes, puis relâchez
immédiatement tout le corps, remettez les deux mains en état
devant la poitrine pour faire la salutation.



(Shuanglong Xiahai) Deux dragons plongent
dans la mer.
Commencez
par la salutation, Séparez les deux mains et en même temps tendez-les
vers le bas en avant. Au moment où les deux bras sont
séparés, parallèles et tendus, ils forment avec le corps
un angle de 30 degrés (Fig.1-11). Etirez tout le corps peu à peu,
tendez la tête vers le ciel, foulez la terre avec les pieds,
étirez-vous pendant 2-3 secondes, puis relâchez
immédiatement tout le corps, retirez les mains pour faire la salutation
devant la poitrine.



(Pusa Fulian) Bodhisattva soutient le
lotus.
Commencez
par la salutation. Séparez les deux mains et en même temps
tendez-les vers le bas des deux côtés du corps. Quand les mains se
trouvent de chaque côté du corps, les bras se tendent et forment
avec le corps un angle de 30 degrés (Fig.1-12). Maintenant, tendez la
tête vers le ciel, foulez la terre avec les pieds, étirez tout le
corps peu à peu, étirez-vous pendant 2-3 secondes, relâchez
immédiatement tout le corps, remettez les deux mains en état
devant la poitrine pour faire la salutation.






(Luohan Beishan) Arhat porte la montagne
sur le dos.
Commencez
par la salutation. Séparez les deux mains et en même temps
tendez-les en arrière du corps, tournez les paumes vers l'arrière. Quand les deux mains atteignent les
côtés du corps, les deux poignets se plient peu à peu ;
après avoir passé le corps, les poignets forment avec le bras en
angle de 45 degrés (Fig.1-13). Etirez tout le corps peu à peu,
quand les mains arrivent à leur place, tendez la tête vers le
ciel, foulez la terre avec les pieds, tendez-vous tout droit,
étirez-vous avec force pendant 2-3 secondes, puis relâchez
immédiatement tout le corps. Retirez les deux mains pour faire la
salutation devant la poitrine.



(Jingang Paishan) Vajra pousse la
montagne.
Commencez
par la salutation. Séparez les mains et en même temps poussez-les
en avant avec les paumes dressées verticalement, les doigts
pointés vers le haut, les bras levés au niveau des
épaules. Quand les bras sont tendus, étirez le corps avec force,
tendez la tête vers le ciel, foulez la terre avec les pieds, gardez le
corps tout droit (Fig.1-14). Etirez-vous pendant 2-3 secondes, puis
relâchez immédiatement tout le corps, remettez les deux mains en
état pour faire la salutation devant la poitrine.



(Diekou Xiaofu) Les mains
superposées devant le bas-ventre.
Commencez
par la salutation. Les deux mains descendent lentement et les paumes se
tournent vers le ventre, quand les mains arrivent au bas-ventre, elles se
superposent, la main gauche est dedans pour l'homme
et la main droite est dedans pour la femme, dirigez la paume
[extérieure] sur le dos de la main [intérieure]. Il y a
respectivement une distance de 3
cm entre les mains et entre la main [intérieure]
et le ventre, gardez cette position pendant 40-100 secondes (Fig.1-15). La
position de fin : faites le nœud du Jieyin
avec les deux mains (Fig. 1-16).




2. Falun Zhuangfa (


Exercices de position debout du
Falun)
Principes
: Cet exercice constitue la deuxième partie du
Falun Gong, considérée comme appartenant aux exercices de
position debout tranquilles, et composée de quatre postures de
‘porter le Falun’. Les gestes de cette partie d'exercice paraissent relativement monotones, d'ailleurs, chaque geste demande un bon moment de
pratique. Les débutants qui commencent les exercices de position debout
pourraient avoir les deux bras lourds et courbaturés, mais quand on a
terminé sa pratique, on se sent léger et on n'a pas l'air
fatigué comme après un travail manuel. A mesure que le temps de
pratique se prolonge et que la fréquence augmente, on aura un Falun qui
tourne entre les deux bras. La pratique constante des exercices de position
debout du Falun peut dégager tous les passages d'énergie
du corps et renforcer la force de gong. Il s'agit
dans cette partie d'exercice d'une pratique totale visant à
développer la sagesse, à relever le niveau dans l'ascension et à renforcer les pouvoirs
supranaturels, la méthode paraît simple, mais elle fait travailler
beaucoup de choses et intégralement. Au cours de la pratique de cette
partie d'exercice, tous les gestes
doivent paraître naturels, il faut faire la pratique avec l'esprit clair, on ne doit pas chanceler, il est
normal de ressentir de petits balancements du corps. La pratique de cette
partie d'exercices se fait comme
dans les autres parties du Falun Gong, on ne met pas fin à la pratique
après la pratique, comme le Falun ne cesse de tourner pour toujours. La
durée de chaque geste dépend de la capacité de chacun, il
est bon d'essayer de tenir le plus
longtemps possible.
Formules
:
Shenghui Zengli, Rongxin Qingti ; 


, 


;
Simiao Siwu, Falun Chuqi.



, 


.
Naître la
sagesse et accroître la force,
Le cœur se
fond au corps léger,
Pareil à un
prodige pareil à un éveil,
Le Falun commence
à s'élever
Préparation
: tout le corps reste détendu mais pas
relâché, les deux pieds écartés de la largeur des
épaules, debout naturellement, les deux jambes un peu courbées,
les genoux et les hanches se trouvent dans l'état
lisse ; le menton un peu retiré, la langue touche doucement le palais,
laissez une fente entre les dents, la bouche fermée, fermez doucement
les yeux, le visage a l'air serein
et aimable. Faites le nœud avec deux mains. (Fig.2-1)



(Touqian Baolun) Porter le Falun devant
la tête.
Commencez
par le Jieyin. Les deux mains se
lèvent lentement à partir de l'avant
du ventre, en même temps le Jieyin
se défait. Quand les deux mains s'élèvent
devant la tête, les paumes tournées vers le visage, elles sont
à la hauteur des sourcils, les pointes de dix doigts opposées les
uns aux autres, et elles sont distantes de 15 cm, les bras forment un
cercle, et tout le corps se trouve détendu (Fig.2-2)



(Fuqian Baolun) Porter le falun devant le
ventre.
Commencez
par "Porter le Falun devant la tête", les deux mains descendent
lentement jusqu'au bas-ventre, sans
changer de posture, les mains se trouvent à 10 cm du ventre, les deux
coudes un peu avancés, les aisselles creusées, paumes
tournées vers le haut, les pointes de dix doigts des deux mains
opposés de 10 cm,
les bras forment un cercle. (Fig.2-3).



(Touding Baolun) Porter le Falun
au-dessus de la tête.
Commencez
par porter le Falun devant le ventre, sans changer de posture, les deux mains
se lèvent lentement jusque au-dessus de la tête pour porter le
Falun au-dessus de la tête. Les paumes tournées vers le bas, les
pointes de dix doigts de deux mains opposés, elles sont distantes de 20-30 cm, les bras forment un
cercle, détendez les deux bras, les épaules, les coudes et les
poignets. (Fig.2-4)



(Liang ce Baolun) Porter le Falun de
chaque côté de la tête.
Commencez
par porter le Falun au-dessus de la tête, les deux mains s'abaissent lentement jusqu'aux
deux côtés de la tête, les paumes tournées vers les
oreilles, les deux épaules détendues, les avant-bras
dressés verticalement, la distance entre les mains et les oreilles ne
doit pas demeurer trop proche. (Fig.2-5).



(Diekou Xiaofu) Les mains
superposées sur le bas-ventre.
Commencez
par porter le Falun de chaque côté de la tête, les mains
descendent jusqu'à l'endroit du bas-ventre et forment un état de
superposition (Fig.2-6).



(Liangshou Jieyin) Le Jieyin avec les deux mains.
Les
exercices finissent par le Jieyin.
(Fig.2-7).





3. Guantong Liangji Fa (



Exercice de lier les deux
pôles cosmiques)
Principes
: Cet exercice consiste à faire fusionner l'énergie de l'Univers
et celle du corps de l'homme ; elle
se distingue par son grand volume d'absorption
et d'évacuation pour que le
pratiquant puisse rejeter en très peu de temps le qi noir et morbide du corps et absorber beaucoup d'énergie cosmique afin de purifier le corps
et entrer plus tôt possible dans l'état
du "corps de blancheur limpide". En plus, ces exercices contribuent
également à ouvrir le crâne et les passages d'énergie situés sous les pieds
à l'aide des gestes montants
et descendants.
Avant
la pratique, vous vous imaginez comme deux tuyaux vides, si colossaux qu'ils atteignent le ciel. L'énergie
à l'intérieur du corps
monte et descend en même temps avec le mouvement des mains, l'énergie sort du crâne pour atteindre
le pôle le plus haut de l'Univers
; l'énergie descendante sort
d'un pied pour atteindre le
pôle le plus bas de l'Univers.
L'énergie est mue toujours
par les gestes de la main et retourne des deux extrémités au
corps, puis elle est émise vers la direction inverse, un va-et-vient de
la main est considéré comme une fois, et on doit le répéter
neuf fois. Au moment de la neuvième fois, la main gauche (la main droite
pour la femme) demeure à l'extrémité
du haut pour attendre la montée de la main droite (la main gauche pour
la femme). Puis on émet l'énergie
avec deux mains vers le bas jusqu'au
pôle le plus inférieur, ensuite on la récupère pour
émettre vers le haut en passant le corps, on le répète
encore neuf fois et on récupère l'énergie
après. Après la récupération, on met en mouvement
le Falun au bas-ventre, et on le tourne quatre tours pour
récupérer l'énergie
répartie autour du corps, puis on fait le Jieyin et on termine les exercices mais sans mettre fin à la
pratique.
Formules
:
Jinghua
Benti, Fakai Dingdi ; 


, 


;
Xinci Yimeng, Tongtian Chedi.



, 


.
Purifier le corps
originel,
La Loi ouvre le sommet
et le fond,
Le cœur
bienveillant (et) la volonté persévérante,
On atteint le Ciel
et touche la Terre
Préparation
: tout le corps reste détendu mais pas
relâché, les deux pieds écartés de la largeur des
épaules, debout naturellement, les deux jambes un peu courbées,
les genoux et les hanches se trouvent dans l'état
lisse ; le menton un peu retiré, la langue touche doucement le palais,
laissez une fente entre les dents, la bouche fermée, fermez doucement les
yeux, le visage a l'air serein et
aimable. Faites le Jieyin, faites la
salutation avec les mains jointes. (Fig.3-1), (Fig.3-2).



(Danshou Chongguan) Les montées et
descentes avec les mains séparées.
Commencez
par la salutation. Faites les gestes de montée et descente avec les
mains séparées, les mains se meuvent lentement suivant le
dynamisme du mécanisme du qi
déposé à l'extérieur
du corps, l'énergie à
l'intérieur du corps circule
avec le mouvement montant et descendant des mains. L'homme
tend d'abord la main gauche pour la
monter (Fig.3-3), la femme la main droite. La main monte lentement à
côté un peu en avant de la tête et puis dépasse la
tête. en même temps la main droite (gauche pour la femme) descend
lentement. Puis, faites les gestes montants et descendants avec les deux mains
tour à tour (Fig.3-4). Les deux paumes sont tournées vers le
corps et éloignées du corps de 10 cm. Tout le corps doit se détendre
au cours de la pratique, un va-et-vient de la main fait une fois, faites-le en
tout neuf fois.



(Shuangshou Chongguan) Les montées
et descentes avec les deux mains.
Quand
les montées et descentes avec les mains séparées se
terminent à la neuvième fois, c'est-à-dire
que quand la main gauche (la main droite pour la femme) se trouve en haut, l'autre main se lève, ça veut dire que
les deux mains se trouvent en haut (Fig.3-5), puis les deux mains descendent
ensemble (Fig.3-6). Au cours des montées et descentes avec les deux
mains, les paumes sont toujours tournées vers le corps et se trouvent
à 10 cm
du corps, un va-et-vient fait une fois, faites-le en tout neuf fois.





(Shuangshou Tuidong Falun) La
poussée du Falun avec les deux mains.
Après
la neuvième fois des montées et descentes avec les mains
ensemble, les deux mains descendent de la tête jusqu'au bas-ventre en passant par la poitrine, et
pousent le Falun (Fig.3-7,3-8 et 3-9). La main gauche de l'homme est à l'intérieur,
la femme a la main droite à l'intérieur.
Entre les mains, et entre elles et le ventre, existe respectivement une
distance de 4 cm.
Tournez le Falun quatre fois dans le sens des aiguilles d'une
montre pour récupérer l'énergie
répartie autour du corps. Lors de la poussée du Falun, les deux
mains ne doivent pas dépasser la sphère du bas-ventre.



Liangshou Jieyin
(Faire le Jieyin) (Fig.3-10).









4. Falun Zhoutian Fa (



Méthode de Circuit
Céleste de Falun)
Principes
: La pratique de cette partie d'exercice
fait que l'énergie du corps
humain circule grandement, ce ne sont pas suivre un ou plusieurs
méridiens, mais c'est tourner
à partir de la face Yin du corps humain jusqu'à
la face Yang,
elle dépasse de loin les méthodes
traditionnelles du dégagement des méridiens, y compris le Grand
Tour du Ciel et le Petit Tour du Ciel traditionnel. Cette partie d'exercices est considérée comme
appartenant à la méthode du niveau moyen du Falun Gong. Sur la base
des trois premiers exercices, la pratique de cette partie peut dégager
et ouvrir rapidement tous les passages d'énergie
du corps (y compris les passages du Grand Tour du Ciel traditionnel), ce qui se
fait d'une façon graduelle de
haut en bas pour dégager tout le corps. La caractéristique la
plus remarquable de cette partie d'exercice
est de rectifier tous les états anormaux du corps humain sous l'effet de la rotation du "Falun", pour que
le petit Univers du corps humain revienne à l'état
primal et qu'il s'ouvre entièrement à la libre
circulation de l'énergie de
tout le corps. Quand on se trouve dans cet état, on est
déjà parvenu à un niveau très élevé
dans la pratique de la Loi du monde d'ici-bas,
et le pratiquant doué de grande prédisposition peut dès lors
s'engager dans la cultivation et la
pratique de la Grande Loi.
A cette étape-là, la force de Gong et les pouvoirs supranaturels
vont se renforcer sensiblement. Au cours de la pratique, les gestes doivent
être ralentis, lents et arrondis, les mains doivent se mouvoir en suivant
le dynamisme du mécanisme du qi.
Formules
:
Xuanfa Zhixu,
Xinqing Siyu ;



, 


;
Fanben Guizhen, Youyou Siqi. 


, 


.
La Loi rotative
atteint le vide,
Le cœur pur
comme le jade,
Retourne à l'origine rentre dans l'authenticité,
Très loin
semblable à l'élévation
Préparation
: tout le corps reste détendu mais pas
relâché, les deux pieds écartés de la largeur des
épaules, debout naturellement, les deux jambes un peu courbées,
les genoux et les hanches se trouvent dans l'état
lisse ; le menton un peu retiré, la langue touche doucement le palais,
laissez une fente entre les dents, la bouche fermée, fermez doucement
les yeux, le visage a l'air serein
et aimable. Faites le Jieyin, puis
faites salutation avec les mains jointes. (Fig.4-1), (Fig.4-2).
Séparez
les mains qui descendent vers le bas-ventre, en même temps, tournez les
paumes vers le corps. Les mains éloignées du corps de 10 cm, après avoir
passé le bas-ventre, les mains glissent à l'intérieur
des deux jambes, le dos se plie en même temps qu'on
s'accroupit (Fig.4-3). Quand les
pointes de doigts des deux mains s'approchent
de la terre, les mains tournent par la pointe et l'extérieur
des pieds jusqu'à l'extérieur des talons (Fig.4-4).
Puis
les poignets un peu courbés, les mains remontent le long de l'arrière des jambes à partir des
talons (Fig.4-5), le corps se redressant peu à peu en même temps
que les mains qui remontent par derrière du corps (Fig.4-6). Pendant
toute la pratique de la circulation du Circuit Céleste du Falun, il faut
éviter de toucher des mains n'importe
quel endroit du corps, sinon, l'énergie
de deux mains va se retirer dans le corps. Lorsque les deux mains atteignent le
point le plus haut dans les dos, fermez-les avec les poings creux (Fig.4-7),
elles passent devant par les aisselles, les deux bras se croisent devant la
poitrine (il n'existe pas de
différence requise pour l'homme
et la femme quant au bras se trouvant dessus ou dessous, tout dépend de
l'habitude personnelle.) (Fig. 4-8),
les deux poings détendus, les deux paumes se trouvent sur les
épaules (il existe un intervalle). Ensuite elles glissent le long de la
face Yang (extérieure) des bras jusqu'aux
poignets, les deux paumes s'opposent,
c'est-à dire-que le pouce de
la main à l'extérieur
est tourné vers le haut, le pouce de la main à l'intérieur pointe vers le bas, les paumes se
gardent à une distance de 3-4
cm, maintenant, les mains et les bras se trouvent sur
une ligne(Fig. 4-9). Puis les deux mains tournent comme tenant un ballon, la
main à l'intérieur
tourne vers l'extérieur, et
vice- versa. Puis les deux mains se portent en avant le long de la face Yin des
avant-bras vers la face Yin des hauts bras, en même temps qu'elles se lèvent et passent par la tête
(Fig. 4-10). Après avoir passé la tête, les deux mains se
croisent et continuent à se mouvoir vers les vertèbres (Fig.
4-11), les deux mains se séparent et les doigts dirigés vers le
bas pour ramener l'énergie du
dos, puis elles se meuvent en passant par dessus la tête pour descendre
jusque devant la poitrine (Fig. 4-12). C'est
ainsi une circulation du Circuit Céleste, répétez neuf
fois au total. Après la neuvième fois, les deux mains re par la
poitrine jusqu'au bas-ventre.



Diekou Xiaofu
(Les mains se superposent au bas-ventre) (Fig. 4-13),


Liangshou Jieyin
(Faire le Jieyin des deux mains).
(Fig. 4-14).

5. Shen
tong jia chi Fa (



Renfort des pouvoirs
Supranaturels)
Principes
: Cette posture relève de la méthode de
cultivation et pratique tranquille
du Falun Gong, c'est tourner le
"Falun" avec la main de "Bouddha" pour renforcer les
pouvoirs supranaturels (y compris les pouvoirs de Gong) et la force de Gong.
Cette méthode appartient à la méthode au-delà du
niveau moyen, elle était transmise autrefois comme méthode
ésotérique. Pour satisfaire les demandes des pratiquants parvenus
à un certain niveau, je transmets ouvertement cette méthode qui
peut apporter le salut aux gens doués d'affinité
prédestinée. Les exercices demandent la pratique dans la position
assise, le mieux est d'adopter la
position assise en lotus, mais il est également permis de s'asseoir les jambes repliées mais non
croisées. Au cours de la pratique, il se produit chez le pratiquant une
énergie très forte, et le champ d'énergie
se trouvant autour du corps paraît bien puissant. Les gestes doivent se
mouvoir suivant le mécanisme du qi déposé par le
Maître. Pendant la pratique, l'esprit
est vide, le subconscient s'attarde
légèrement sur les deux paumes, qui peuvent devenir chaudes,
lourdes, saisies de picotements électriques ou comme lestées d'un poids lourd. Mais il ne faut pas avoir l'intention de rechercher cela, laissez tout se faire
naturellement. La durée du temps de pratique dépend de la
capacité de chacun, le mieux est de s'asseoir
le plus longtemps possible. Plus on prolonge le temps, plus les pouvoirs de
Gong surgissent vite. Au cours de la pratique, on ne doit penser à rien
ni laisser intervenir aucune idée, on entre progressivement dans le
recueillement, et de l'état
de quasi quiétude de la pratique en mouvement on passe peu à peu
à la concentration. Mais votre Conscience principale doit savoir
nettement que c'est vous qui
êtes en pratique.
Formule:
Youyi
Wuyi, Yinsui Jiqi ;



, 


;
Sikong Feikong, Dongjing Ruyi. 


, 


.
Avoir une
pensée sans pensée,
Le geste suit le
mécanisme d'élévation,
Comme un vide
différent du vide,
Le mouvement calme
suit la volonté.
Préparation:
Prenez la position assise en lotus, tout le corps reste détendu mais pas
relâché, le dos redressé et le cou droit, de menton un peu
retiré, la langue touche légèrement le palais, les dents
laissent une fente, la bouche fermée doucement, la compassion se
répand du cœur, le visage est serein et aimable.



(Liangshou Jieyin) Les mains
nouées en Jieyin au bas-ventre
On entre progressivement dans le recueillement (Fig. 5-1).



(Shouyin Zhiyi) Le premier geste du
mudra.
(Au
moment de la levée des mains, le cœur bouge avec l'esprit, en suivant le mécanisme du souffle
déposé par le Maître, les gestes doivent être
ralentis, lents et arrondis). Les deux mains se lèvent lentement sans
que le Jieyin se défasse,
elles commencent à tourner graduellement devant la tête, quand les
deux paumes sont vers le haut, les mains arrivent aussi au point culminant
(Fig.5-2) ; puis les deux mains se séparent, tracent un arc de cercle
au-dessus de la tête, les deux mains tournent respectivement vers chaque
côté jusqu'aux
côtés en avant de la tête (Fig.5-3). Ensuite les deux mains
descendent lentement, les deux coudes s'approchent
autant que possible l'un de l'autre, les deux paumes vers le haut, les doigts
dirigés vers l'avant
(Fig.5-4). Puis, les deux poignets se redressent et se croisent en même
temps devant la poitrine.
La
main gauche se meut à l'extérieur
pour l'homme, la main droite se meut
à l'extérieur pour la
femme (Fig.5-5), Quand les deux mains sont devenues parallèles au moment
du croisement, la main se trouvant à l'extérieur
tourne vers l'extérieur et
dessine une courbe, la paume face au ciel, les doigts dirigés vers l'arrière, tout le geste des mains doit se
faire avec certaine force. Après le croisement, la main à l'intérieur glisse vers le bas avec la paume
tournée vers le bas, puis la paume tourne graduellement vers le haut
à mesure qu'on tend le bras,
la main s'arrête en avant du
genou, et le bras et la main forment avec le corps un angle de 30 degrés
(Fig. 5- 6).






(Shouyin Zhi er) Le deuxième geste
du mudra.
On
continue le geste précédent (Fig.5-6), la main gauche (la main en
haut) descend à l'intérieur,
la main droite remonte en tournant la paume vers le corps, on
répète le même geste que précédemment, les
deux mains ayant pris chacune la position de l'autre
(Fig 5-7).



(Shouyin Zhi san) Le troisième
geste du mudra.
La
main droite de l'homme (la main
gauche de la femme) descend, la paume tournée vers le corps, la main
dans le prolongement du poignet ; après le croisement avec l'autre main devant la poitrine, cette main glisse en
bas jusqu'à l'avant du genou en tournant la paume vers le bas, le
bras tendu. La main gauche de l'homme
(la main droite de la femme) tourne la paume vers l'intérieur
et remonte, après le croisement elle tourne la paume vers le haut et se
meut en même temps vers l'avant
de l'épaule gauche (l'épaule droite pour la femme), quand la main
arrive à sa place, la paume est vers le ciel, les doigts dirigés
vers l'avant (Fig. 5-8)



(Shouyin Zhi si) Le quatrième
geste du mudra.
La
main en haut descend à l'intérieur,
la main en bas remonte à l'extérieur,
les mains répètent le geste du troisième mudra en
changeant mutuellement de position (Fig. 5-9) Les quatre gestes du mudra
doivent se faire l'un après l'autre et sans s'arrêter.











(Jiachi Qiu zhuang Shentong) Le renfort
des pouvoirs en forme de sphère.
On
continue après le quatrième geste de mudra. La main en bas
remonte à l'extérieur,
la main en haut descend à l'intérieur
en tournant la paume vers la poitrine. Quand les deux bras se rejoignent
horizontalement devant la poitrine (Fig. 5- 10), tendez les deux mains vers les
deux côtés (Fig.5-11), tournez les paumes en même temps vers
le bas, quand les deux mains se trouvent au-dessus des côtés
à l'extérieur des
genoux, les mains demeurent au niveau de la taille, l'avant-bras
et les poignets se trouvent sur une ligne horizontale, les deux bras sont
détendus (Fig.5-12). Cette position sert à dégager l'énergie interne sur les mains pour renforcer
les pouvoirs supranaturels qui se montrent sous forme de sphère. Au
moment du renfort, on peut avoir dans les paumes une sensation de chaud, de
pesanteur et de picotements électriques, mais il faut laisser faire
naturellement sans essayer de les rechercher. Il vaut mieux garder cette
position le plus longtemps possible jusqu'à
ce qu'on ne puisse plus maintenir.








(Jiachi Zhuzhuang Shentong) Le renfort
des pouvoirs en forme de colonne.
Suite
de la position précédente. La main droite (la main gauche pour la
femme) tourne la paume vers le haut et en même temps se meut vers le
bas-ventre, quand elle arrive à sa place, elle se trouve à l'endroit du bas-ventre et la paume tournée
vers le haut ; au moment de ces gestes, la main gauche (la main droite pour la
femme) se lève et se meut jusqu'au
bas du menton, la paume tournée vers le bas et elle est au niveau du
menton, l'avant-bras et la main sont
en ligne. Et maintenant, les deux paumes se regardent, figez-vous dans cette
position (Fig.5-13). C'est une autre
position pour renforcer les pouvoirs supranaturels en forme de colonne, comme
"le tonnerre de la paume" etc. Il vaut mieux le faire aussi longtemps
que possible. Puis la main en haut dessine en avant un demi-cercle et s'arrête au bas-ventre ; en même temps,
la main en bas remonte en tournant la paume vers le bas et se lève jusqu'au-dessous du menton, (Fig.5-14). Le bras est au
niveau de l'épaule, les deux
paumes se regardent. C'est aussi le
renfort des pouvoirs supranaturels en forme de colonne, mais avec des gestes inversés.
Il vaut mieux garder cette position le plus longtemps possible jusqu'à l'extrême
fatigue.




(Jinggong Xiulian) La cultivation et la
pratique tranquilles.
Suite
de la position précédente. La main en haut dessine en avant un
demi-cercle et s'arrête au
bas-ventre, les deux mains font le Jieyin
(Fig.5-15), commencez la pratique des exercices tranquilles et entre dans l'état de concentration. Il vaut mieux que la
pratique dure le plus longtemps possible.

(Shoushi, fin d'exercice),

(Heshi, salutation).
Faire la salutation pour sortir de l'état
de concentration et défaire les pieds pour mettre fin à la
position assise en lotus.

Quelques
remarques et indications nécessaires à la pratique du Falun gong.
1.
Les cinq exercices du Falun Gong peuvent se pratiquer dans l'ordre ou non, selon le choix de chacun. Pourtant,
votre pratique devra commencer généralement par la
première partie, qu'il est
préférable de répéter trois fois. Bien sûr,
si vous voulez sauter la première partie, vous êtes libre de
choisir n'importe quelle autre pour
commencer. Chaque exercice peut être pratiqué
séparément.
2.
Faîtes attention à l'exactitude
des gestes et à la clarté du rythme, les mains et les bras
doivent rester lisses et arrondis. Autour du corps, en haut comme en bas,
à l'avant comme à l'arrière, à gauche comme à
droite, les gestes suivent le mécanisme du qi d'une
façon "ralentie, lente et arrondie", ni trop vite ni trop
lentement.
3.
Maîtriser le Conscience principale pour avoir l'esprit
lucide dans la pratique, car le Falun gong vise à cultiver la Conscience
principale. Ne pas chercher à se balancer intentionnellement, et
tâcher de se retenir en cas de balancement. Le cas échéant,
ouvrir les yeux pour le refouler. Naturellement, il est bien normal de
ressentir des petits balancements.
4.
Détendre tout le corps, surtout les genoux et les hanches. Si l'on se tient trop raide, les passages d'énergie ne s'ouvrent
pas à une libre circulation.
5.
Au cours des exercices, les gestes doivent paraître légers,
naturels, déployés et harmonisés dans une
continuité cohérente ; la force dans la souplesse, sans que les
gestes deviennent rigides. De cette façon, l'efficacité
n'en sera que plus remarquable.
6.
Au bout des exercices, on va "mettre fin à des gestes mais non
à l'état de
pratique", seulement avec le nœud de "Jieyin", après lequel, on est sorti des exercices
entièrement. Eviter d'imposer
l'idée de fin à la
pratique pour la terminer, car le Falun ne cesse de tourner pour toujours.
7.
Les pratiquants affaiblis par de longues maladies peuvent raccourcir le temps
de pratique ou choisir arbitrairement l'un
des cinq exercices, selon les convenances personnelles. Si on est incapable de
pratiquer les exercices en mouvement, on peut choisir les exercices de
recueillement assis. Il vaut mieux éviter l'interruption
des exercices au cours de la pratique.
8.
Il n'existe pas d'exigences particulières pour le choix du
terrain, du moment et de la direction de la pratique, mais il faut que le
terrain soit propre, l'environnement
tranquille.
9.
Cette méthode s'effectuant
sans aucune intervention d'idée
ne provoque jamais de déviations dans la pratique. Mais il est
défendu de mêler dans la pratique des exercices venus d'autres méthodes, sinon, le Falun risque de
se déformer.
10.
Au cours de la pratique, si l'on a
trop de peine à garder l'esprit
tranquille, on peut appeler le nom du Maître, et on peut naturellement se
calmer peu à peu.
11.
Au cours de la pratique, il est tout naturel au pratiquant de buter sur des
épreuves, car leur apparition est aussi une façon de liquider le
karma. Comme chacun a son karma, il ne faut pas se croire malade si l'on ressent un malaise. Afin de réduire le
karma et dégager la voie de pratique, des épreuves surviendront
plus rapidement et de façon anticipée.
12.
Si l'on est incapable de s'asseoir en lotus, on peut s'installer
au début sur le bord d'une
chaise pour faire la pratique. Cette position apportera le même effet que
la précédente. Mais le pratiquant doit être capable de s'asseoir en lotus ; et après un certain temps
d'effort, vous réussirez
graduellement la position assise en lotus.
13.
Au moment de la concentration, si l'on
voit des images, il faut passer outre et continuer la pratique. Quand on est
saisi de phénomènes effroyables ou menacé de telle ou
telle chose, penser tout de suite que l'on
est sous la tutelle du Maître du Falun Gong et que l'on n'a
peur de rien, ou appeler le nom du Maître Li, et continuer la pratique.
Chapitre V Questions et réponses
1. Falun et Falun Gong
Q : Quelle est l'essence
du Falun ? Et de quoi est-il constitué ?
R : Le Falun est une
entité spirituelle constituée de haute énergie, il peut
transmuer automatiquement l'énergie
en gong, mais il n'existe pas dans
le même espace que nous.
Q : Quelle est la représentation du
Falun ?
R : On compare sa
couleur approximativement au doré, car on ne trouve pas l'équivalent dans notre espace. Le fond du
noyau est vermeil très vif, et son cercle extérieur a un fond
orangé. Les deux diagrammes de Taiji qui sont rouge et noir viennent du
taoïsme, et les deux autres rouge et bleu viennent de l'école de la grande Voie innée, ces
deux genres de diagrammes sont de deux espèces différentes. Le
svastika est doré. Le pratiquant dont l'Œil
céleste est ouvert à bas niveau peut voir que le Falun est
tournant comme un ventilateur. Quand on peut le voir clair, c'est très beau et encourageant, ce qui incite
le pratiquant à s'évertuer
plus hardiment dans sa pratique.
Q : A quel endroit le Falun est-il
déposé au début ? Et après, où se
trouvera-t-il ?
R : C'est seulement un Falun que je vous ai
réellement attribué à chacun, il se trouve dans le
bas-ventre, autrement dit à l'endroit
où l'on prépare et
contemple la pilule de cinabre. Son siège demeure immuable. Quelqu'un peut voir beaucoup de Faluns tourner en soi, c'est pour conditionner son corps que mon Corps de
Loi s'en sert provisoirement
à l'extérieur.
Q : Est-ce qu'on
peut former le Falun par soi-même dans sa pratique ? Combien peut-on en
former ? Quelle est sa différence avec celui donné par le
Maître ?
R : On peut
également former des Falun dans sa pratique, et ils se multiplieront au
fur et à mesure du renforcement de la force du gong, mais ils sont
toujours de même nature. Pourtant, il est à remarquer que le Falun
se trouvant dans le bas-ventre ne se déplace pas et qu'il est la racine de tous les autres.
Q : Comment peut-on ressentir l'existence et la rotation du Falun en soi ?
R : Pas la peine de le
ressentir, mais celui qui est très sensible pourra éprouver sa
rotation. Dans les premiers temps après avoir été
doté du Falun, vous pouvez ressentir un malaise ou un mal au ventre, et
éprouver en vous quelque chose qui remue ou une sensation de chaud, etc.
Dès que vous vous verrez conditionné, toutes ces sensations
disparaîtront. Et le Falun existera en vous imperceptiblement comme l'estomac dont vous ne pouvez éprouver le
mouvement, mais le pratiquant doué de pouvoir peut constater son
existence.
Q : Pourquoi le Falun conçu dans le
tableau tourne-t'il dans un sens
contraire à celui du diplôme du stage (délivré
seulement au premier et au deuxième stage tenus à Pékin),
tandis que celui-ci tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre ?
R : C'est uniquement pour vous donner un avantage. Quand
le Falun tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une
montre, il dégage de l'énergie
pour conditionner votre corps. Et vous pouvez le voir tourner.
Q : Quand le Maître dépose-t-il
en chacun d'entre nous le Falun ?
R : Je dois d'abord vous donner un peu d'explication
: bien de nos stagiaires ont déjà pratiqué
précédemment beaucoup d'autres
méthodes, et il nous incombe la besogne très pénible de
leur ôter un amas confus de messages en leur laissant les bons et supprimant
les néfastes, c'est en fait
une opération en plus. Après quoi, ces pratiquants peuvent
être dotés du Falun. Mais la dimension du Falun
déposé varie pour chacun selon son niveau atteint dans sa
pratique. Pour ceux qui n'ont pas eu
d'expériences de pratique,
leurs prédispositions satisfaisantes les aidant, ils sont
conditionnés et guéris de maladies au cours du stage, et ils
parviennent à l'état
du corps laiteux après être sortis de l'étape
de travail sur le qi. ils peuvent
aussi être dotés du Falun. Pourtant, pas mal de stagiaires en
constitution très mauvaise s'attardent
toujours à l'étape de
conditionnement, et comment les doter du Falun avant de les ramener à un
bon état ? Mais ce genre de personnes ne pouvant pas recevoir le Falun
restent peu nombreuses, et elles ne devraient s'en
inquiéter, car je leur ai déjà déposé le
mécanisme du qi qui sert
à former le Falun.
Q : Comment le Falun vient-il en la
possession du pratiquant ?
R : Le Falun ne vient
pas en votre possession de sa propre initiative, mais c'est
moi qui vous l'envoie et le
dépose en vous dans le bas-ventre. Pourtant, il existe dans un autre
espace que le nôtre. S'il se
trouvait dans le même espace que nous, vous pouvez envisager ce qui
arriverait lors de sa rotation dans votre bas-ventre plein d'intentions. Son existence dans l'autre espace ne constitue donc aucun conflit avec
le nôtre.
Q : Vous nous donnerez encore des Faluns au
stage prochain ?
R : Vous pouvez en
avoir seulement un pour chacun. Si quelqu'un
sent en lui beaucoup de Faluns qui tournent, c'est
que ceux-ci ne sont réservés qu'à
l'usage externe pour
régulariser votre santé. Et puis, une des caractéristiques
les plus remarquables de notre méthode est que l'émission
d'énergie s'accompagne toujours de l'envoi
des Faluns en chapelets, c'est
pourquoi apparaissent déjà en vous, avant même d'entamer la pratique, beaucoup de Faluns qui
tournent pour conditionner votre corps. Mais seul le Falun situé dans le
bas-ventre est celui que je vous ai réellement accordé.
Q : Quand on ne pratique plus les exercices,
le Falun est-il sujet à disparaître ? Pendant combien de temps
pourra-t-il exister en nous ?
R : A condition que
vous vous considériez comme pratiquant et agissiez selon mes conseils
sur le Xinxing, le Falun, non seulement ne disparaît pas par manque d'exercices, mais peut se renforcer ; en outre, vous
verrez également votre force de gong s'accroître
en même temps. Par contre si vous êtes plus assidu que personne
dans la pratique d'exercices sans
cependant agir conformément à mes instructions sur le Xinxing,
vous aurez beau faire, vos efforts n'aboutiront
à aucun résultat. Quelque méthode de pratique que vous
choisissiez, si votre action est loin de ses exigences, votre pratique tendra
à devenir perverse. Par exemple, au moment de la pratique, votre
pensée est saisie de mauvaises idées : celui qui est si
méchant ? Je le punirai sans merci quand je serai en possession de
pouvoirs, etc. Il en est de même pour la pratique de notre Falun Gong :
si vous ajoutez ces pensées mauvaises à votre pratique au lieu d'agir selon mes instructions sur le Xinxing, n'est-ce pas le fait que vous pratiquez une
méthode perverse ?
Q : Vous avez dit maintes fois que le Falun
ne s'achète pas même au
prix d'or de cent millions de yuans,
qu'est-ce que cela veut dire ?
R : Je veux dire qu'il est très précieux. Ce que je vous
ai donné comprend non seulement le Falun, mais encore d'autres choses qui vous assurent la pratique ; tout
cela est très précieux et inéchangeable à prix d'or.
Q : Est-ce également possible de
recevoir un Falun quand on vient tard au stage ?
R : Pourvu que vous
veniez au stage avant les trois derniers jours, vous pourrez être
conditionné et doté à la fois du Falun et d'autres choses. Mais il en ira autrement pour ceux
qui viennent en cours pendant les trois derniers jours, il paraît
difficile de leur donner de ces choses mais quand même possible de leur
régulariser le corps, et il peut arriver qu'on
en soit également doté si c'est
quelqu'un pourvu de bonnes
conditions.
Q : Pour rectifier les états anormaux
du corps, suffit-il de recourir au Falun ?
R : Pas totalement, le
Maître peut aussi les rectifier de beaucoup d'autres
manières.
Q : Sous quelles conditions est né le
Falun Gong dans la préhistoire ?
R : Je pense que le
sujet est trop vaste et si profond qu'il
dépasse les connaissances qu'on
doit connaître à notre niveau. Je ne donnerai pas d'explications là-dessus. Mais il faut
remarquer que le Falun Gong n'est
pas de Qigong de la religion bouddhiste. C'est
le Qigong de l'école
bouddhique, il n'appartient pas
à la religion du bouddhisme. De toute façon, nous avons le
même but de pratique que le bouddhisme, seulement le choix des
écoles de la loi varient, les chemins poursuivis respectivement
différent l'une de l'autre.
Q : Quelle est l'histoire
du Falun Gong ?
R : La méthode
que j'ai pratiquée
moi-même diffère un peu de celle mise en propagation. Par rapport
à ce que je vous transmets maintenant, le Falun dans la méthode
que j'ai moi-même
pratiquée s'avère plus
puissant, et l'accroissement du gong
y paraît plus rapide. Il n'empêche
que la méthode livrée à la propagation peut aussi vous
fournir un accroissement du gong très rapide, elle demande donc aux
pratiquants d'être plus
rigoureusement exigeants envers eux-mêmes sur leur Xinxing. Bien
sûr, celle que je vous transmets a été soumise à
quelques remaniements, elle paraît moins durement exigeante que la mienne
mais plus que d'autres
méthodes de pratique ; comme elle se différencie de la
méthode originelle, j'en suis
donc le fondateur. En ce qui concerne son histoire, si on exclut la
durée antérieure à sa propagation, on peut dire que le
Falun Gong date du mois de mai de l'année
dernière, car j'ai
commencé la transmission en mai de l'année
dernière (1992) dans la région du Nord-Est.
Q : Qu'est-ce
que le Maître nous donne en cours ?
R : Je vous ai
donné des Faluns, y compris celui réservé à la
pratique et ceux destinés à la régularisation du corps.
Puis vous avez chacun mon Corps de Loi qui s'occupe
de vous sans aucune exception, tant que vous êtes pratiquants du Falun
Gong. Naturellement, mon Corps de Loi ne vous soigne pas si vous ne pratiquez
pas notre méthode, même si je lui en donne l'ordre.
Quoique vous pensiez, mon Corps de Loi sait clairement.
Q : Le Falun Gong peut-il ramener au Fruit
juste ?
R : La grande Loi est
sans limite. Même si vous êtes parvenu au rang de
Tathâgâta, vous n'êtes
pas au bout de la pratique. Notre méthode est la Loi juste, n'hésitez pas à la pratiquer. Et tout
ce que vous obtiendrez sera le Fruit juste.
2. Méthode de pratique et sa
théorie
Q : Après
les exercices de la circulation du "Grand Circuit Céleste",
quelqu'un s'est
vu voler dans le ciel en rêve et très clairement, qu'est-ce qui lui est arrivé ?
R :
Je dois vous dire que, quand cette scène vous apparaît dans le
sommeil ou dans le recueillement assis, ce n'est
plus le rêve, mais c'est votre
esprit originel qui s'échappe
du corps ; le cas est carrément différent du rêve. On ne
peut voir si clairement et si concrètement dans le rêve. Quand il
s'agit de la fugue de l'esprit originel, vous pouvez voir très
clairement et vous rappeler très bien ce que vous avez vu et la
scène du vol.
Q : Quelles sont
les mauvaises conséquences en cas de déformation du Falun ?
R :
Cela montre que le pratiquant tombe dans la déviation, le Falun perdra
son efficacité, et il lui arrivera beaucoup de problèmes
fâcheux dans sa pratique. C'est
comme si vous renonciez à la voie royale pour vous engager dans une
branche déviée, vous vous êtes égaré et vous
rencontrerez des problèmes. Tous ces ennuis vont s'incarner
sous l'apparence d'affaires fâcheuses dans la vie quotidienne.
Q : Pour un
pratiquant, comment faire pour nettoyer son environnement à domicile ? Y
a-t-il aussi des Falun dans sa maison ?
R :
Bien des personnes ici présentes ont déjà vu des Falun
chez elles, et leur entourage familial commence déjà à en
bénéficier. Il existe en un même lieu beaucoup d'espaces, je l'ai
déjà dit, il en est de même pour votre maison, il faut donc
la nettoyer totalement. Quand au procédé, on élimine en
général les choses mauvaises et on installe ensuite une cloche de
protection qui enveloppe l'endroit
pour empêcher toute chose néfaste d'y
entrer.
Q : Quand le qi attaque le foyer morbide au cours de
ma pratique, pourquoi j'éprouve
à l'endroit une sensation
douloureuse de gonflement ?
R :
La maladie prend existence sous forme d'une
sorte de flocons d'énergie
noire. Dans les premiers jours du stage, une fois ces flocons détruits,
et brouillés, vous aurez une sensation de gonflement au foyer morbide ;
mais comme l'énergie noire a
déjà perdu racine, elle commence à se dissiper vers l'extérieur, elle va s'évacuer
très vite, et la maladie n'existera
plus.
Q : Les maladies
semblent avoir déjà disparu quelques jours après l'entrée dans le stage, mais pourquoi
reviennent-elles quelques jours plus tard ?
R :
C'est parce que le passage d'un niveau à l'autre
est très rapide dans l'accroissement
du gong, et en peu de temps un niveau est franchi sans vous laisser le temps de
l'éprouver. En effet, les
maladies sont guéries, les symptômes postérieurs signifient
en réalité l'arrivée
des épreuves dont j'ai
parlé. Si vous êtes très attentifs à cette
sensation, vous trouverez que le cas est différent des symptômes d'autrefois. Quand vous aurez recours à d'autres maîtres de Qigong pour vous soulager,
ils ne pourront rien faire, car c'est
la réaction sous l'effet du
karma au moment de l'accroissement
du gong.
Q : Faut-il encore
prendre des médicaments dès qu'on
est initié à la pratique ?
R :
C'est tout à votre sens de l'éveil. Pour un pratiquant, s'il prend des médicaments, ça veut
dire qu'il ne croit pas à l'effet thérapeutique de la pratique, sinon,
pourquoi prendriez-vous encore des médicaments ? Pourtant, si vous n'êtes pas exigeant envers vous-même
selon le critère du Xinxing, et en cas de problèmes, vous allez
prétendre que Li Hongzhi vous empêche de prendre des
médicaments. Or, Li Hongzhi vous a en plus dit d'être
rigoureusement exigeant envers vous- même sur le Xinxing, l'avez-vous fait ainsi ? Un vrai pratiquant de la Grande Loi est
déjà muni de choses que les gens ordinaires ne possèdent
pas, il ne lui est plus permis d'attraper
des maladies dont souffrent les gens ordinaires. Si vous revenez à la
pensée juste sur ce problème et croyez à l'efficacité curative de la pratique, et que
vous vous passiez de médicaments sans vous soucier de maladies ni de
traitements, il y a certainement quelqu'un
d'autre qui vous soignera. Ici on se
sent mieux et soulagé de jour en jour ; mais pourquoi ? Chez beaucoup de
personnes, mes Corps de Loi, affairés, se pressent d'entrer et de sortir pour conditionner leur corps.
Si vous n'êtes pas
rassuré et vous pratiquez dans le doute ou dans l'attitude
d'essayer pour voir, vous ne
recevrez rien de notre méthode. Croire à Bouddha ou non, cela
dépend de votre sens de l'éveil
et de votre prédisposition innée. Si maintenant on pouvait voir
très clairement de ses yeux ordinaires l'incarnation
de Bouddha, on se tournerait tous vers la pratique pour devenir Bouddha, et il
n'existerait plus de problème
sur le revirement de la pensée. La croyance d'abord,
elle vous assure ensuite la vision.
Q : Peut-on
demander un traitement au Maître ou à ses disciples ?
R :
Le but de ma présence au public n'est
pas de guérir. Il se trouve des gens qui sont voués à la
maladie. Mais quelques-uns n'arrivent
toujours pas à bien comprendre mes paroles, je ne peux donner davantage
d'explication. Comme la
méthode de pratique bouddhique a pour objet le salut universel, elle
permet donc le traitement. Notre thérapie n'est
qu'une activité tenue de
façon organisée et dans un but de rayonnement. Comme je commence
seulement à me montrer au public, je n'ai
pas encore une large audience parmi les masses, sans cette façon, il se
peut que personne ne vienne assister à mes enseignements et recevoir ma
transmission. Nos consultations ne sont que pour faire voir au public l'efficacité de notre méthode, c'est en effet le traitement à titre de
diffusion, ce n'est pas
spécialement pour la guérison. En général, on n'est jamais autorisé en tant que maître
de Qigong à se spécialiser dans la thérapie avec son gong
du niveau élevé, il est interdit de remplacer les moyens du monde
d'ici-bas par ceux supranormaux, car
l'état de la société
ne doit pas être ainsi, et il arrive souvent que l'effet
thérapeutique soit médiocre. Mais quant à vous, nos
stagiaires, pour vous préparer à la pratique orientée vers
le niveau élevé, on doit vous amener par notre purification
physique à l'état sans
maladie. Si vous ne vous souciez que du traitement sans aucune intention de
vous initier dans la pratique, vous n'obtiendrez
rien enfin. Car mon Corps de Loi connaît votre pensée parfaitement
malgré votre silence. J'ai
déjà commencé à conditionner votre santé en
cours, mais il faut que vous soyez d'abord
pratiquant. Bien sûr, si je vous soigne à mi-stage jjamais on ne
vous demandera de payer encore des frais. Si vous n'êtes
pas guéri, c'est encore le
problème du sens de l'éveil
qui vous gêne. Mais le cas n'est
pas tout à fait exclu où quelques particuliers ont une maladie
très grave, quoique le symptôme se manifeste peu ; peut-être
que vous n'êtes pas
guéris en une seule fois ; on est déjà à bout de
force, non pas parce qu'on ne vous
soigne pas, mais votre maladie est vraiment très grave. Pendant la
pratique chez vous, on continuera à vous traiter jusqu'à votre guérison, mais un tel cas est
rare.
Q : Comment
parvenir au recueillement dans la pratique ? Est- ce aussi l'esprit d'attachement
si on réfléchit au cours de la pratique à des
problèmes difficiles rencontrés dans le travail ?
R :
Restez désintéressé en ce qui concerne les
intérêts personnels, gardez d'ordinaire
un sentiment de quiétude. Si l'on
sait quand et sous quelle forme vont arriver les épreuves et que l'on s'y
prépare, ce ne sont plus des épreuves. En général,
leur arrivée est brusque et inattendue, et si vous êtes fermement
résolu vous aurez toutes les raisons de les surmonter, et c'est justement là que peut se montrer le
niveau de votre Xinxing. Quand votre attachement est banni et que toutes
rivalités et rancunes s'apaisent
en vous, le Xinxing se hausse, la pensée n'est
plus embrouillée, et c'est
alors seulement que vous pouvez parler de concentration. Pour le moment, si
votre pensée n'arrive pas
à se calmer, vous pouvez vous considérer comme quelqu'un d'autre
et croire que la pensée n'est
plus la vôtre, vous sortez ainsi de vous même en laissant aller la
pensée au déferlement de l'imagination.
Il y a des gens qui proposent encore des moyens, par exemple, on invoque le nom
du Bouddha ou compte les chiffres, etc. Ce sont en effet diverses façons
pour la pratique, notre pratique ne demande pas la contemplation de tel ou tel
endroit avec l'idée, mais
elle doit s'effectuer dans un
état bien conscient de tout ce qui se déroule. Le problème
épineux rencontré dans votre travail n'est
pas d'ordre personnel, y
réfléchir ne doit pas être considéré comme un
esprit d'attachement, par contre c'est une bonne chose. J'ai
fait la connaissance d'un bonze, qui
connaît bien l'art de la
pratique. En tant que maître supérieur d'un
temple, il a beaucoup d'occupation ;
mais une fois assis en pratique, il rompt aussitôt avec les affaires et n'y pense plus du tout, ce qui marque aussi le niveau
atteint dans sa pratique. En effet, le véritable état de pratique
demande une tête tout à fait vide de pensées sans la
moindre intention personnelle. Et puis, si vos occupations de travail cessent
complètement d'être
liées aux intérêts personnels, vous pourrez quand
même bien les accomplir.
Q : Au moment de la
pratique, si une pensée mauvaise surgit dans la tête, comment
faire ?
R :
Au moment de la pratique, on a quelquefois bien des pensées mauvaises
qui affluent. Comme on est débutant dans la pratique, il est impossible
de parvenir d'un coup à un
état d'esprit
extrêmement sublimé ; par conséquent, on ne peut être
trop exigeant envers vous au début, et ce serait manquer de
réalisme si on vous demandait de n'avoir
aucune pensée mauvaise. Mais on peut commencer petit à petit ; au
début vous pouvez être moins intransigeant à condition de
ne pas vous laisser aller à de mauvaises pensées. Au fur et
à mesure, quand vous aurez l'esprit
sublimé, vous devriez être plus exigeant envers vous-même.
Comme vous êtes déjà initié dans la Grande Loi, vous ne
serez plus un homme ordinaire après le stage, vous êtes pourvu de
choses très singulières, c'est
pourquoi vous devrez être rigoureusement exigeant envers vous-même
sur le Xinxing.
Q : Au cours de la
pratique, j'ai une sensation de
rotation dans la tête et au bas-ventre, et je souffre à la
poitrine, pourquoi ?
R :
C'est la rotation de la pratique de
la première étape de la pratique, et vous n'aurez
peut-être plus cette sensation après.
Q : Quelle mesure
peut-on prendre si on attire des petits animaux dans la pratique ?
R :
La pratique de n'importe quelle
méthode peut de même attirer les petits animaux, vous n'avez qu'à
passer outre, car dans un bon champ d'énergie,
notamment dans celui formé dans la pratique des méthodes
bouddhiques, il existe des facteurs qui concourent au salut universel. Si le
Falun apporte le salut au pratiquant lui-même lors de sa rotation dans le
sens des aiguilles d'une montre, sa
rotation dans le sens inverse contribue au salut universel. Comme cette
alternance de sa rotation se répète toujours, toutes les choses
qui se trouvent autour de nous peuvent donc en bénéficier.
Q : Dans les
exercices de relier les deux pôles cosmiques, est-ce qu'un va-et-vient de la main dans les montées
et descentes est considéré seulement comme une fois ? Quand on
fait les exercices de "Bouddha étend ses mille bras" doit-on s'imaginer colossal avant de tendre les bras ?
R :
Quand les deux mains accomplissent respectivement un va- et-vient, ça
fait une fois. Au moment de faire les exercices de "Bouddha étend
ses mille bras", vous pouvez vous sentir quand même très
grand, même si vous ne l'imaginez
pas sciemment. Vous n'avez qu'à vous planter là avec l'idée fugitive d'être
là seul et grand au sein de l'Univers,
sans la recherche constante de cette sensation. Car cette recherche
obstinée tend à être un attachement.
Q : Qu'est-ce qu'on
doit faire si on n'arrive pas
à s'asseoir en lotus dans la
pratique en position assise ?
R :
En cas d'impossibilité, l'effet sera le même si on s'exerce assis sur le bord d'une
chaise. Mais, en tant que pratiquant, il faut exercer vos deux jambes et vous
asseoir en lotus. Vous vous asseyez sur le bord d'une
chaise, cela permet de laisser vos jambes s'adapter
petit à petit aux exercices, mais on doit aboutir à la fin,
à la position assise en lotus.
Q : Si d'autres membres de ma famille ont agi à l'encontre de "Zhen-Shan-Ren", que faire ?
R : Si les autres personnes de votre famille ne
pratiquent pas le Falun Gong, la question ne se pose pas, l'important est de vous cultiver vous-même. N'y pensez pas trop, restez d'une
humeur accommodante, le mieux est d'en
demander plus à vous-même.
Q : Quelquefois, je
m'en veux beaucoup pour des fautes
commises dans ma vie quotidienne mais sans pouvoir éviter la récidive,
cela illustre-t-il l'infériorité
de mon Xinxing ?
R :
Pouvoir l'exprimer prouve
déjà votre prise de conscience et justifie en même temps
votre élévation du Xinxing. Comme les gens ordinaires font des
fautes sans s'en rendre compte, vous
vous distinguez d'eux sur ce point.
La sublimation demande un certain processus, si la première fois que
vous avez commis des fautes sans arriver à garder le Xinxing, vous ferez
de votre mieux la fois suivante.
Q : Les gens de la
quarantaine ou de la cinquantaine peuvent-ils également atteindre le
niveau comme "les trois fleurs s'ouvrent
au-dessus de la tête" ?
R :
Comme notre méthode est une pratique conjointe sur la nature et la vie,
elle ne fait pas grand cas de l'âge.
Pourvu que vous persévériez dans la pratique et que vous soyez
exigeant envers vous-même suivant mes instructions sur le Xinxing, arrive
alors ce phénomène : votre vie se prolongera avec votre pratique,
le temps de pratique vous suffira, n'est-ce
pas ? Mais un point important est à souligner, en particulier pour les
méthodes engagées dans la pratique conjointe sur la nature et la
vie : quand votre vie se trouve déjà dans sa prolongation
acquise, elle se verra en danger dès que vous aurez un problème
de Xinxing, car votre vie n'est
prolongée que pour la pratique. Par conséquent, en cas de
problème de Xinxing, on risque aussitôt sa vie.
Q : Comment
maintenir "la force dans la souplesse" et à quel degré
?
R :
C'est une expérience qui s'acquiert à tâtons par vous-même.
Par exemple, quand on fait les gestes de mudra, les mains semblent très
souples mais sont en réalité pleine de force, il existe une
tension très forte dans les avant-bras, les poignets et les doigts. La
souplesse en apparence, la force bien puissante en profondeur, c'est là "la force dans la
souplesse". Au moment de ma démonstration des gestes de mudra, je
vous ai transmis cette subtilité, il vous suffit de l'éprouver peu à peu dans votre
pratique.
Q : Est-ce qu'on doit éviter l'amour
dans la vie conjugale ? Et les jeunes gens, leur faut-il divorcer ?
R :
J'en ai déjà
parlé à propos de la luxure, on ne vous demande pas d'être bonze ou bonzesse étant
donné le niveau où vous êtes, c'est
vous qui voulez le devenir. Ce qui importe, c'est
de relâcher ce désir. Vous devez relâcher tout désir
auquel vous êtes attaché particulièrement. C'est un désir inhérent aux gens
ordinaires, mais nous les pratiquants, nous devons nous en détacher et
le réduire à néant. Par contre, certains en sont
farouchement passionnés, même pour des gens ordinaires. Et un
pratiquant doit l'éviter
à plus forte raison. Puisque vous pratiquez et votre femme ou votre mari
ne pratique pas, il vous est permis de vivre une vie normale pour le moment et
quand vous serez au niveau élevé dans la pratique, vous saurez
alors que faire.
Q : Peut-on se
laisser aller à dormir au moment de l'assise
? Sinon, comment faire ? Quelquefois je me trouve dans une sorte de coma
pendant trois minutes, comment l'expliquer
?
R :
Non, c'est interdit de dormir, car
vous êtes en pratique. Etre gagné par le sommeil, c'est aussi une interférence du démon.
Mais le phénomène du coma ne doit pas arriver au pratiquant,
peut-être que la phrase est mal formulée. Peu importe que vous
perdiez conscience pendant trois minutes, ceux qui atteignent un haut niveau de
concentration se trouvent souvent dans un état de non pensée,
mais notez bien que cet état ne doit pas durer trop longtemps.
Q : Ceux qui sont
résolus à accéder au Fruit juste peuvent-ils tous l'atteindre ? Pour les pratiquants moins
prédisposés, comment peuvent-ils y arriver ?
R :
Tout dépend de votre détermination. Est-elle ferme ou pas, c'est le plus important. Quand à ceux qui sont
moins prédisposés, cela dépend également de leur
détermination ainsi que leur sens de l'éveil.
Q : Avec un rhume
et de la fièvre, peut-on continuer la pratique ?
R :
Je vous dis que vous ne serez plus malade au terme du stage, mais vous ne me
croyez peut-être pas. Les disciples semblent quelquefois être
enrhumés et avoir de la fièvre, mais c'est
le moment pour eux de franchir des épreuves, ce sont les
réactions qui accompagnent leur rehaussement du niveau. Ils comprennent
cette raison et laissent tout se faire sans y prêter attention.
Q : Est-ce que les
femmes enceintes peuvent aussi pratiquer le Falun Gong ?
R :
Oui, il en est de même pour elles, car notre Falun est
déposé en elles dans un autre espace, et puis notre
méthode n'a pas d'exercices très violents. Au lieu de
provoquer des résultats négatifs, notre méthode est bonne
pour leur santé.
Q : Quand vous n'êtes pas avec nous, y a-t-il une distance qui
nous sépare de vous ?
R :
Un grand nombre d'entre vous ont
cette idée : si le Maître n'est
plus à Pékin, comment faire ? Il en est de même pour vous
si vous êtes invités dans d'autres
méthodes de pratique, le maître ne peut pas non plus vous
contrôler tous les jours. La
Loi, je vous l'ai
transmise ; la raison, je vous en ai instruit ; cette méthode de
pratique, je vous l'ai
enseignée ; je vous ai déjà donné tout un ensemble
de pratique, maintenant c'est
à vous de le pratiquer. Vous ne devez pas dire que vous avez la garantie
pour votre pratique auprès de moi et que votre pratique ne sera plus
assurée en mon absence. Prenons l'exemple
du bouddhisme, Sakyamuni n'est plus
au monde depuis deux mille ans, les bouddhistes n'ont-ils
pas conservé sa transmission pour persévérer exclusivement
dans la pratique ? Par conséquent, pratiquer ou non, c'est l'affaire
de chacun.
Q : La pratique du
Falun Gong entraîne-t-elle le jeûne naturel ?
R :
Non. L'abstinence de nourriture est
en effet une méthode de pratique appartenant à l'école de la Grande Voie
innée, qui existait déjà avant les écoles
bouddhiques et taoïstes et aussi avant la création de la religion;
elle demande généralement une pratique isolée et en
ermitage. En ce temps-là, il n'existait
pas encore de communauté ecclésiastique, on était
obligé de se cacher dans la montagne, sans alimentation ; et la pratique
demandait de se cloîtrer sans bouger pendant six mois ou un an. C'est la raison pour laquelle on avait adopté cette
méthode. Mais ce n'était
qu'une méthode adoptée
dans des circonstances particulières sans être un pouvoir
paranormal, la pratique de nos jours n'en
a plus besoin. Mais maintenant quelqu'un
l'enseigne largement aux gens. A mon
avis, si les peuples du monde entier ne se nourrissaient plus, l'état de la société des gens
ordinaires s'en trouverait
perturbé, il y aurait sûrement des problèmes. Si personne
ne mangeait, serait-ce encore la société humaine ? ça ne
se fait pas évidemment, on ne doit pas faire comme ça.
Q : Par la pratique
de ces cinq parties d'exercices
à quel niveau peut-on parvenir ?
R :
Ces cinq parties d'exercices peuvent
arriver à un niveau extrême et inimaginable dans votre pratique.
Bien sûr, à quel niveau vous voulez accéder, vous le saurez
naturellement dans l'avenir. Puisque
la pratique est sans limites, quand vous vous verrez parvenu au but
prévu, cela voudra dire que vous êtes vraiment doué de
cette affinité prédestinée et que vous pourrez encore
recevoir la Grande Loi
d'un niveau plus
élevé.
Q : Comme la Loi agit sur l'homme et que le Falun tourne sans cesse, faut-il
encore pratiquer ?
R :
La pratique du Qigong est différente de celle du monastère. En
fait, il en est de même pour les bonzes, il leur est insuffisant de
caresser l'idée de la
pratique, ils se doivent aussi de pratiquer la méditation assise. En
tout cas, on doit pratiquer aussi des exercices. Si l'on
se contente de faire croître seulement son Gong en prétendant qu'on a du Gong sur sa tête sans faire d'exercices, à mon avis, on ne doit pas
être considéré comme pratiquant. Puisque chaque
méthode de pratique possède toute une série de choses
propres à sa transmission, le pratiquant doit les reproduire au moyen de
sa pratique.
Q : Les pratiquants
initiés dans d'autres méthodes
nous disent que la méthode de pratique sans l'intervention
d'idées n'est plus une méthode, est-ce correct ?
R :
On peut entendre toutes sortes de propos, mais personne ne peut faire comme
moi, qui vous transmets la
Grande Loi. Dans l'école
bouddhique, on dit qu'une
méthode avec action ne peut pas être à un niveau
très élevé, mais l'action
ne signifie pas des gestes, car la méditation assise et les mudra
demandent aussi des gestes, et l'action
n'a rien à voir avec des
gestes grands ou petits. Mais agir ou non-agir consiste à avoir des
recherches ou non. Toute idée ou recherche qu'on
impose à sa pratique n'est qu'un attachement. Voilà le vrai sens de l'action.
Q : Le Xinxing n'est pas la même chose que le "De".
Vous avez dit que la quantité de De détermine le niveau atteint,
mais vous avez dit en même temps que le niveau du Xinxing
détermine celui de l'acquis
en Gong, y a-t-il contradiction ?
R :
Vous avez peut-être mal entendu. Le Xinxing inclut un contenu très
riche, le De en fait partie. Mais outre le De, il comprend la patience, la
capacité à l'endurance,
le sens de l'éveil, l'attitude dans les contradictions, etc., tout cela
relève du Xinxing. Dans un sens extensif, il comprend encore l'évolution du Gong et la transmutation du De.
La quantité de De ne signifie pas le niveau du Gong où vous
êtes, mais seulement le niveau susceptible d'être
atteint à l'avenir. Et la
transmutation du De en Gong ne se réalisera que par l'évolution du Xinxing dans les
épreuves.
Q : Si dans une
même famille on pratique des méthodes différentes, y a-t-il
des interférences réciproques ?
R :
Pour vous, non. Mais je ne sais pas s'il
y a des influences mutuelles entre les autres. En tout cas, personne ne peut
interférer sur la pratique de notre Falun Gong, et puis notre pratique
peut leur apporter par contre des avantages, car nous pratiquons la loi juste,
ce qui nous épargne en outre toute déviation éventuelle.
Q : Maintenant il y
a beaucoup de propos étranges qui courent dans la société,
comme dans le jeu de la chaîne d'or,
comment doit-on le traiter ?
R :
Je vous dis que ce jeu-là est complètement une duperie, un jeu
drôlement ennuyeux. Vous pouvez passer outre sans répondre. Pour
discerner très vite une chose, vous pourrez tout simplement en juger par
sa rectitude. Notre Loi exige une cultivation du Xinxing. Quant à
certains maîtres de Qigong, je les qualifie de marchands de Qigong, car
ils prennent le Qigong pour une sorte de marchandise et le considèrent
comme un capital pour gagner de l'argent.
Les maîtres de ce genre ne peuvent pas vous enseigner grand-chose, et s'ils ont quelques chose qu'ils
vous enseignent, elles sont pitoyables sur le plan du niveau, et en plus,
certaines méthodes dans leur transmission sont perverses.
Q : Si des
stagiaires ont déjà reçu l'initiation
bouddhique au monastère, doivent-ils s'en
retirer ?
R :
ça n'a
pas d'importance pour nous, car,
bien que vous soyez déjà initié, cela reste encore une
cérémonie formelle.
Q : Dès l'entrée dans le stage, pourquoi certains d'entre nous ont la tête qui tourne et gonfle ?
R :
Vous êtes peut-être venu en retard au stage, votre corps n'est pas encore bien conditionné. L'énergie que j'ai
envoyée est fort puissante. Elle chasse le qi morbide et vous fait gonfler la tête. La sensation de
gonflement de la tête est le symptôme favorable lors de la
dissipation des maladies cérébrales, mas il peut devenir violent
quand la dissipation vous arrive trop brusquement. Certains ne pouvaient plus
le supporter quand le stage était programmé en sept jours ; si le
temps avait été plus court, il y aurait probablement eu des
problèmes. Comme l'énergie
émise est grande, les manifestations seraient particulièrement
impressionnantes, le gonflement de la tête serait insupportable, un stage
programmé en dix jours semble passer relativement en douceur. Sans
doute, ceux qui sont entrés dans le stage à mi-parcours auront
une réaction beaucoup plus violente.
Q : Peut-on encore
fumer et boire ? Quelle mesure peut-on prendre quand on est obligé de
boire dans certaines circonstances nécessaires au travail ?
R :
Sur ce problème mon avis est bien net, notre pratique de la
méthode bouddhique demande l'abstention
d'alcool. Vous serez peut-être
tenté par le désir de boire après un certain temps d'abstention, essayez de vous en passer petit
à petit. Pourtant, cette étape-là ne devrait pas durer
trop longtemps, si c'est trop long
vous pourriez en subir la punition ! Quant au tabac, je pense que c'est un problème de volonté, vous
pouvez vous passer de tabac quand vous voulez. Un homme ordinaire peut prendre
souvent la résolution : "Je m'abstiens
de tabac dès aujourd'hui".
Mais quelques jours après, il ne peut plus tenir le coup et fume. Et peu
après, sa décision lui revient à la pensée, son
abstention de tabac recommence, ainsi il ne pourra toujours pas réussir
à s'abstenir. Un homme
ordinaire vit dans la société des hommes ordinaires, c'est impossible pour lui d'éviter
des rites de politesse dans ses relations sociales avec les autres. Mais vous
devez prendre conscience que vous n'êtes
plus un homme ordinaire et que vous êtes déjà initié
à la cultivation et la pratique. A force de volonté, vous pourrez
y parvenir. Certainement, il y a des disciples qui fument encore et peuvent s'en passer aussi, mais, quand on leur offre une
cigarette, ils hésitent à la refuser par politesse et aussi par
désir de fumer ; car ils souffrent un peu sans avoir fumé pendant
quelques jours, mais refuser les fait souffrir aussi. Toutefois, on doit se
maîtriser ! Certains s'occupent
de communications publiques dans leur travail, ils doivent accompagner les
convives à boire, c'est un
problème difficile à résoudre. Essayez de boire peu ou de
vous débrouiller autrement.
Q : Quand on ne
voit pas encore la rotation du Falun, si on s'impose
l'idée de le faire tourner
dans le sens des aiguilles d'une
montre, cela a-t-il des inconvénients sur le Falun tournant
peut-être dans le sens inverse ?
R :
Le Falun tourne automatiquement sans demander l'intervention
ni la conduite de votre idée. Je souligne encore une fois que c'est interdit d’y faire intervenir l'idée, et puis votre idée ne peut rien
faire pour le contrôler. Ne croyez pas que votre idée peut le
faire tourner dans un sens inverse, car le Falun se trouvant au bas-ventre ne
se soumet pas au contrôle de l'idée.
Mais d'autres Faluns destinés
à la régularisation de votre corps par l'extérieur
sont susceptibles d'accepter votre
pensée et vous donnent la sensation de cet effet. Je dois vous dire une
fois de plus de ne pas vous exercer à une pratique artificielle, ne
faites pas comme ça. La pratique artificielle revient au fait que l'homme pratique la méthode, alors que ce doit
être la Loi
qui agit sur l'homme, c'est le Falun qui doit agir lui-même. Mais
pourquoi vous ne voulez toujours pas lâcher prise à l'utilisation de l'idée
? Chaque méthode pratiquée au niveau élevée,
même si c'est l'école taoïste, ne recourt jamais
à la conduite de l'idée.
Q : Quand,
où et dans quelle direction doit-on pratiquer le Falun Gong pour avoir
le meilleur effet ? Combien de fois par jour vaut-il mieux pratiquer ? Y a-t-il
des conséquences dans une pratique avant ou après le repas ?
R :
Parce que le Falun est rond, qu'il
est la réplique de notre Univers, ce qu'on
pratique est le principe de l'Univers,
de plus l'Univers est en mouvement,
par contre c'est donc la Loi agit sur l'homme. Différemment de toutes les autres
théories et méthodes en propagation, notre Falun Gong est la
seule méthode qui atteigne le but que la Loi agit sur l'homme
: bien que vous ne soyez pas en pratique, le Falun agit sur vous quand
même. Par contre, toutes les autres méthodes sont engagées
en réalité dans la
Voie de l'alchimie
de cinabre, elles demandent une pratique intentionnelle et une
préparation artificielle de la pilule de cinabre. Quant à notre
méthode, vous pouvez vous exercer n'importe
quand, la fréquence et la durée de la pratique dépendent
de vos loisirs, et puis la pratique n'impose
pas le choix du moment, car la méthode agit sur vous à tout
moment, y compris les moments de non-pratique. Notre méthode ne vous demande
pas trop dans ces domaines mais exige beaucoup de votre Xinxing. Ensuite, nous
n'attachons pas d'importance à l'orientation,
vous pouvez vous placer dans n'importe
quelle direction. Puisque l'Univers
est en rotation et en mouvement, la direction de l'Ouest
que vous choisissez pour rester debout ne serait peut-être pas l'Ouest, et l'Est
pas nécessairement l'Est. Si
je demande aux disciples de s'exercer
face à l'Ouest, ce n'est que pour exprimer un sentiment respectueux,
mais ça ne produira en réalité aucun effet. La pratique
peut s'effectuer n'importe où, à domicile comme dehors.
Pourtant, je pense qu'il vaut mieux
chercher un endroit plus ou moins agréable avec un bon environnement
à l'air frais, notamment s'éloigner des lieux sordides, des poubelles ou
des toilettes, n'importe quel autre
lieu est possible. La pratique de la Grande Loi n'exige
pas un choix du moment, du lieu et de l'orientation.
La pratique peut s'effectuer avant
le repas comme après, mais si vous avez mangé à
satiété, la pratique immédiate vous fait souffrir sans
doute, il vaut mieux attendre un peu. D'autre
part, quand vous avez une faim de loup, vous avez aussi de la peine à
vous recueillir. Agissez selon votre cas personnel.
Q : Y a-t-il des
recommandations à suivre après avoir terminé la pratique ?
Faut-il que la pratique finisse par le lavage à sec du visage ?
R :
Comme nous n'avons pas peur de
toucher l'eau froide après la
pratique, il est inutile de nous laver à sec le visage et les mains, ce
sont tous des moyens adoptés pour la première phase où l'on essaie de dégager les méridiens du
corps. Maintenant, on est initié dans la pratique de la Grande Loi, toutes ces
choses-là nous paraissent futiles, car on n'est
plus aux premiers moments où l'on
entame le changement du corps. Par contre, dans d'autres
méthodes de pratique, un homme ordinaire doit se donner beaucoup de
peine pour devenir un pratiquant du Gong ; et puis certaines méthodes ne
peuvent agir directement sur la transformation du corps humain, et certaines de
leurs instructions s'avèrent
donc très complexes, mais tout cela n'existe
pas chez nous ni non plus la théorie correspondante. Vous n'avez qu'à
vous plonger dans la pratique sans vous soucier de ce que je ne vous ai pas
mentionné. Puisque nous pratiquons la Grande Loi, c'est seulement en quelques jours que se termine tout
le processus de l'étape
primaire où votre corps paraît facilement vulnérable et
doit se soumettre à telle ou telle condition requise. Je ne
prétends pas que ce pas franchi équivaut à plusieurs
années de pratique dans d'autres
méthodes, mais on n’en est pas très loin. Quand à ce
qui reste au niveau inférieur comme à l'orientation,
les méridiens, etc., je ne m'y
attarde pas et les saute, j'aborde
directement ce qui relève du niveau élevé. La pratique de la Grande Loi et la
pratique du Gong dans son sens véritable consistent en effet moins en
exercices qu'en travail d'évolution.
Q : La pratique
sitôt finie, peut-on aller aux toilettes ? Quand on voit des mousses dans
l'urine, y a-t-il du qi qui s'échappe
?
R :
Pas de problème. Comme nous, les pratiquants, nous nous trouvons au
niveau élevé, l'évacuation
de selles et d'urine charrie
inévitablement de l'énergie,
mais peu importe ce peu d'énergie
qui nous affecte nullement. Ne faites pas grand cas d'un
tout petit peu d'énergie, ce
que vous aurez obtenu est d'une
quantité énorme, et puis, la pratique de la Grande Loi doit
profiter également au salut universel des êtres humains. Au cours
des conférences, je fais émaner de moi une énergie si
formidablement puissante qu'elle
laisse même beaucoup de messages sur le mur.
Q : Peut-on faire
de la diffusion pour le Falun Gong ? Peut-on enseigner le Falun Gong à
ceux qui n'ont pas encore suivi les
cours ? Est-il permis aux non-stagiaires de participer à la pratique collective
organisée par la section d'entraînement
? Peut-on envoyer des cassettes et des livres aux parents et amis provinciaux ?
R :
Ce ne sera jamais erroné de propager le Falun Gong afin d'en faire bénéficier davantage de
gens. Je vous ai transmis beaucoup sur la Loi, justement pour que vous sachiez la Loi et compreniez ce qui
relève du niveau élevé, et que vous puissiez percevoir des
choses du niveau élevé. Je vous en informe à l'avance, c'est
pour vous faire éviter toute incompréhension quand vous verrez.
Vous pouvez enseigner aux autres la méthode, mais vous êtes
incapable de les doter du Falun. Que faire ? Si, comme je l'ai déjà expliqué, vous
êtes incertain et inconscient dans la pratique, mon Corps de Loi vous
quittera, car il ne s'occupe de vous
que lorsque vous vous exercez réellement. Par conséquent, lorsque
vous initiez les autres à notre méthode, ce que vous enseignez
est naturellement empreint de mes messages et muni du mécanisme du qi qui sert à former le Falun. Si
l'homme initié par vous peut
persévérer dans la pratique, il formera quand même le
Falun. Et celui qui sera prédisposé et prédestiné
aura le Falun sur-le-champ. Comme notre livre est écrit de façon
bien détaillée, celui qui manque l'initiation
par autrui peut aussi bien effectuer sa pratique selon le livre.
Q : Le Falun Gong
parle-t-il dans sa pratique de l'art
de la respiration ? Comment harmoniser la respiration ?
R: Notre méthode ne parle pas de l'harmonisation du qi ni de l'art de la
respiration, qui appartiennent à des méthodes rudimentaires. Nous
n'en avons pas besoin dans notre
pratique. Puisque l'art de la
respiration et le qi harmonisé
servent à œuvrer sur la pilule de cinabre et à
contrôler le régime du feu en insufflant de l'air. La respiration rétrograde, la respiration
normale et l'avalement de la salive,
ce sont tous des exercices pour préparer la pilule. Mais nous ne
préparons pas la pilule, le Falun accomplira tout ce qu'il vous faut pour la pratique. Quant aux choses
plus subtiles et difficiles à accomplir, c'est
le Corps de Loi du Maître qui s'en
occupe. Toutes les autres écoles notamment les écoles
taoïstes les décrivent dans le détail, mais ces
choses-là ne s'accomplissent
pas de manière artificielle, c'est
en réalité le maître supérieur de son école
qui aide le pratiquant à évoluer et à effectuer la
transmutation sans que ce dernier en connaisse la raison. Le pratiquant
lui-même ne peut achever ses travaux par ses propres moyens, seulement
ceux qui ont reçu l'Illumination
et la plénitude du Gong en sont capables.
Q : La pratique
demande-t-elle la contemplation interne de l'idée
? Sur quoi doit-on fixer l'idée
?
R :
La fixation de l'idée n'existe pas dans notre méthode, on ne demande
pas l'idée fixée, mais
on vous demande plutôt de renoncer à cet attachement, car on n'en a pas besoin dans notre pratique. Dans la
troisième partie d'exercices,
quand vous passez les mains conduisant le qi
à relier les deux pôles, il vous suffit de faire venir l'idée un instant pour aussitôt l'abandonner, sans penser à rien d'autre.
Q : L'absorption de l'énergie
veut-elle dire aussi la cueillette du qi ?
R :
A quoi bon la cueillette du qi pour
nous ? Comme vous êtes déjà engagé dans la pratique
de la Grande Loi,
ce n'est plus le qi que vous ferez émaner de vous
désormais. Nous ne travaillons plus sur le qi relevant du bas niveau, l'émanation
que nous dégageons est un rayon lumineux. La cueillette de l'énergie se fait par le Falun sans qu'on l'accomplisse
soi-même. Dans "les exercices de relier les deux pôles",
au lieu d'être pour la
cueillette du qi, les gestes servent
plutôt à dégager le corps tout en concourant à la
fois à l'absorption de l'énergie, mais cela n'est
pas essentiel. Quant à la manière de cueillir du qi, pour un pratiquant initié
dans la Grande Loi,
un seul coup de main peut en faire venir une grande quantité, et vous
faire sentir une grande pression sur la tête. Mais le qi ne sert à rien chez nous.
Ensuite, ça ne vaut pas la peine pour nous de cueillir de l'énergie spécialement.
Q : Le Falun Gong demande-t-il
aussi la pratique de la respiration embryonnaire et de la consolidation d'une base physique en cent jours ?
R :
C'est la pratique à bas
niveau, nous devons l'abandonner
puisque c'est très tôt
que cette période primaire et instable a été franchie dans
notre méthode.
Q : Le Falun Gong
parle aussi de l'équilibre
Yin Yang ?
R :
Tout cela est du travail sur le qi, chose
du bas niveau. Quand vous êtes sorti du niveau du qi, la question de l'équilibre
Ying Yang ne se pose plus pour notre corps. A quelque méthode que vous
soyez initié, à condition que vous ayez reçu la
transmission véritable du Maître, il est sûr que vous
abandonnerez tout l'acquis de la
pratique sans rien garder quand vous aurez franchi ce bas niveau. A un niveau
nouvellement atteint, vous formez tout un ensemble de nouvelles choses, et vous
recommencez ces travaux une fois entrée dans un autre niveau, et ainsi
de suite.
Q : Peut-on faire
de la pratique quand il tonne ? Craint-on des bruits au moment de la pratique
du Falun Gong ?
R :
Je vous cite un exemple : une fois, quand j'enseignais
à mes disciples dans une grande cour d'habitation
à Pékin, il allait pleuvoir, le tonnerre grondait terriblement.
La méthode que je leur transmettais alors demande de marcher sur le
Falun. J'ai aperçu l'imminence de la pluie, mais ils n'avaient pas encore terminé leur pratique,
or, cette averse tardait à s'abattre.
Les nuages s'amoncelaient tout bas
et roulaient à la hauteur des immeubles, il tonnait avec fracas, le ciel
était sombre, le tonnerre a frappé à l'intérieur du Falun, mais on n'a pas du tout été blessé. On a
vu très clairement la foudre toucher le sol, mais elle ne nous a pas
blessé. D'ordinaire, je fais
la pratique par tous les temps, je la fais quand je veux et quand j'ai des moments libres, sans craindre le bruit. Dans
les autres méthodes on craint le bruit, car lorsque vous êtes dans
un profond calme et que vous entendez soudainement un bruit éclatant,
vous êtes saisi d'une
sensation d'explosion au sein du
corps, comme le qi de toutes les
parties du corps éclate et fuie avec des rayons lumineux vers l'extérieur du corps. Mais ne vous en
inquiétez pas, il n'arrive
pas de déviation dans notre méthode. Pourtant il est mieux de
chercher quand même autant possible un lieu tranquille pour faire la
pratique.
Q : Est-il
nécessaire de contempler l'image
du Maître ?
R :
Pas la peine d'en avoir une
contemplation. Parce que quand vous avez l'Œil
céleste ouvert, vous pouvez voir que mon Corps de Loi est toujours
à côté de vous.
Q : Y a-t-il des remarques
nécessaires à la pratique de ces cinq parties d'exercices ? Doit-on les pratiquer toutes à
la fois ? Peut-on compter mentalement quand il s'agit
des exercices à pratiquer neuf fois ? Y a-t-il des inconvénients
s'il nous arrive de dépasser
les neuf fois ou de nous tromper de gestes ?
R :
Chacune de ces cinq parties d'exercices
peut être pratiquée indépendamment, mais je pense qu'il convient de pratiquer d'abord
la première partie pour que tout votre corps soit animé et bien
préparé. Car l'animation
de tout le corps contribue à produire un meilleur effet dans la pratique
des autres exercices. Vous êtes libre de prolonger ou raccourcir la
pratique selon le temps de loisir, ou simplement de choisir une des parties d'exercices. La pratique des troisième et
quatrième parties demande à être
répétée neuf fois, vous pouvez essayer de les compter
mentalement d'après le
conseil du livre, ou vous invitez votre enfant à les compter. Quand vous
avez fait les neuf fois, vous ne retrouvez plus le dynamisme de mon Mécanisme
du qi, parce que le mécanisme de ma méthode est ainsi
élaboré. Vous pouvez recourir d'abord
à un calcul de tête, puis l'habitude
vous fera s'arrêter
automatiquement. Si vous vous trompez de gestes ou de compte, vous n'avez qu'à
les rectifier la fois suivante.
Q : Pourquoi pour
terminer les exercices doit-on mettre fin seulement aux gestes et postures mais
non à la pratique ?
R :
Le Falun tourne automatiquement et peut savoir instantanément votre
intention de mettre fin aux exercices. Il est tellement puissant qu'il peut récupérer en un clin d'œil tout ce qui émane du pratiquant et
beaucoup mieux que par des efforts artificiels. Mais cela ne signifie pas la
fin de la pratique, c'est seulement
pour la récupération de l'énergie.
Inversement d'autres méthodes
mettent fin à la pratique dans le vrai sens du terme, la nôtre
vous fait se trouver toujours en état de pratique même si vous
êtes sorti d'exercices, c'est pourquoi l'action
de notre méthode ne peut arrêter artificiellement. Même si
vous vouliez arrêter le Falun, vous en seriez incapable, car ce que je
vous dis en profondeur est au-delà de votre compréhension, si
vous pouviez arrêter le Falun, le mien s'arrêterait
aussi, êtes-vous capable d'arrêter
le mien ?
Q : Est-il possible
de garder la posture de Jieyin (Nœud de mudra) ou celle de Heshi
(Salutation avec les mains jointes) pour les prendre pour exercices tranquilles
de position debout ?
R :
La première partie d'exercices
"Bouddha étend ses mille bras" ne peut être
pratiquée comme exercices de position debout, car la tension trop forte
de vos membres vous blesserait sans doute au moment de vous étendre.
Q : On doit avoir
les aisselles creusées dans la pratique ? Pourquoi je sens mes aisselles
contractées lors de la pratique de la première partie d'exercices ?
R :
Est-ce que vous êtes encore malade ? Au début du changement
corporel, à la première étape, on peut éprouver tel
ou tel symptôme, mais ce ne sont pas des indices qui accompagnent la
réaction du Gong.
Q : Ceux qui n'ont pas suivi les leçons du Maître
peuvent-ils s'exercer avec les
élèves dans le parc ?
R :
Oui, Les élèves peuvent enseigner la méthode aux autres,
mais ce qu'ils font n'est pas comme la transmission faite par moi qui
dois en même temps conditionner directement le corps du pratiquant.
Certains peuvent être en possession du Falun dès qu'ils ont appris la méthode, parce que
derrière chaque stagiaire se trouve mon Corps de Loi qui peut s'occuper directement de donner le Falun. Mais cette
possession dépend de l'affinité
prédestinée du nouveau pratiquant, le débutant mieux
prédestiné peut le posséder sur-le-champ, celui moins
prédestiné doit former progressivement par lui-même le
mécanisme rotatif pendant une longue pratique pour le transformer
finalement en Falun.
Q : Que signifie
les gestes de mudra dans les exercices du Renfort de pouvoirs divins ?
R :
Cela ne peut s'expliquer avec nos
mots, chaque geste a beaucoup de sens, pour l'essentiel
les gestes signifient : je vais faire la pratique, je vais m'exercer à la Loi de Bouddha, aidez-moi à conditionner
mon corps pour que je puisse entrer dans l'état
de pratique.
Q : Quand on
atteint l'état du corps
laiteux, est-ce que tous les pores se sont ouverts et alors prend forme la
respiration corporelle ?
R :
Vous devez avoir eu l'expérience
de cet état, car vous êtes déjà passé par ce
niveau là : pour vous amener à l'état
du corps laiteux, j'ai dû vous
donner dix heures d'enseignement, et
il est impossible de les raccourcir. Si pour atteindre ce niveau dans d'autres méthodes, il faut plus d'une dizaine d'années
ou quelques décennies ou une période encore plus longue, nous
pouvons vous y amener tout de suite. Puisque ce pas franchi ne demande rien
encore du Xinxing et dépend seulement de la compétence du
Maître, vous avez déjà connu cette étape sans encore
l'éprouver, car il se peut
aussi que cette étape ne dure que quelques heures. Peut-être qu'un jour vous vous êtes senti très
sensible, mais cette sensibilité n'était
qu'éphémère,
cela veut dire qu'une grande
étape a été franchie. Mais dans d'autres
méthodes, vous auriez à vous attarder dans cet état
pendant une ou plusieurs années. En fait, tout cela relève du
niveau inférieur.
Q : Quand on est en
autobus ou en faisant une queue, peut-on s'imaginer
être en pratique du Falun Gong ?
R :
Notre méthode n'utilise pas l'idée et ne vous oblige pas une durée
de pratique obligatoire journalière, bien sûr il vaut mieux la
pratiquer le plus longtemps possible. Pendant tout le temps hors pratique, la
méthode agit en retour sur vous. Pourtant le débutant doit
pratiquer le plus possible pour renforcer sa fonction. Certains stagiaires ont
connu ce genre d'expériences
: partis en mission pendant plus d'un
mois et, très occupés, ils n'avaient
pas le temps de s'exercer ; de
retour, ils trouvaient que leur pratique n'était
nullement affectée et que le Falun tournait de même, car le Falun
ne cesse pas sa rotation. Quand vous gardez toujours à l'esprit le Xinxing et l'idée
que vous êtes pratiquant, le Falun fonctionne même malgré le
manque de pratique. Mais, il faut signaler que si vous cessez de vous exercer
et vous vous laissez confondre avec les gens ordinaires, le Falun risquera de
se dissoudre.
Q : Le Falun Gong
et le tantrisme peuvent-ils se pratiquer ensemble ?
R :
Le tantrisme possède également sa propre roue de la Loi, mais sa méthode et
la nôtre ne peuvent pas se pratiquer ensemble. Si vous avez
déjà formé dans le tantrisme votre propre roue de la Loi, vous pouvez continuer
à cultiver et pratiquer dans sa méthode appartenant aussi
à la Loi
juste, mais il faut éviter de la pratiquer avec la nôtre. La roue
de la Loi du
tantrisme sert à cultiver le méridien axial, elle tourne
posée à plat et a des incantations inscrites sur son cercle, elle
diffère de notre Falun qui se pose verticalement au bas-ventre avec sa
surface exposée vers l'extérieur.
En outre, le bas-ventre n'a la place
que pour être rempli par mon Falun, une autre roue ajoutée pourra
certainement en troubler l'ordre.
Q : Est-il permis
au pratiquant du Falun Gong de pratiquer en même temps d'autres méthodes bouddhiques ? Peut-on
écouter l'enregistrement de
Bodhisattva Guanyin ? Les bouddhistes laïcs qui se sont convertis au Falun
Gong peuvent-ils lire encore les soutras ? Peut-on pratiquer en même
temps d'autres méthodes ?
R :
Sur ce problème, je crois que non. Chaque école de la Loi possède sa propre
méthode de cultivation et pratique, et il faut persister dans une
pratique exclusive lorsqu'on
conçoit honnêtement le souhait de cultivation et pratique au lieu
de se contenter d'avoir les maladies
dissipées et le corps fortifié, c'est
un problème sérieux. Si on veut orienter sa pratique vers le
niveau élevé, il est absolument nécessaire de s'en tenir à la pratique d'une seule méthode, c'est
la vérité absolue. Et même les quelques écoles de la Loi appartenant toutes au
bouddhisme ne peuvent pas non plus se pratiquer ensemble. La méthode que
je vous transmets est celle du niveau élevé, elle est parvenue
jusqu'à nos jours
après une très longue période, c'est
vraiment faux d'en juger par vos
sensations personnelles. A l'observer
dans l'autre espace, tout le
processus de son évolution est très subtil et très
complexe. Le cas est comparable à celui d'un
instrument de précision : quand on détache une pièce de
cet instrument et la remplace par une autre, il est fichu sur-le-champ. Il en
est de même pour une méthode de pratique, où l'on ne peut rien ajouter en plus ; tout
mélange suscite inévitablement des déviations dans votre
pratique. Quelle que soit la méthode à laquelle vous vouliez vous
initier, il faut absolument persister dans une pratique exclusive, sinon vous
serez incapable de vous perfectionner. La pensée d'absorber
les mérites de toutes les méthodes n'est
acceptable qu'au niveau borné
à la dissipation des maladies et à la fortification de la
santé, mais cette sorte de pratique n'a
aucune possibilité de vous faire accéder au niveau
élevé.
Q : Quand on
pratique le Falun Gong parmi des pratiquants s'exerçant
à d'autres méthodes,
cela provoque-t-il des interférences mutuelles ?
R
: Quelle que
soit la méthode qu'ils
pratiquent, qu'elle soit du
taoïsme, du bouddhisme ou des divinité, si elle est de la Loi juste, elle ne
dérange pas la nôtre, vous ne les dérangez pas non plus.
Mais en effet, votre pratique est profitable à votre entourage ;
car le Falun, au lieu d'être
comme la pilule de cinabre, est une entité spirituelle qui peut seconder
autrui automatiquement.
Q : Peut-on
demander des soins aux autres maîtres de Qigong ? Nous est-il permis d'assister aux conférences données par
d'autres maîtres de Qigong ?
R :
Je pense que chacun pourra se sentir en bon état de santé
après le stage, et après un certain temps il ne vous sera plus
permis d'être malade. Quand le
malaise vous reviendra, vous semblerez souffrir d'un
rhume ou de mal au ventre, mais ce ne sera plus la maladie. Ce sont des
épreuves que vous devrez endurer. Votre recours aux soins des autres
maîtres de Qigong témoigne en fait de votre absence de sens de l'éveil et de votre méfiance envers mes
paroles, et cette intention de recours risque de faire venir des messages
néfastes pour perturber votre pratique. Si le maître de Qigong qui
vous soigne est possédé d'un
esprit, vous aussi êtes susceptible d'être
habité par cet esprit-là. Il est de même pour assister
à des conférences, vouloir écouter n'est-ce
pas le désir de demander ? Réfléchissez-y avec votre sens
de l'éveil, car c'est un problème du Xinxing, ce dont je ne
dois pas me mêler. Si ce qu'il
enseigne est une loi très haute, qu'il
parle du problème du Xinxing alors cela ira quand même. Les
exercices d'autrefois vous avaient
déjà abîmé en vous laissant un amas de messages
confus, votre corps se trouvait dans un désordre terrible ; comme vous
êtes mon stagiaire, j'ai
dû me donner beaucoup de peine pour conditionner votre corps en vous
laissant les bons messages et supprimant les mauvais, maintenant tout est
revenu dans l'ordre. Toutefois, je
ne suis pas contre la pratique d'autres
méthodes, vous pourrez quand même vous convertir à d'autres si vous trouvez que la pratique du Falun
Gong n'est pas le meilleur choix.
Mais, je pense que les choses qu'on
apprend ne doivent pas être trop diverses. Vous êtes
déjà initié dans la pratique de la Grande Loi, et mon
Corps de Loi demeure à côté de vous, et vous voulez encore
revenir sur vos pas après avoir reçu ce qui est du niveau
élevé !
Q : Peut-on
apprendre d'autres méthodes
en même temps que la pratique du Falun Gong ; comme le massage, l'art de défense personnelle, le Dhyâna
à un doigt, le Taijiquan, etc. ? Ou bien, peut-on lire seulement les
livres du même genre sans s'exercer
à leurs méthodes ?
R:
Il est admis d'apprendre en
même temps le massage et des moyens de défense personnelle, mais
vous serez mal à l'aise en
voulant donner un coup fatal à l'adversaire.
Pourtant, comme le Dhyâna à un doigt et la boxe Taijiquan
appartiennent aussi au Qigong, leur pratique est sujette à ajouter autre
chose à celles de notre méthode, et l'acquis
de ma méthode ne sera plus chez vous. Les lectures concernant le Xinxing
sont acceptables. Mais il faut faire attention à certains auteurs qui
tirent inconsidérément une conclusion avant d'avoir eux-mêmes une compréhension
correcte, leurs livres risquent de troubler votre pensée.
Q : Il arrive que les
mains se touchent quand on fait les exercices de "porter le Falun devant
la tête", est-ce grave ?
R:
Gardez-les séparées, les deux mains doivent être
séparées d'une fente,
sinon, leur contact fera se retirer l'énergie
insufflée dans les mains.
Q : Si l'on ne peut plus tenir le coup les bras levés
pendant la pratique de la deuxième partie d'exercices,
peut-on les laisser tomber pour recommencer ?
R :
La pratique est très dure, mais ça n'a
aucun effet si on abaisse les bras quand on se sent courbatu. Cette partie d'exercices doit être pratiquée le plus
longtemps possible, mais on doit quand même le faire selon ses forces.
Q : Dans la
méditation assise en lotus, pourquoi la pratiquante doit poser sa jambe
droite sur sa jambe gauche ?
R :
Parce que notre méthode tient compte du point fondamental physique. Le
corps de la femme est différent de celui de l'homme,
l'évolution de son Corps
originel dans sa pratique doit se conformer au caractère physiologique.
Et l'homme fait le contraire
à cause de son point fondamental différent.
Q : Peut-on
pratiquer en écoutant notre enregistrement ou de la musique, ou en
récitant nos formules de pratique ?
R :
On peut écouter quelque bonne musique bouddhique, mais une pratique
véritable n'a besoin d'aucune musique puisqu'elle
demande la concentration. Ecouter un enregistrement a pour objet qu'une idée à l'esprit
chasse mille autres.
Q : Dans les
exercices de relier les deux pôles cosmiques doit-on tendre les mains
avec force ou en détente ?
R:
Les exercices de relier les deux pôles cosmiques ne se font pas comme la
première partie d'exercices,
leur pratique demande une position debout naturelle et détendue. La
première exemptée, toutes les autres parties d'exercices demandent la détente.
3. Cultivation et pratique du Xingxing
Q : J'essaie
de me comporter selon "Zhen-Shan-Ren", mais hier soir en rêve,
je me querellais furieusement avec autrui, j'essayais
de me maîtriser avec patience mais n'y
arrivais pas, est-ce aussi une épreuve pour m'aider
à élever mon Xinxing ?
R : Bien sûr que
oui. J'ai déjà
parlé de ce qu'est le
rêve, vous y réfléchirez avec le sens de l'éveil. Pour l'épreuve
aidant à élever le Xinxing, son avènement arrive
habituellement de façon inattendue et n'attend
pas que vous y soyez préparé psychologiquement. Pour voir si un
homme est bon ou mauvais, le test ne s'avère
efficace que quand il n'a pas de
préparation psychologique.
Q : Le Ren qui figure dans
"Zhen-Shan-Ren" du Falun Gong demande-t-il qu'on
endure tout avec patience sans tenir compte si c'est
juste ou non?
R : Le "Ren"
dont je parle, consiste à rehausser le Xinxing face aux
intérêts personnels et à l'attachement.
En réalité, le Ren n'est
pas une chose négative et même par rapport aux gens ordinaires.
Racontons ici un épisode de Han Xin, général des dynasties
Han. Il se passionnait pour les arts martiaux depuis son enfance, et aimait
être équipé d'une
épée comme les pratiquants des arts martiaux de son temps. Un
jour, quand Han Xin se promenait dans la rue, vint un voyou qui lui dit :
"C'est drôle de t'armer d'une
épée ! Tu as le courage de tuer quelqu'un
? Si tu oses tuer, coupe ma tête." A ces mots, le voyou tendit le
cou vers lui et fit : "Si tu n'oses
pas, passe sous mes jambes" Et Han Xin passa vraiment dessous, car sa
faculté de Ren était formidable. Certains considèrent le
Ren comme faiblesse et lâcheté, pourtant, celui qui peut se
contenir avec le Ren est pourvu d'une
volonté très ferme. Quant à juger d'une
chose correcte ou non, on doit voir si elle correspond vraiment aux principes cosmiques.
Dans une affaire fâcheuse, vous croyez que ce n'est
pas de votre faute et que c'est l'autre qui vous exaspère, mais vous ignorez
la raison profonde. Et vous expliquerez peut-être : "Mais si, je
sais, c'est à cause d'un rien". Mais je parle d'une autre raison, qui est insaisissable dans notre
espace matériel. Cela dit en plaisantant, peut-être que dans votre
vie précédente vous lui étiez redevable, alors comment
pouvez-vous le juger correct ou non ? C'est
pourquoi nous devons endurer avec patience. Où y a-t-il de mettre d'abord quelqu'un
en colère pour se montrer patient après ? Envers celui qui vous
irrite vraiment, non seulement vous devez faire montre de patience mais aussi
le remercier. Quand quelqu'un vous a
injurié ou s'est plaint de
vous devant le professeur, vous devriez l'en
remercier après dans votre cœur. Mais vous pourriez dire : "Ne
suis-je pas un Ah Q ?" Mais, c'est
votre point de vue. Dans cette affaire, si vous prenez une attitude
différente de la sienne, vous avez progressé dans la cultivation
du Xinxing. S'il est gagnant dans
cet espace matériel, ne doit-il pas vous donner quelque chose dans l'autre espace ? En outre, par là votre
Xinxing se voit élevé, et votre substance noire est
transformée à la fois en Gong, vous faites ainsi d'une pierre trois coups, pourquoi ne le
remerciez-vous pas ? Si cela paraît incompréhensible aux gens
ordinaires, c'est que mon
enseignement s'adresse aux
pratiquants plutôt qu'à
eux.
Q : Le pratiquant non-possédé
peut élever le Xinxing pour éviter la possession par des esprits,
mais que faire pour un possédé ? Comment peut-il s'en débarrasser ?
R : La droiture l'emporte sur cent maléfices.
Aujourd’hui vous avez reçu la transmission de cette Loi, et vous
devrez désormais rester inébranlable jusqu'à
refuser tout avantage qu'il vous
apporte. Quand cet esprit-là vous soûlait de
célébrité, de gain d'argent,
vous en étiez content et vous vous complaisiez à montrer votre
prouesse devant les autres : "Voyez, comme je suis capable !". Mais
vous vous en voulez quand vous souffrez maintenant, et vous demandez au
maître d'y remédier,
mais pourquoi avez-vous accepté ces avantages quand il vous les a
donnés ? Personne ne peut se mêler de votre exorcisation, car il
est peu raisonnable de n'avoir qu'à tirer profit de la possession sans payer
pour ses inconvénients. Le seul moyen est que vous refusiez cet
esprit-là par vous-même, ainsi que tout ce qu'il vous donne d'avantages
pour persister inébranlablement dans la pratique selon les instructions
du maître. Une fois que vous serez revenu à la droiture de l'esprit et que vous serez vraiment ferme, cet
être subtil s'effarouchera ;
et il devra vous quitter quand vous refuserez son profit. Sinon, sa
présence en vous équivaudrait à commettre un
méfait, c'est alors que je
pourrai intervenir, et d'un geste de
la main le faire disparaître sans aucune trace. Pourtant, je n'y peux rien si vous êtes encore
désireux de ses avantages.
Q : Risque-t-on d'être
possédé par un esprit quand on fait la pratique dans le parc ?
R : Je vous ai déjà
expliqué à maintes reprises ce problème, nous nous
exerçons à la Loi
juste, une droiture de l'esprit
chasse cent maléfices. Quand vous pratiquez la Loi juste et avez l'esprit juste et honnête, nul être ne
peut vous posséder. Le Falun est d'une
puissance formidable, les mauvais êtres non seulement n'ont pas la moindre possibilité de vous
habiter, mais aussi ils ont peur de s'approcher
du Falun. Si vous voulez, vous pouvez vous exercer ailleurs pour le
vérifier, ils ont peur de vous assurément. Quant au nombre de
possédés, les chiffres que je vais vous donner vous feront peur
sans doute, beaucoup de personnes sont déjà
possédés par des esprits. Quand on continue sa pratique
après être parvenu à la guérison et à la
bonne santé, que veut-on encore ? C'est
ce qui importe, car le manque de droiture de l'esprit
pourra entraîner la possession. Pourtant, on ne doit pas leur faire trop
de reproches, car ils ne connaissent pas cette raison, et puis, le fait de vous
aider à rectifier ces erreurs est aussi une des raisons pour lesquelles
je me montre en public.
Q : Quels pouvoirs le pratiquant pourra-t-il
avoir ?
R : Je ne veux pas en
parler, car le cas varie pour chacun, il est difficile de le dire
précisément. Avoir tels ou tels pouvoirs à tel niveau, c'est votre Xinxing se manifestant à ce
niveau-là qui joue un rôle décisif. Si votre esprit d'attachement est supprimé dans ce domaine, le
pouvoir de Gong apparaîtra dans ce domaine, qui ne saurait être
pourtant très puissant à l'étape
primaire de votre pratique. Si votre Xinxing n'atteint
pas la stature requise, le pouvoir ne vous sera assurément pas
donné. Mais parmi nos stagiaires ici présents, il y a quelqu'un de bien prédisposé, qui est
déjà en possession du "pouvoir aux pieds prodigieux",
et peut donc s'abriter de la pluie ;
et il y a quelqu'un d'autre qui est déjà en possession du
pouvoir de télékinésie.
Q : La cultivation du Xinxing et la
suppression de tout attachement consistent-elles à parvenir au
"vide" du bouddhisme et au "néant" du taoïsme ?
R : Le vide du
bouddhisme ou le néant du taoïsme sont incapable d'englober le Xinxing ou le De propres à notre
expression, par contre, notre terme du Xinxing les embrasse totalement.
Q : Une fois que l’on devient bouddha,
le sera-t-on à jamais ?
R : Un pratiquant
parvenu à la Voie,
ayant reçu l'Illumination, se
placera au rang de bouddha, autant dire l'être
supérieur, mais on ne peut pas assurer qu'il
ne commettra jamais de méfaits. Bien sûr, en
général, il est certain que vous pourrez les éviter au
niveau où vous serez alors, du fait que vous aurez déjà vu
la vérité ; mais vous retomberez quand même en
régression si vous commettez des méfaits. Et si vous faites
toujours de bonnes actions, vous demeurez là à jamais.
Q : Qu'est-ce
qu'un homme éminemment prédisposé
?
R : Plusieurs facteurs
le déterminent : la prédisposition par excellence, le sens de l'éveil sans pareil, le Ren incroyable et un
attachement moindre qui le rend fort indifférent aux
intérêts de ce monde d'ici-bas.
Ce sont là des critères pour juger l'homme
éminemment prédisposé, qui est difficile à trouver.
Q : Le pratiquant moins
prédisposé pourra-t-il être en possession du Gong dans la
pratique du Falun Gong ?
R : Le pratiquant
moins prédisposé pourra être aussi pourvu du Gong, car
chaque personne possède sa part de De. Il est impossible que quelqu'un soit privé du moindre De, il n'existe pas d'homme
sans le moindre De. Si vous n'avez
plus de substance blanche à travailler, il vous reste encore de la
substance noire qui peut se transmuer en blanche par la pratique, seulement il
vous faut ajouter une opération de surcroît. Comme vous avez
souffert dans la pratique et que par là même vous avez
élevé le Xinxing, votre perte sera compensée certainement
par l'acquisition du Gong,
réalisée par le Corps de Loi du Maître ; mais la pratique
est la condition préalable.
Q : Comme la destinée d'une personne est déjà
déterminée, peut-on parvenir à la modifier à force
d'efforts ?
R : Bien sûr, le
remaniement est possible. Même vos efforts figurent aussi dans le
programme de votre destinée, et vos efforts paraissent également
si irrésistibles que vous ne pourrez même pas vous abstenir, car
vous êtes un homme ordinaire. Mais une grande modification est
impossible.
Q : Quand on n'a
pas l'Œil céleste ouvert,
comment discerner parmi les messages captés les propices des
néfastes ?
R : Vous avez de la
peine à les discerner par vous-même, car il existe dans votre
pratique beaucoup d'épreuves
pour tester votre Xinxing. Mon Corps de Loi ne fait que vous protéger
contre le péril de mort sans se mêler trop de vos affaires, car il
y a encore des problèmes pour vous en tant qu'épreuves
et par conséquent hors de son occupation, et il faut les résoudre
par vous-même et comprendre avec votre sens de l'éveil.
Quelquefois, des messages néfastes vous arrivent pour vous
révéler le numéro gagnant de la loterie du jour, qu'il soit correct ou faux, ou pour vous
prédire autres choses, l'important
est de voir comment vous agirez. La droiture de l'esprit
pare à toute pénétration de choses maléfique. Et si
vous gardez votre Xinxing, il n'y
aura plus de problème.
Q : Peut-on continuer à faire la
pratique quand on est troublé ou de mauvaise humeur ?
R : Quand vous
êtes de mauvaise humeur, vous n'arrivez
pas à vous calmer même lors du recueillement assis, et vous avez
la tête assaillie de pensées mauvaises. La pratique peut produire
des messages. Si vous pensez à des choses mauvaises à ce
moment-là vous fusionnerez ces mauvais messages dans votre pratique, et
vos exercices tendront à dévier artificiellement vers la loi
perverse. Votre méthode peut être enseignée par un
maître de Qigong de la Loi
juste, ou transmise par tel ou tel maître céleste, ou par un
bouddha vivant du tantrisme ; mais quand vous n'êtes
pas rigoureusement exigeant envers vous-même sur le Xinxing selon leur
demande, ce que vous pratiquez ne sera plus de leur méthode, même
si vous l'avez apprise d'eux. Prenons un exemple : vous êtes
très fatigué lors des exercices de position debout ; cependant
votre pensée demeure très vive : pourquoi un tel de mon travail
est si méchant ? Pourquoi a-t-il voulu médire de moi
auprès du supérieur ? Par quel moyen puis-je faire figurer mon
nom sur la liste de l'augmentation
de salaire ? Je devrais faire plus d'achats
avant l'augmentation des prix, etc.
Et voilà que vous exercerez artificiellement et inconsciemment la
méthode perverse, n'est-ce
pas ? Par conséquent, lorsque vous êtes de mauvaise humeur il vaut
mieux interrompre la pratique.
Q : Sur quel critère peut-on justifier
d'un "Xinxing très
élevé" ?
R : Le Xinxing vient
de la pratique, il n'existe pas de
critère précis pour le juger, son élévation
dépend complètement de votre sens de l'éveil.
Si on est obligé de parler de critères, alors vous pouvez vous
demander face à des épreuves : que ferait un Eveillé ? Un
élément avancé est bien sûr très marquant,
mais il n'est qu'un modèle pour les gens ordinaires.
Q : En général, on ne doit pas
mettre en doute les paroles des maîtres de Qigong et leur
conférences, mais que faire si l'un
d'entre eux est trompeur et escroc ?
R : Ce n'est pas certain, vous devez d'abord
écouter ce qu'ils disent. En
tout cas, vous devez juger par vous-même s'ils
sont escrocs ou non. La qualité d'un
maître de Qigong peut se trahir par son Xinxing, car le gong s'accroît toujours à la même
hauteur que le Xinxing.
Q : Comment éliminer le karma,
à savoir ce que le bouddhisme appelle les obstacles karmiques ?
R : La pratique
elle-même a pour fonction la réduction du karma. Le mieux est que
vous éleviez votre Xinxing, qui contribue aussi à transformer la
substance noire en substance blanche, autrement dit le De, pour enfin le
transmuer en gong.
Q : Quelles sont les observances pour la
pratique du Falun Gong ?
R : La pratique des
observances que réclame le bouddhisme nous conviennent également.
Mais comme nous devons mener notre vie parmi les gens ordinaires au lieu de
vivre dans un monastère, nous les voyons différemment du
bouddhisme. Il nous suffit d'adopter
une attitude désintéressée envers certaines choses.
Naturellement, au fur et à mesure de l'accroissement
du gong, quand vous vous trouvez au niveau extrêmement
élevé, les exigences vis-à-vis de votre Xinxing seront
aussi extrêmement élevées.
4. L'œil céleste
Q : Au moment de l'enseignement
du Maître, je vois apparaître autour de sa tête une
auréole dorée qui a un mètre de haut, et bien des auras
dorées grandes comme la tête, derrière lui.
R : Ce stagiaire a son
Œil céleste à un niveau déjà très
élevé.
Q : Quand les disciples du maître
pulvérisent l'alcool pour
traiter les malades, je vois dans la vapeur alcoolique une lueur dorée.
R : Cet
homme-là fait la pratique pas mal, il peut voir aussi le pouvoir de Gong
qu'on envoie.
Q : Pour un enfant, est-ce que l'ouverture de l'Œil
céleste peut l'affecter ? Et
cette ouverture laisse-t-elle s'échapper
l'énergie ?
R : Pour un enfant qui
a moins de six ans, l'ouverture de l'Œil céleste lui paraît facile.
Comme l'enfant ne sait pas faire la
pratique, son ouverture signifie déperdition de l'énergie,
c'est pourquoi il faut avoir un
pratiquant dans sa famille. Pour l'alimenter
en énergie il vaut mieux le laisser voir une fois par jour pour que son
Œil céleste ne soit pas refermé et que celui-ci ne laisse
pas s'échapper trop d'énergie. Le mieux est que l'enfant fasse de la pratique lui aussi. Plus il y a
utilisation plus il y a dégagement de l'énergie,
son physique n'est pas
affecté, mais c'est au
détriment de l'essentiel chez
l'enfant. Mais si on contrôle
bien l'utilisation, il n'y aura aucun résultat défavorable. Je
parle ici de l'enfant, et non de l'adulte. L'Œil
céleste de certaines personnes ne craint pas que l'énergie
s'échappe, car il se trouve
toujours ouvert et n'a pas peur du
dégagement d'énergie,
mais sa vue est incapable d'accéder
à des choses situées au niveau très élevé.
Et si quelques-uns d'entre eux
peuvent aussi avoir une vue du niveau élevé, c'est mon Corps de Loi ou d'autres
maîtres célestes qui les alimentent en énergie quand ils
veulent voir, il ne leur arrive aucun problème dans ce cas-là.
Q : J'ai
vu une ombre du maître et un halo jaune et lumineux émanant de
lui, et tout a disparu en un clin d'œil,
pourquoi ?
R : L'ombre que vous avez vue est mon Corps de Loi, et il
apparaît aussi une colonne de Gong sur ma tête lors de ma
prédication, c'est la
manifestation qui est propre au niveau où j'en
suis. Si la scène a disparu en un clin d'œil,
c'est que vous ne savez pas encore
utiliser l'Œil céleste
et que vous passez à l'usage
des yeux ordinaires.
Q : Comment utiliser les pouvoirs paranormaux
?
R : Si l'on veut utiliser les pouvoirs paranormaux dans la
science militaire ou dans la haute technologie ou bien pour faire du
renseignement, je pense qu'il existe
là un problème. C'est
que notre Univers possède ses propres caractéristiques, les
pouvoirs ne sont efficaces que s'ils
se conforment à ces caractéristiques ; sinon ils deviennent
inefficaces. Bien qu'utilisés
quelquefois à accomplir des bienfaits, ils sont néanmoins inaptes
à des actions du niveau élevé, leur rôle est permis
pour accomplir de toutes petites choses qui ne gênent pas l'évolution normale de la
société. Si le pratiquant veut s'en
servir pour produire quelques changements, cela lui demande d'accomplir des actes extraordinaires ; mais le
pratiquant lui-même ne peut décider s'il
lui est permis de le faire, car l'évolution
de la société ne se soumet pas à la volonté de l'homme. Il a beau le concevoir selon sa
volonté, personne ne peut en être maître.
Q : Par où sort et entre la conscience
de l'homme ?
R :
Généralement, la conscience sort du corps par le sommet du
crâne. Bien sûr cela ne se limite pas à cela, elle peut
sortir par n'importe quel endroit.
Différemment des autres méthodes de pratique qui fixent sa sortie
au sommet du crâne, notre méthode lui permet de sortir dans n'importe quelle partie du corps. Et il en est de
même pour son entrée.
Q : A l'endroit
de l'Œil céleste, j'ai vu une lueur rouge, au milieu de laquelle est
apparu un trou noir s'épanouissant
hâtivement pétale après pétale comme une fleur ;
cela s’accompagne de temps en temps d'éclairs
et d'étincelles comme des
étoiles, est-ce l'ouverture
de l'Œil céleste ?
R : Quand vous avez vu
des scintillements d'étoiles,
votre Œil céleste est proche de l'ouverture,
et l'apparition des éclairs
signifie l'imminence de l'ouverture complète.
Q : J'ai
vu autour de la tête du Maître et partout sur son corps des cercles
lumineux rouges et verts, mais je ne vois plus rien une fois les yeux
fermés, est-ce d'un regard
distrait que j'ai pu les voir ?
R : Ce n'est pas d'un
regard distrait que vous l'avez vu.
Seulement ne sachant pas le voir avec les yeux fermés, vous le voyez
avec les yeux ouverts. Il arrive souvent que le pratiquant ayant l'Œil céleste ouvert ne sache pas l'utiliser, on voit quelquefois par hasard les yeux
ouverts ; quand vous voulez voir dans les détails, vous recourez en
réalité à vos yeux et ne voyez plus rien, mais vous
reverrez après dans un moment d'inattention.
Q : Ma fille a vu des cercles dans l'air, mais elle n'arrive
pas à les décrire ; quand je lui ai fait voir notre insigne de
Falun, elle les reconnaît. Est-ce qu'elle
a vraiment l'Œil céleste
ouvert ?
R : Pour notre insigne
du Falun, les enfants de moins de six ans pourront avoir l'Œil céleste ouvert après avoir
jeté un regard dessus, mais il ne convient pas de faire comme ça
pour vous, cette possibilité est seulement réservée aux
enfants.
Q : Je ne sais pas comment utiliser l'Œil céleste après son ouverture,
je prie le Maître de donner des indications nécessaires.
R : Quand l'Œil céleste atteint l'ouverture complète et paraît bien
lumineux et efficace, même un novice sait bien comment l'utiliser. Avec l'Œil
céleste, c'est dans un
état de distraction qu'on
voit des choses : quand on veut voir plus clair, on a recours inconsciemment
aux yeux et on se sert du nerf optique, dans ce cas-là on ne voit plus
rien.
Q : Aura-t-on une vision de tout l'univers après l'ouverture
de l'Œil céleste ?
R : Comme l'Œil céleste se divise en
différents niveaux, ce que vous avez vu de la vérité est
relatif au niveau que votre Œil céleste a atteint. L'ouverture de l'Œil
céleste ne vous assure pas une vision omnisciente de toutes choses dans
l'Univers, vous devrez vous
perfectionner d'un niveau à l'autre dans la pratique pour parvenir enfin à
l'Eveil vous permettant de voir
davantage de niveaux, mais cela également ne vous assure pas une
perspicacité de la vérité de tout l'Univers.
Du vivant de Sakyamûni, ce processus d'ascension
incessante s'est prolongé
tout au long de sa vie de prédication ; chaque fois qu'il était parvenu à un niveau plus
élevé, il trouvait alors que ce qu'il
avait enseigné devait être rectifié, et cette retouche se
renouvelait toujours au fur et à mesure de son ascension aux niveaux
plus élevés ; ainsi il en a conclu que "Il n'y a pas de Loi immuable", car à chaque
niveau correspond sa propre Loi. Même Sakyamuni n'a
pu voir la vérité de tout l'Univers.
Aux yeux des gens ordinaires, c'est
déjà impensable qu'un
pratiquant ait pu atteindre pendant sa pratique d'ici-bas
le niveau de Tathagata, car leur connaissance se borne à ce
niveau-là, et la vérité du niveau plus élevé
leur reste ignorée et inacceptable. En réalité, le niveau
de Tathagata n'est qu'un niveau bien insignifiant de la Loi bouddhique, et c'est là que réside le vrai sens de la
phrase : la Grande Loi
est sans limite.
Q : Les choses que nous avons vues sur votre
corps existent-elles vraiment ?
R : Bien sûr que
oui. Car tous les espaces sont matériels, seulement leur structure est
différente de la nôtre.
Q : Je prévois souvent ce qui va se
passer, pourquoi ?
R : C'est là le pouvoir de prémonition dont
on parle, et qui est en réalité l'étape
primaire de la "voyance des vies antérieures". Comme notre
acquis en Gong existe dans l'autre
espace, où il n'y a pas de
notion espace-temps, toutes distances et toutes durées y semblent
pareilles et homogènes.
Q : Dans la pratique il m'est apparu des hommes, des images et le ciel, tout
en couleurs.
R : Vous avez l'Œil céleste ouvert, ce que vous avez vu
est de l'autre espace. Et ce dernier
se divise en niveaux hiérarchisés, ce que vous avez vu appartient
peut-être à un de ces niveaux, c'est
vraiment très beau comme vous voyez.
Q : Dans la pratique s'est
produit en moi un bruit d'éclat,
je sentais mon corps soudainement désobstrué, et beaucoup de
choses se sont éclaircies dans mon esprit. Comment l'expliquer ?
R : Certains
pratiquants connaissent facilement dans leur pratique ce genre de
phénomène qui, par un coup d'éclatement
dans une partie du corps, les fait entrer dans l'Eveil
sous quelques aspects, c'est le cas
de l'Eveil graduel. Il est tout
à fait normal qu'une partie
du corps se libère dans un éclatement quand le pratiquant a
franchi un niveau.
Q : Pourquoi je me sens quelquefois incapable
de bouger dans la pratique ?
R : A l'étape primaire de la pratique, vous pourrez
avoir la sensation que les mains ou certaines parties du corps soudainement ne
peuvent plus remuer, pourquoi ? Car vous êtes en possession d'un pouvoir de Gong, dit pouvoir de fixation. C'est pourtant un pouvoir inhérent à
tout le monde, mais potentiel. Et ce pouvoir paraît formidable à l'usage : quand vous voyez un malfaiteur se sauver,
un cri "Halte!" peut le fixer sur place.
Q : Quand peut-on faire de la thérapie
? Autrefois ma cure avait de l'efficacité
chez les malades, puis-je encore la faire après m'être
initié au Falun Gong, si quelqu'un
me demande de le traiter ?
R : A mon avis,
quelque méthode que vous ayez apprise, depuis combien de temps, que vous
soyez pourvu de la faculté du traitement ou non, personne de notre stage
ne peut faire de thérapie, étant donné le niveau
inférieur où vous en êtes, car vous ne vous rendez
même pas compte de votre état. Certes, vous avez traité des
malades ; mais si le traitement a été efficace, c'est peut-être que vous gardiez la droiture
à l'esprit ou qu'un maître céleste au passage vous a
donné un coup de main, puisque vous accomplissez des bienfaits.
Pourtant, même si votre acquis en énergie produit quelque effet de
cure, ce peu d'énergie reste
encore incapable de vous protéger. Lors de votre traitement, vous
partagez le même champ de qi que
les malades, et à la longue, votre qi
noir contracté risque de dépasser en grande quantité
celui des malades. Vous demandez au malade : "ça va mieux ?"
"Oui, je me sens un peu soulagé", répond-il. Est-ce la
thérapie du Qigong ? Certains maîtres de Qigong disent à
leurs malades : "Revenez encore demain et après-demain pour
continuer la cure". Ils soignent eux aussi par cure, n'est-ce pas une duperie ? Faites de la
thérapie après être au niveau élevé ! Et
alors quel plaisir de voir chacun guéri sans exception ! Quand vous
serez déjà pourvu du Gong qui paraîtra en outre assez fort,
en cas de nécessité absolue de traitement, je vais doter vos
mains de la faculté de cure et mettre à votre disposition vos
pouvoirs thérapeutiques bloqués. Mais je pense qu'il vaut mieux éviter de le faire puisque
vous voulez vous acheminer vers un niveau plus élevé. Pour
propager la Grande Loi
et participer à des activités sociales, je permets à une
partie de mes disciples de traiter les malades ; il ne leur arrive rien.
Q : Après avoir été en
possession de pouvoirs, puis-je en parler aux autres ?
R : Il n'y a pas de problème si vous en parlez avec
modestie aux condisciples du Falun Gong. De vous réunir pour faire la
pratique collective n'est que pour
faciliter la discussion. Sans doute, peu importe aussi que vous en discutiez
avec d'autres pratiquants
doués de pouvoirs, que vous rencontrerez ailleurs, à condition
que vous ne soyez pas enclin à en faire parade. Quand vous dites cela
pour faire montre de votre prouesse, vos pouvoirs disparaîtront avec
votre étalage fréquent. Si vous vous contentez d'en parler sous l'angle
du phénomène de Qigong et de faire quelque discussion sans y
mêler de motif personnel, je pense qu'il
n'y a pas de problème.
Q : L'école
bouddhique insiste sur le "vide", le taoïsme prétend au
"néant", mais sur quoi insiste notre méthode ?
R : Le
"vide" du bouddhisme et le "néant" du taoïsme
sont les caractères propres à leurs méthodes, il en est de
même pour nous, il nous faut atteindre nous aussi cet état d'esprit. Notre méthode insiste sur une
pratique sans souci de l'acquis en
Gong, la cultivation du Xinxing, et la suppression de l'esprit
d'attachement, c'est aussi le vide et le néant, mais nous ne
mettons pas l'accent
particulièrement dessus. Vivant dans le monde matériel, vous avez
du travail et des occupations, s'ensuit
inévitablement la question d'agir
mal ou bien dans vos affaires, comment la résoudre ? Notre pratique
consiste à la cultivation du Xinxing, c'est
la chose la plus remarquable de notre méthode ; pourvu que vous gardiez
la droiture de l'esprit et que vos
actes soient conformes à notre demande, votre Xinxing ne tombera pas
dans l'erreur.
Q : D'ordinaire,
comment peut-on éprouver l'accroissement
du Gong ?
R : Aux
premières étapes de votre pratique, si vous êtes
déjà pourvu du pouvoir du Gong, vous pouvez l'éprouver à l'aide
de votre pouvoir ; sans quoi, vous pouvez l'éprouver
dans le cas où votre corps reste sensible. Si ces deux conditions vous
font défaut, l'accroissement
du Gong ne vous est plus perceptible, il ne vous reste plus qu'à vous exercer sans chercher à
savoir. 60-70 % de nos stagiaires ont l'Œil
céleste ouvert ; ils peuvent voir, je le sais parfaitement, bien qu'ils le fassent en silence. Pourquoi je vous demande
de vous grouper pour faire la pratique ensemble ? C'est
pour vous fournir des occasions de discuter et d'échanger
des expériences entre vous. Mais pour être responsable de notre
méthode, tout échange d'expériences
favorisant l'amélioration
mutuelle est limité au sein de nos pratiquants, il ne faut pas en parler
ailleurs à votre guise.
Q : Quelle est la forme du Corps de Loi ?
Moi, ai-je des Corps de Loi ?
R : Le Corps de Loi
est semblable au pratiquant lui-même. Pour le moment, vous n'avez pas de Corps de Loi, vous ne pourrez former
vos Corps de Loi que lorsque votre pratique aura atteint un niveau assez
élevé pour sortir de la pratique de la Loi du Monde d'ici-bas et accéder enfin à un
suprême niveau.
Q : Pendant combien de temps le Corps de Loi
du Maître pourra-t-il nous suivre après le stage ?
R : Pour un
élève, son entrée subite dans la pratique du niveau
élevé signifie un grand changement, qui est plus un tournant dans
sa vie qu'un revirement idéologique.
Quand un homme ordinaire a reçu à l'improviste
ce à quoi il n'a pas droit en
tant qu'homme ordinaire, le risque
lui incombera, sa vie sera en danger, alors mon Corps de Loi est tenu de le
mettre à l'abri. Si j'étais incapable d'y
parvenir, mon enseignement tenu ici ne vous serait que nuisible. Bien des
maîtres de Qigong n'osent
faire la transmission, puisqu'ils
sont inaptes à assumer cette responsabilité. Mon Corps de Loi
vous protègera toujours jusqu'à
la fin de votre réussite de cultivation. Mais si vous renoncez à
la pratique à mi-chemin, mon Corps de Loi s'en
ira sans doute.
Q : Le Maître nous a dit que la
cultivation et la pratique ne dépend pas de la pratique des exercices
mais de la cultivation du Xinxing, autrement dit, est-ce également possible
d'accéder au Fruit juste en
élevant seulement le Xinxing sans faire les exercices ?
R :
Théoriquement oui. Le De peut se transmuer en Gong tant que vous
cultivez le Xinxing. Mais il faut que vous vous considériez comme
pratiquant, sinon, votre cultivation ne fait que vous apporter l'accumulation de vertu, et vous pouvez accumuler
beaucoup de De dans la persistance d'agir
en homme bon. Mais remarquez que c'est
encore insuffisant de se considérer comme pratiquant, et puis sans la
protection du Maître, il est très difficile de cultiver jusqu'au bout, et vous ne pourrez même pas avoir un
seul jour de pratique au niveau élevé. Par conséquent,
atteindre le Fruit juste n'est pas
une chose facile. Cependant l'élévation
du Xinxing peut vous identifier aux caractéristiques cosmiques.
Q : Quelle est le mécanisme de la cure
à longue distance ?
R : La raison
paraît très simple : pareil au Cosmos qui peut devenir grand ou
petit, le pouvoir de Gong dans sa fonction est aussi susceptible de s'agrandir et de s'amoindrir.
Bien que je demeure immobile sur place, mon pouvoir envoyé peut
atteindre le malade qui se trouve aux Etats-Unis. Et le traitement s'accomplit soit en envoyant le pouvoir en mission
soit en ramenant l'Esprit originel
du malade pour le traiter directement. C'est
là le principe de la cure à grande distance.
Q : Peut-on savoir combien de pouvoirs de
Gong on pourra posséder ?
R : Cette
potentialité du nombre de pouvoirs peut dépasser plus de dix
mille, mais peu vous importe de savoir le chiffre précis, l'essentiel est de connaître ce principe et
cette Loi, et ensuite il ne vous reste plus qu'à
faire la pratique. Et puis, ça ne vaut pas la peine de savoir trop, cela
vous est nuisible. Le maître va en quête du disciple et l'adopte, mais le disciple ne sait rien, et il ne
vous dit rien, tout dépend du fait que vous compreniez vous-même.
Q : Au cours de la conférence, les
yeux fermés, j'ai pu vous
voir enseigner sur la tribune. Mais je voyais votre buste et le bureau en noir,
la toile derrière vous rougeâtre, et une lueur verte se
répandait de temps à autre autour de vous. Comment expliquer ce
phénomène ?
R : C'est le problème du niveau où vous
êtes. Au début de la possession de l'Œil
céleste, vous pouvez voir le blanc en noir et le noir en blanc ;
à un niveau un peu élevé, les couleurs différeront
les unes des autres sensiblement.
5. Les épreuves
Q : Les épreuves sont-elles le test
donné par le Maître à ses disciples ?
R : Oui, on peut le
dire ainsi. Les épreuves sont prévues pour l'élévation de votre Xinxing.
Figurez-vous que vous ayez accédé à la perfection sans
encore avoir un Xinxing très élevé, est-ce possible ? Ce
serait aussi drôle que d'envoyer
un écolier à l'université
pour étudier. Je crois que c'est
absolument impossible ! Si on vous laisse atteindre la plénitude sans
que vous ayez réellement élevé votre Xinxing, sans le
détachement ni l'indifférence
envers tout, vous allez vous disputer avec des éveillés à
propos d'un rien, ça n'ira pas sans doute ! C'est
pour cette raison qu'il faut faire
grand cas du Xinxing.
Q : Quelle est la différence entre les
épreuves d'un pratiquant et
celles d'un homme ordinaire ?
R : Les
épreuves du pratiquant et celles d'un
homme ordinaire sont pareilles. Vos épreuves sont programmées
selon la Voie d'un pratiquant, tandis qu'un
homme ordinaire, c'est pour liquider
son karma, vous avez vos épreuves comme lui. Il ne faut pas dire que
votre pratique vous accable d'épreuves
et qu'un homme ordinaire en est
exempt, le cas est le même pour vous aussi bien que pour lui. Seulement
vos épreuves sont prévues pour élever le Xinxing, et
celles d'un homme ordinaire sont
programmées dans le simple dessein de liquider son karma. En
réalité, les épreuves relèvent toutes du karma de
la personne, je ne fais que m'en
servir à élever le Xinxing de mes disciples.
Q : Est-ce qu'on
peut faire un parallèle entre les épreuves du pratiquant et les
81 épreuves du « Pèlerinage vers l'Ouest
» ?
R : Oui, c'est un peu pareil. Toute la vie du pratiquant est
déjà retouchée pour y répartir des épreuves
d'une quantité ni plus ni
moins déterminée, mais pas obligatoirement 81 épreuves.
Cet arrangement est fait selon votre prédisposition vous permettant tel
ou tel aboutissement et selon le niveau que vous serez capable d'atteindre. Vous devez passer par le creuset de l'élimination de tout ce qui est cher et
inhérent à l'homme
ordinaire mais qui doit être extirpé chez le pratiquant, et ce
processus doit être une besogne pénible et douloureuse. On essaie
par tous les moyens de vous faire renoncer à tout ce à quoi vous
êtes attaché, en profitant de vos épreuves pour
élever votre Xinxing.
Q : Quelle mesure doit-on prendre pour
éviter la perturbation d'autrui
lors de notre pratique ?
R : La pratique du
Falun Gong peut résister à la perturbation. Au début, vous
avez mon Corps de Loi qui vous protège, mais cela ne veut pas dire que
vous serez exempté de toute éventualité embêtante.
Jamais vous ne verrez votre accroissement du Gong, confortablement
installé dans un fauteuil toute la journée et en buvant du thé
! Il arrive que, lorsque vous vous trouvez dans une épreuve et que vous
m'invoquez par mon nom, vous me
voyez apparaître devant vous mais quelquefois sans vous aider, c'est que vous devrez passer par vous-même
cette épreuve. Pourtant, je m'occuperai
de vous quand vous serez vraiment en danger. Or, il n'y
aura plus de vrai danger qui vous menace, car la voie de votre vie est
déjà retracée et elle ne permet plus à des
incidents inattendus d'y intervenir.
Q : Comment faire face aux épreuves ?
R : J'ai souligné à maintes reprises que
vous avez à garder votre Xinxing ! C'est
pas mal si vous trouvez que ce que vous avez fait n'est
pas erroné. Notamment si quelqu'un
nuit à vos intérêts personnels dans telle ou telle affaire
et que vous vous mettiez donc aux prises avec lui à l'instar d'un
homme ordinaire, vous ne serez alors qu'un
homme ordinaire. Comme vous êtes pratiquant, vous devez considérer
le problème autrement. Toute chose rencontrée et sujette à
déséquilibrer votre Xinxing est aussi une occasion offerte pour l'élever à travers cette affaire.
6. Les espaces et les êtres humains
Q : Combien d'espaces
y a-t-il dans l'Univers ?
R : A ma connaissance,
l'Univers est composé d'une diversité d'espaces
innombrables ; pourtant, le sondage de l'existence
de cette diversité d'espaces,
la découverte de ce qu'il y a
dedans et de leurs habitants, restent hors de la portée des
méthodes scientifiques actuelles ; et les sciences modernes sont
incapables d'offrir des
explications. Mais certains de nos maîtres de Qigong et des personnes
douées de pouvoirs paranormaux ont pu percevoir les autres espaces, car
leur existence n'est jamais
perceptible aux yeux ordinaires, qu'à
l'Œil céleste.
Q : Est-ce que chaque espace se
caractérise par Zhen-Shan-Ren ?
R : Oui, Chaque espace
revêt les caractéristiques de Zhen-Shan-Ren, celui qui
répond à ces caractéristiques est l'homme
bon, celui qui agit à leur encontre est l'homme
mauvais, celui qui s'y identifie est
l'homme parvenu à la Voie.
Q : D'où
vient la genèse de l'homme ?
R : Le Cosmos primitif paraît très simple
sur le plan structural, alors qu'il
a tant d'espaces aux
niveaux aussi bien verticaux qu'horizontaux.
Au cours de son évolution et de son mouvement se produisit la vie, dite
la vie primitive, qui était identifiée au Cosmos où rien
de mauvais n'existait encore. L'identification au Cosmos veut dire qu'on lui est semblable et pourvu de tous les pouvoirs
existant dans l'Univers. Au fur et
à mesure de l'évolution
cosmique, sont apparus des royaumes célestes ; et plus tard, la
fécondité de l'Univers
aidant, se formèrent enfin, selon l'expression
de notre niveau inférieur, des groupes sociaux, qui se mirent en
contact. Durant cette évolution, quelques changements eurent lieu parmi
ces créatures, certaines s'écartèrent
de plus en plus de l'essence de l'Univers et devinrent spirituellement
dégénérées, leurs pouvoirs paraissaient en
conséquence moins puissants. C'est
pourquoi le pratiquant a pour objet de "revenir à l'authenticité", à savoir de
retourner à l'état
primitif ; et plus il se trouve au niveau élevé, plus il s'identifie à l'Univers,
plus ses pouvoirs se renforcent. Pour les vies devenues moins bonnes, comme on
ne peut pas les anéantir, on essaie donc de les faire s'identifier de nouveau à l'Univers, dans leur sublimation, on les laisse
tomber à un niveau inférieur pour les sublimer à travers
des souffrances. Quand ce niveau inférieur est peu à peu
peuplé de vies dégradées, ces dernières connaissent
une nouvelle séparation ; celles dont le Xinxing
dégénéra, comme il ne leur est plus permis de rester
à ce niveau-là, retombent à un autre niveau plus
inférieur créé spécialement pour elles. Ainsi de
suite, cette succession de séparations et de chutes a mené
à créer des niveaux, jusqu'à
l'apparition du niveau où les
êtres humains vivent aujourd'hui.
C'est là l'origine de l'humanité.